Le coordonnateur de Frapp/France Dégage, Guy Marius Sagna, a été interpellé hier à la devanture de la préfecture de Dakar, alors qu’il était parti en compagnie d’un acteur culturel et d’un étudiant pour déposer une lettre d’information en vue d’une marche pacifique le 14 août prochain. Après avoir été malmené puis embarqué de force dans le camion de la police, il a finalement été libéré en fin d’après-midi. Me Khoureissi Ba a dénoncé cette arrestation dont les charges, dit-il, n’ont ni queue, ni tête.
En allant à la préfecture de Dakar, hier, pour déposer une lettre d’information en vue d’une marche pacifique le 14 aout prochain, Guy Marius Sagna était loin de s’imaginer qu’il allait faire l’objet d’une arrestation. Malheureusement, c’est ce qui lui est arrivé. En effet, après avoir déposé son courrier, il a été interpellé par des éléments du Gmi au motif qu’il serait à l’origine d’un rassemblement interdit en cette période de pandémie. Respect de l’arrêté ministériel sur les restrictions ou acharnement ? En tout cas, le coordonnateur de Frapp/France Dégage a extériorisé son amertume devant les forces de l’ordre avant qu’il ne soit embarqué dans le camion du Gmi en direction du commissariat central de Dakar. «Pourquoi voulez-vous m’arrêter ? Je n’ai rien fait», lance-t-il, alors qu’il est empoigné par deux policiers.
Très en colère par l’attitude des forces de l’ordre décidées à le présenter au commandant, l’activiste de Frapp de charger à tout va. «Ils ont libéré un trafiquant de drogue, ils ont libéré un trafiquant de faux billets et personne n’a rien dit. Et vous voulez m’arrêter ? Pour quelle raison ? Je n’ai pas besoin de répondre au commandant», ajoute Guy Marius Sagna, qui rappelle que sa présence à la préfecture est motivée par la défense des travailleurs de Pcci restés des mois sans salaires, des étudiants non orientés, entre autres couches vulnérables. «Ça suffit, arrêtez le bradage des terres des paysans…», s’écrie-t-il, avant de se coucher par terre refusant de suivre les forces de l’ordre. Mais, c’était sans compter avec les éléments de la police qui l’ont embarqué de force dans le camion du Gmi. C’est sur ces entrefaites qu’il a été envoyé au commissariat central de Dakar où il a passé la journée avant d’être libéré en fin d’après-midi.
Me Khoureissi Ba : «ces charges n’ont ni queue, ni tête»
En tout cas, de l’avis de son avocat, Me Khoureissi Ba, les charges qui ont valu à son client de passer la journée dans les locaux du commissariat central, n’avaient ni queue, ni tête en plus d’être une image négative pour la police et la justice sénégalaise. A l’en croire, Guy Marius Sagna a été interpellé pour attroupement non autorisé. Pourtant, fait remarquer Me Ba, son client n’était qu’avec un acteur culturel et un étudiant. Ce qui est loin de constituer un attroupement, contrairement à ce qui s’est passé à Diamniadio avec le président de la République, lors de la célébration de la journée de l’arbre, ou encore du ministre Matar Ba, lors de la cérémonie de lancement des travaux de pose du gazon synthétique au stade Maniang Soumaré de Thiès.
Moussa CISS
En allant à la préfecture de Dakar, hier, pour déposer une lettre d’information en vue d’une marche pacifique le 14 aout prochain, Guy Marius Sagna était loin de s’imaginer qu’il allait faire l’objet d’une arrestation. Malheureusement, c’est ce qui lui est arrivé. En effet, après avoir déposé son courrier, il a été interpellé par des éléments du Gmi au motif qu’il serait à l’origine d’un rassemblement interdit en cette période de pandémie. Respect de l’arrêté ministériel sur les restrictions ou acharnement ? En tout cas, le coordonnateur de Frapp/France Dégage a extériorisé son amertume devant les forces de l’ordre avant qu’il ne soit embarqué dans le camion du Gmi en direction du commissariat central de Dakar. «Pourquoi voulez-vous m’arrêter ? Je n’ai rien fait», lance-t-il, alors qu’il est empoigné par deux policiers.
Très en colère par l’attitude des forces de l’ordre décidées à le présenter au commandant, l’activiste de Frapp de charger à tout va. «Ils ont libéré un trafiquant de drogue, ils ont libéré un trafiquant de faux billets et personne n’a rien dit. Et vous voulez m’arrêter ? Pour quelle raison ? Je n’ai pas besoin de répondre au commandant», ajoute Guy Marius Sagna, qui rappelle que sa présence à la préfecture est motivée par la défense des travailleurs de Pcci restés des mois sans salaires, des étudiants non orientés, entre autres couches vulnérables. «Ça suffit, arrêtez le bradage des terres des paysans…», s’écrie-t-il, avant de se coucher par terre refusant de suivre les forces de l’ordre. Mais, c’était sans compter avec les éléments de la police qui l’ont embarqué de force dans le camion du Gmi. C’est sur ces entrefaites qu’il a été envoyé au commissariat central de Dakar où il a passé la journée avant d’être libéré en fin d’après-midi.
Me Khoureissi Ba : «ces charges n’ont ni queue, ni tête»
En tout cas, de l’avis de son avocat, Me Khoureissi Ba, les charges qui ont valu à son client de passer la journée dans les locaux du commissariat central, n’avaient ni queue, ni tête en plus d’être une image négative pour la police et la justice sénégalaise. A l’en croire, Guy Marius Sagna a été interpellé pour attroupement non autorisé. Pourtant, fait remarquer Me Ba, son client n’était qu’avec un acteur culturel et un étudiant. Ce qui est loin de constituer un attroupement, contrairement à ce qui s’est passé à Diamniadio avec le président de la République, lors de la célébration de la journée de l’arbre, ou encore du ministre Matar Ba, lors de la cérémonie de lancement des travaux de pose du gazon synthétique au stade Maniang Soumaré de Thiès.
Moussa CISS