L’Assemblée nationale a reçu hier le nouveau ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement pour l’examen de son budget. Actualité oblige, les parlementaires se sont entretenus avec Mansour Faye sur les mesures à prendre pour stopper les accidents. Dans le menu des discussions , il y avait aussi la gestion de l’autoroute à péage mais aussi la mise en œuvre du Ter et du Brt.
Dernièrement, l’actualité sénégalaise a été marquée par des pertes en vies humaines causées par des accidents de la circulation. Une recrudescence qui inquiète les députés, lesquels exhortent le ministre à prendre les mesures adéquates et très vite pour y mettre un terme.
Mame Diarra Fam : «les accidents sont causés par l’indiscipline notoire et caractérise des chauffeurs»
Mame Diarra Fam, députée de la diaspora, explique les nombreux accidents par l’indiscipline de certains chauffeurs et invite le ministre des Transports terrestres à prendre les mesures adéquates : «les accidents sont causés par l’indiscipline notoire et caractérisée des chauffeurs. Ils n’ont rien à faire du code de la route. Ils n’en font qu’à leur tête. Il faut trouver la solution, quitte à réformer complètement le secteur». Rejoignant l’idée de sa collègue de l’opposition, Juliette Zenga estime qu’il est temps de mettre en application la tolérance zéro sur la question des accidents. «Il faut que le permis à points soit de mise. Il nous faut une application sévère de la loi afin de mettre un terme à cette insécurité routière. Hormis ce point, les représentants du peuple ont aussi évoqué l’entretien des routes. Le maire de Diourbel plaide pour un système d’entretien des routes. «Ça ne sert à rien de dépenser des milliards chaque année dans des routes si l'entretien n’est pas de mise», estime Malick Fall.
Amy Ndiaye : «les 50 milliards dépensés chaque année pour réfectionner les routes pourraient régler d’autres problèmes»
La député de Kaffrine constate, pour le regretter, le délaissement du réseau ferroviaire qui nous coûte, selon elle, des dizaines de milliards chaque année. D’après Amy Ndiaye, c’est parce que la voie ferrée ne marche plus que nos routes sont obligées de supporter tout le trafic et surtout celui des gros camions qui viennent du Mali. «Nous avons remarqué la concurrence entre le Port autonome de Dakar et le Port d’Abidjan. On a aussi constaté que l’État du Sénégal perd chaque année plus de 50 milliards dans la réfection de nos routes», fait savoir Amy Ndiaye. Poursuivant, l’élue de Kaffrine soutient que cette somme pourrait régler d’autres problèmes si nous avions un autre moyen de transport comme la voie ferrée. «Faites revenir le train et chacun y gagnera. 65% des produits maliens passe par le Port autonome de Dakar et avant, avec la voie ferrée, nous gérions 75% de ces mêmes produits. Maintenant, tout le trafic se fait sur la route et cela contribue à la destruction de nos routes», assure-t-elle. Elle invite donc Mansour Faye a faire d’une pierre deux coups : sauvegarder nos routes tout en développant en même temps les zones qui abritent des gares ferroviaires.
Ndèye Khady DIOUF
Les députés dénoncent l’autoroute à péage Les nombreux tracas que vivent les Sénégalais avec l’autoroute à péage ont aussi constitué un point des débats.
Aboubacar Diallo : «Eiffage gagnerait 120 millions/j…il y a lieu de revoir le contrat qui nous lie»
Aboubacry Diallo ainsi que beaucoup de ses collègues ont abordé la question du péage pour dénoncer les abus de Eiffage par rapport aux tarifs exorbitants de l’autoroute à péage et les amendes. Pour ce dernier, quand on a la carte rapido, on doit avoir normalement des privilèges parce qu’on a payé un service qu’on a pas encore utilisé, mais il n’y a rien de tel. Au contraire, assure Aboubacry Diallo, on s’en sort des fois avec des amendes. «Quand vous engagez la station de péage et que votre solde est insuffisant, on vous colle automatiquement une amende de 5000 francs, même si vous devriez payer 400 francs, ce qui équivaut à 12,5% de la somme et 8,3% pour les 600 francs. On aurait compris qu’elle nous impose de payer 2 fois la somme due, mais ces pourcentages sont aberrants», clame-t-il. M. Diallo pense qu’il faut revoir le contrat avec Eiffage. «D’après certaines informations, ils se font 120 millions par jour. c’est inadmissible ce qu’il fait vivre aux Sénégalais. Même si vous n’êtes pas les signataires du contrat, il y a lieu de le revoir», explique Aboubacry Diallo.
