Le coordonnateur adjoint du Forum civil, Abdou Aziz Diop s’est prononcé sur la nouvelle polémique entretenue par la majorité présidentielle autour du 3e mandat que pourrait briguer le président de la République. D’emblée, Diop regrette qu’ « en Afrique, les dirigeants ne soient mus que par l'instinct de conservation du pouvoir ».
Dans cet entretien audio, il met en garde contre le Conseil constitutionnel et surtout met en exergue « la dimension morale et éthique qui doit être au-dessus de la loi ».
« J'en appelle au sens de l'éthique et de la responsabilité individuelle du président de la République qui avait prêté serment devant Dieu et devant la nation pour respecter la constitution, mais aussi à son sens de l’éthique collective des responsabilités ou des responsabilités collective », invite-t-il.
« Pour qu’il (Macky Sall ; ndlr) mette en avant l'intérêt supérieur de la nation, la stabilité du pays, la cohésion sociale, la consolidation de la démocratie au-dessus des ambitions personnelles ou des intérêts partisans ou claniques, quels que soient les groupes de pressions, quels que soient les lobbies ».
Abdou Aziz Diop s’est également prononcé sur le dialogue politique qui selon lui « peut déboucher sur un consensus où une partie de l’opposition pourrait rejoindre le gouvernement sous forme de gouvernement de majorité élargie… Le Poste de Premier ministre peut revenir, le poste de vice-président (aussi) peut revenir. Mais l’élément déterminant, c’est qu’en 2024, nous serons dans un contexte différent. Le pays sera en pleine exploitation des hydrocarbures, le gaz et le pétrole avec plusieurs enjeux géopolitiques, géostratégiques, socioéconomiques et sécuritaires, un élément de contexte à prendre en compte et qui doit être corrélé à cette question de 3e mandat ».