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7ème EDITION CONGRES DE MASSARA: Les 59 villages de la commune de Djibidione réclament leur part dans les politiques de développement de l’Etat



7ème EDITION CONGRES DE MASSARA: Les 59 villages de la commune de Djibidione réclament leur part dans les politiques de développement de l’Etat
  
Assimilé à des noms qui font peur et qui sont source de cauchemars horribles, personne ne voudrait être à Gaza, Bagdad ou même au Darfour, tellement les atrocités ayant cours sur ces territoires dépassent l’entendement. Malheureusement, ici au Sénégal, plus précisément en Casamance, dans le département de Bignona, il y a un village surnommé «Darfour» par certains, «Bagdad» ou «Gaza» par d'autres : Djibidione. Il faut préciser que le choix de ces surnoms n'est pas fortuit, car la crise qui sévissait en Casamance avait eu des impacts très négatifs sur cette zone : des milliers de morts, des milliers de déplacés, des milliers d’orphelins, des villages abandonnés, des mines enterrées, des soldats en patrouille, des éléments du Mfdc en maîtres de lieux où n’accède l’armée.
 
Aujourd’hui, grâce à la forte accalmie observée depuis plus de 10 ans, les habitants de ce village reviennent petit à petit. Ces habitants, qui avaient tout laissé pour trouver refuge en Gambie, retournent dans leur village d'origine. Un retour aux sources favorisé par les parents qui sont dans la diaspora et à l’intérieur du pays. Ces derniers ont décidé d’organiser un congrès annuel, pour permettre aux autres filles et fils  des 59 villages que polarise la commune de Djibidione de rentrer chez eux, car la paix s’installe et les atrocités qui y étaient notées constituent à présent un amer souvenir. 
Le vent souffle en rafales. Les béliers bêlent par-ci, les chèvres béguètent par-là. A côté, des enfants innocents jouent au football. Nous sommes le vendredi 1er mars 2019. Il est 14 heures, le soleil, au zénith, impose sa loi aux populations et surtout aux étrangers qui viennent pour la première fois à la découverte de ce village. Une manière pour l’astre de midi de souhaiter la bienvenue à ses hôtes du jour. Nous sommes à Massara. Un village qui se trouve au nord de Sindian dans la commune de Djibidione, département de Bignona, et à quelques kilomètres de la Gambie.
Un voyage dans le «bled»
 
Pour aller dans ce village perdu au cœur du Fogny, c’est un vrai parcours du combattant. Il faut emprunter une piste de production, à  partir de Bignona, en passant par Kagnarou et Sindian. Les deux localités les plus influentes de cet axe. La route est sinueuse. L’aventurier est asservi par la végétation captivante. La nature est luxuriante. Elle se présente le long de la piste, argileuse, mais majoritairement sablonneuse. La route, très accidentée, avec des ponts de fortune pour permettre le passage des véhicules dans les bas-fonds marécageux, est néanmoins étroite. Arrivée à destination, dans le village de Massara, c’est le chaos total. Une fatigue extrême. Les adultes bavent. Les yeux signalent la fatigue. Les lèvres toutes blanches. C’est un petit groupe de belles demoiselles qui vient à l’accueil. Subitement, le sourire de ces ravissantes demoiselles à la beauté angélique fait rayonner les visages des hôtes. Massara est un village très enclavé.
Il y a de cela 15 ans, aller à Massara fut comme «attaquer un lion affamé». Ce village, pour ne pas le citer, fait partie des localités de Casamance qui ont vécu des moments terrifiants dans les années 90 et 2000. Cette localité et ses environs faisaient peur et terrifiaient tout visiteur. Les populations étaient obligées de partir se réfugier en Gambie. Une manière pour elles d’échapper aux affrontements qui opposaient les partisans de Salif Sadio et ceux de Magne Diémé. Et aussi aux violents accrochages autour des champs de cannabis, opposant l’armée sénégalaise aux bandes armées et qui faisaient plusieurs morts.
Ce village, à l’image des autres de la commune de Djibidione, manque de tout. Pas d’eau potable, ni d’électricité, encore moins d’infrastructures de base permettant aux jeunes de se former dans les différents secteurs d’activités. Conscients de ce triste décor, de ce triste sort réservé à la communauté, et ayant comme idée de faire revenir les réfugiés en Gambie, les filles et fils de la localité ont, depuis 7 ans, organisé le congrès du village qui englobe tous les villages de la commune de Djibidione.
 