Ce qui exaspère Marie-Pierre Paye, ce sont les bouchons à n’en plus finir sur l’autoroute à Péage. «Quand on parle de péage, c’est pour gagner en temps. On ne peut quand même pas nous faire payer des tarifs aussi élevés pour qu’on passe les journées dans les embouteillages. Prenez les mesures nécessaires, Eiffage est en train de torturer la population», s’insurge-t-elle.
Ndèye Khady DIOUF
Le Ter et les financements du Brt s’invitent au débat
Serigne Cheikh Mbacké Dolly : «vous avez dépensé 731 milliards dans le Ter et il est toujours à terre»
Comme à son habitude le président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie s’est livré à son exercice favori : démonter les programmes du gouvernement. «Comme le disait un des hommes politiques, votre vision ne dépasse pas Diamniadio, cette assertion sied bien au programme du Transport express régional. Vous avez dépensé 731 milliards dans le Ter et il est toujours à terre» a-t-il déclaré d’emblée à Mansour Faye. Poursuivant, Serigne Cheikh Mbacké Dolly de dire que si cette faramineuse somme était investie dans des usines, les jeunes n’auraient pas à prendre les pirogues. Si elle était utilisée dans l’agriculture, on aurait atteint l’autosuffisance en riz. «Au lieu de tout cela, vous avez préféré prendre les 731 milliards pour construire 36 kilomètres de voie ferrée qui n’arrive toujours pas à aboutir d’ailleurs. Vous avancez de nombreuses dates de démarrage et vous êtes dédit à chaque fois. C’est devenu tellement ridicule que vous ne voulez plus donner de date». C’est le Président, dit-il, qui a essayé de sauver la face en annonçant dernièrement le démarrage en 2021. Mais il aurait aimé savoir quand exactement. «Vous nous parlez de Train express régional, alors que le vôtre est juste un train local. On n’a pas encore fini d’épiloguer sur le Ter, vous nous tympanisez avec le Bus rapid transit (Brt)», lance Serigne Cheikh Mbacké.
Ndèye Khady DIOUF
Dernièrement, l’actualité sénégalaise a été marquée par des pertes en vies humaines causées par des accidents de la circulation. Une recrudescence qui inquiète les députés, lesquels exhortent le ministre à prendre les mesures adéquates et très vite pour y mettre un terme.
Mame Diarra Fam : «les accidents sont causés par l’indiscipline notoire et caractérise des chauffeurs»
Mame Diarra Fam, députée de la diaspora, explique les nombreux accidents par l’indiscipline de certains chauffeurs et invite le ministre des Transports terrestres à prendre les mesures adéquates : «les accidents sont causés par l’indiscipline notoire et caractérisée des chauffeurs. Ils n’ont rien à faire du code de la route. Ils n’en font qu’à leur tête. Il faut trouver la solution, quitte à réformer complètement le secteur». Rejoignant l’idée de sa collègue de l’opposition, Juliette Zenga estime qu’il est temps de mettre en application la tolérance zéro sur la question des accidents. «Il faut que le permis à points soit de mise. Il nous faut une application sévère de la loi afin de mettre un terme à cette insécurité routière. Hormis ce point, les représentants du peuple ont aussi évoqué l’entretien des routes. Le maire de Diourbel plaide pour un système d’entretien des routes. «Ça ne sert à rien de dépenser des milliards chaque année dans des routes si l'entretien n’est pas de mise», estime Malick Fall.
