En pleine pandémie, le mot d’ordre est clair : «lavez-vous les mains». Seulement, certaines localités, à cause d’une pénurie d’eau, peinent même à respecter cette mesure devenue vitale. Dans certaines parties du Saloum, par exemple, plus de 170.000 personnes sont concernées par ce manque d’eau. Et l’unique responsable désigné est la Société d’exploitation d’ouvrages hydrauliques (Seoh). Du côté de Notto-Diosmone-Palmarin, tout le monde décrie cette société. Même les hôteliers et clients s’y sont mis. Il y en a même qui ont porté plainte contre la société pour escroquerie sur la facturation d’eau. En guise d’exemple, l’hôtel Les Cordons bleus a reçu une facture de consommation de 66 jours (30 décembre 2019-05 mars 2020) de 36.119 F Cfa alors que l’hôtel n’a pas reçu la plus petite goutte d’eau depuis le 15 décembre 2019.
Restons avec la Seoh qui semble être intouchable. D’ailleurs, des hôteliers comme Lionel Lopez ont saisi leur avocat pour se plaindre de leurs factures d’eau, en plus de la plainte que les autorités judiciaires ont déjà entre leurs mains. «Nous payons de l’air et nous risquons une crise sanitaire», lâchent, amers, certains avec qui nous avons discuté. Pour rappel, Pape Allé Samb, directeur régional de la Société d’exploitation d’ouvrages hydrauliques (Seoh), avait été cueilli par les enquêteurs de la Brigade de gendarmerie de Fimela et placé en détention provisoire à la prison de Fatick.