 
«Nous avons un combat de principe qui est de faire revenir tous nos frères qui sont en Gambie»
 
Pendant trois jours, ils sont venus de partout pour communier, retrouver les leurs. L’objectif de cette belle initiative, c’est de permettre aux populations qui ont fui leur village pour se réfugier en Gambie de revenir retrouver leurs terres, car il n’y a plus d’accrochages, plus de braquages, plus d’affrontements. En somme, les armes se sont tues et les populations vaquent tranquillement à leurs occupations. Pour cette 7ème édition, l’honneur est aux politiciens. C’est Yancouba Diémé, coordonnateur départemental de la coalition «Sonko Président» de Bignona, qui a été choisi par les villageois comme parrain. Sur la place publique du village, le jeune politicien est surpris par l’engagement et la détermination de la population et surtout les jeunes, dans leur envie de rentrer chez soi et vivre le lustre d’antan. «Quand vous voyez l’arène qui a été conçue par les populations et quand je fais le tour, je suis à la fois satisfait par leur courage qui a été assombri par la réalité du terrain. Je suis vite rattrapé par un sentiment de satisfaction, parce que par la grâce d’Allah, on a pu réunir tous les réfugiés, qui sont encore en Gambie où nous sommes passés, hier, tard (la nuit du samedi au dimanche, Ndlr) dans la nuit», se félicite-t-il. Avant de poursuivre : «je remercie, dans la foulée, les autorités militaires, aussi bien nos frères (éléments armés du Mfdc, Ndlr), qui nous ont permis de traverser la nuit la frontière, parce que nous avons un combat de principe qui est de faire revenir tous nos frères qui sont à la frontière, qui sont en Gambie et qui sont fortement représentés par une association présente ici. Les habitants des 59 villages de la commune de Djibidione sont contents de réunir à Massara toutes les populations confondues. Je pense que la paix est en marche. Il faut vivre la paix et c’est de cette façon que nous avons décidé de la vivre dans la communion. Les femmes, les jeunes, tous les habitants de la localité sont fin prêts pour apporter leurs concours qui permettront au Fogny de retrouver sa gloire d’antan» dit-il, le cœur rempli de joie.
 
«La triste réalité qui se présente à Djibidione est que les puits qui existent ne subviennent plus aux besoins de la population»
 
L’accalmie en cours dans la zone depuis une décennie, Yancouba Diémé en profite pour égrainer quelques doléances des populations. «Les problèmes qui assaillent la zone sont très nombreux. En guise de preuve et d’exemple, la jeunesse patriotique a entrepris une tournée dans 11 des 59 villages de la commune. La moitié des jeunes n’a pas pu venir assister au congrès, à cause des conditions sinueuses des routes. Il y a l’enclavement entre les villages de la commune eux-mêmes. Là, je ne parle même pas du désenclavement de Djibidione, qui n’est reliée à aucune autre commune par une quelconque piste. De Djiguineum jusqu’à Kandiadiou, vous ne verrez aucune route goudronnée, à par celle qui part en Gambie. Donc les populations sont repliées sur elles-mêmes et pensent que le monde s’arrêtent à Djibidione, c’est triste. Aucun château d’eau, ni de forage. Personne ne boit de l’eau potable dans cette commune. La triste réalité qui se présente à Djibidione est que les puits qui existent ne subviennent pas aux besoins de la population. Je m’engage, l’année prochaine, à défaut d’un forage, à amener des camions-citernes à travers la coopération multilatérale», a-t-il dit.
La population est plus gambianisée que sénégalisée
 
Il continue en disant qu’il n’y a pas d’électricité dans toute la commune de Djibidione. Djibidione n’a pas de pont alors, qu’il y a des marigots qui traversent certaines zones. C’est chaotique.  L’agriculture est en berne à Djibidione, faute de politique agricole. Et malheureusement, selon notre interlocuteur, le chanvre indien est plus que cultivé. Ceci, faute d’entrants et de subvention que l’Etat alloue aux agriculteurs. Il regrette cette culture illicite. Il informe que la population est plus gambianisée que sénégalisée. L’électorat doit doubler ce qu’elle est aujourd’hui, parce que les populations sont plus gambiennes que sénégalaises. L’école de Djibidione va mal, parce que la crème des enseignants n’est pas à même de venir servir, alors qu’il y a la paix, pendant qu’on estampille Djibidione zone rouge.
Le thème de cette 7ème édition du congrès de Massara est axé sur deux points que sont : «la sensibilisation sur le décrochage scolaire, plus précisément chez la junte féminine». Enseignant de profession, Souleymane Diémé, professeur d’histoire et de géographie revient sur les raisons du choix de ce thème. «Beaucoup de jeunes filles abandonnent les classes tous les ans pour deux raisons : le mariage et les grossesses précoces. C’est pour leur permettre d’avoir les outils et les informations nécessaires afin de poursuivre leur scolarité». Et le second est axé, selon le coordonnateur adjoint de l’organisation, sur «l’importance de l’état civil». «Il fut des années où la zone était mouvementée. Beaucoup avaient perdu leurs extraits de naissance, des enfants étaient nés mais n’ont pas été déclarés. Le but recherché, c’est de faire comprendre aux parents l’importance de l’état civil. Nous demandons à l’Etat de permettre à la population d’avoir un accès facile aux structures de l’Etat, parce qu’il y a des villageois qui sont à 50 kilomètres de la commune de Djibidione, ça pose problème, alors que les routes ne sont pas praticables. Mais aussi d’organiser des audiences foraines pour permettre aux réfugiés d’avoir des extraits de naissance», conclut l’enseignant, qui a fini de tirer un bilan satisfaisant du taux de participation des filles et fils des 59 villages venus de partout pour la circonstance. Le seul appel de ces populations, c’est un appel au secours à l’Etat.
Baye Modou SARR
 


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