Amy Ndiaye : «les 50 milliards dépensés chaque année pour réfectionner les routes pourraient régler d’autres problèmes»
La député de Kaffrine constate, pour le regretter, le délaissement du réseau ferroviaire qui nous coûte, selon elle, des dizaines de milliards chaque année. D’après Amy Ndiaye, c’est parce que la voie ferrée ne marche plus que nos routes sont obligées de supporter tout le trafic et surtout celui des gros camions qui viennent du Mali. «Nous avons remarqué la concurrence entre le Port autonome de Dakar et le Port d’Abidjan. On a aussi constaté que l’État du Sénégal perd chaque année plus de 50 milliards dans la réfection de nos routes», fait savoir Amy Ndiaye. Poursuivant, l’élue de Kaffrine soutient que cette somme pourrait régler d’autres problèmes si nous avions un autre moyen de transport comme la voie ferrée. «Faites revenir le train et chacun y gagnera. 65% des produits maliens passe par le Port autonome de Dakar et avant, avec la voie ferrée, nous gérions 75% de ces mêmes produits. Maintenant, tout le trafic se fait sur la route et cela contribue à la destruction de nos routes», assure-t-elle. Elle invite donc Mansour Faye a faire d’une pierre deux coups : sauvegarder nos routes tout en développant en même temps les zones qui abritent des gares ferroviaires.
Ndèye Khady DIOUF
Les députés dénoncent l’autoroute à péage Les nombreux tracas que vivent les Sénégalais avec l’autoroute à péage ont aussi constitué un point des débats.
Aboubacar Diallo : «Eiffage gagnerait 120 millions/j…il y a lieu de revoir le contrat qui nous lie»
Aboubacry Diallo ainsi que beaucoup de ses collègues ont abordé la question du péage pour dénoncer les abus de Eiffage par rapport aux tarifs exorbitants de l’autoroute à péage et les amendes. Pour ce dernier, quand on a la carte rapido, on doit avoir normalement des privilèges parce qu’on a payé un service qu’on a pas encore utilisé, mais il n’y a rien de tel. Au contraire, assure Aboubacry Diallo, on s’en sort des fois avec des amendes. «Quand vous engagez la station de péage et que votre solde est insuffisant, on vous colle automatiquement une amende de 5000 francs, même si vous devriez payer 400 francs, ce qui équivaut à 12,5% de la somme et 8,3% pour les 600 francs. On aurait compris qu’elle nous impose de payer 2 fois la somme due, mais ces pourcentages sont aberrants», clame-t-il. M. Diallo pense qu’il faut revoir le contrat avec Eiffage. «D’après certaines informations, ils se font 120 millions par jour. c’est inadmissible ce qu’il fait vivre aux Sénégalais. Même si vous n’êtes pas les signataires du contrat, il y a lieu de le revoir», explique Aboubacry Diallo.
Ce qui exaspère Marie-Pierre Paye, ce sont les bouchons à n’en plus finir sur l’autoroute à Péage. «Quand on parle de péage, c’est pour gagner en temps. On ne peut quand même pas nous faire payer des tarifs aussi élevés pour qu’on passe les journées dans les embouteillages. Prenez les mesures nécessaires, Eiffage est en train de torturer la population», s’insurge-t-elle.
Ndèye Khady DIOUF
Le Ter et les financements du Brt s’invitent au débat
Serigne Cheikh Mbacké Dolly : «vous avez dépensé 731 milliards dans le Ter et il est toujours à terre»
Comme à son habitude le président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie s’est livré à son exercice favori : démonter les programmes du gouvernement. «Comme le disait un des hommes politiques, votre vision ne dépasse pas Diamniadio, cette assertion sied bien au programme du Transport express régional. Vous avez dépensé 731 milliards dans le Ter et il est toujours à terre» a-t-il déclaré d’emblée à Mansour Faye. Poursuivant, Serigne Cheikh Mbacké Dolly de dire que si cette faramineuse somme était investie dans des usines, les jeunes n’auraient pas à prendre les pirogues. Si elle était utilisée dans l’agriculture, on aurait atteint l’autosuffisance en riz. «Au lieu de tout cela, vous avez préféré prendre les 731 milliards pour construire 36 kilomètres de voie ferrée qui n’arrive toujours pas à aboutir d’ailleurs. Vous avancez de nombreuses dates de démarrage et vous êtes dédit à chaque fois. C’est devenu tellement ridicule que vous ne voulez plus donner de date». C’est le Président, dit-il, qui a essayé de sauver la face en annonçant dernièrement le démarrage en 2021. Mais il aurait aimé savoir quand exactement. «Vous nous parlez de Train express régional, alors que le vôtre est juste un train local. On n’a pas encore fini d’épiloguer sur le Ter, vous nous tympanisez avec le Bus rapid transit (Brt)», lance Serigne Cheikh Mbacké.
Ndèye Khady DIOUF