Le feuilleton de l’Office nationale de l’assainissement du Sénégal est loin de trouver son épilogue. Après avoir écouté les graves accusations de l’ex Dg limogé, le communiqué de l’Onas et le contre communiqué du Dg remercié, le Sg du Gradec interpelle les plus hautes autorités à régler ce différend qui risque d’être long.
Le différend entre le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et l’ex Dg de l’Onas s’invite au sein de la société civile. Joint au téléphone par «Les Echos», Ababacar Fall, Sg du Groupe de recherche et d'appui conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec), sans aller plus loin dans son analyse, attend la version du ministre, Cheikh Tidiane Dièye, accusé de manipulation et d’ingérence par Cheikh Dieng, pour faire une analyse pointue et scientifique. «Je n’accuse personne, je ne blanchis personne. Il faut savoir raison garder et gérer cette affaire dans la sérénité». Mais de facto, il estime qu’il appartient aux plus hautes autorités à régler cette dualité qui, à son avis, a pris une autre dimension. «Jusqu’à présent, on n’a pas la version du ministre, seulement celle de l’actuel direction de l’Onas qui a produit un communiqué. C’est une affaire qui gagnerait à être clarifiée. Ça peut paraître comme une tache noire, ça peut faire désordre par rapport à la gouvernance actuelle. Qui a raison ? Qui a tort ? Je pense qu’il appartient au plus hautes autorités de prendre leurs responsabilités pour éclairer les Sénégalais sur cette affaire », fait-il savoir d’emblée.
Dr Fall trouve regrettable la tournure qu’a prise cette affaire et dénonce sa politisation. «Quand vous entendez les gens se prononcer sur cette question, vous sentez de l’adversité politique. Les adversaires du régime ont pris cette affaire comme un os à ronger et en font comme une bataille politique. Je pense que ça aurait pu être évité. C’est une affaire qu’il ne faut pas politiser. On parle aujourd’hui de la nécessité d’une enquête parlementaire. Dans un Etat organisé, il y a des services de contrôle tant internes qu’externes. C’est des gestions courantes au sein de notre administration. Il faut que les gens agissent avec orthodoxie».
Baye Modou SARR