C’est vraiment la guerre ouverte au Pds. En tout cas, ceux qui se sentent lésés, au profit de Karim Wade et son camp, sont passés à l’offensive. Après plusieurs cadres du parti hier, c’était au tour de Sara Sall, patron du parti à Koumpentoum, de décliner son poste dans le nouveau Secrétariat exécutif national (Sen), par le biais d’une lettre de démission, à travers laquelle il n’a pas ménagé Me Wade. Il reproche à ce dernier de faire une dévolution familiale du pouvoir, en taillant la part du lion à son fils et ses partisans et refuse d’être complice d’une telle manière de gérer le parti, dans lequel il compte rester et se battre pour une véritable démocratie interne.
A ce rythme, le nouveau Secrétariat exécutif national de Wade va très vite se dépeupler. En effet, la liste des démissionnaires s’allonge de jour en jour. Après Me Amadou Sall, Babacar Gaye, Abdoul Aziz Diop, Alinar Ndiaye… hier, c’était au tour de Sara Sall, responsable de la fédération départementale de Koumpentoum, membre du Comité directeur et 1er vice-président de la Fédération nationale des cadres libéraux, de claquer la porte. Il a rendu à Wade son poste de secrétaire national chargé de… l’élevage. «Frère secrétaire général national, dans le cadre du réaménagement du Secrétariat national, vous avez bien voulu me confier les questions d’élevage, je voudrais vous en remercier», indique-t-il d’emblée. Mais c’est pour mieux faire passer la pilule amère qu’il administre à Me Wade, en lui reprochant d’avoir fait la part belle à son fils et ses affidés ; enlevant ainsi toute pertinence et tout crédit au renouvellement du Secrétariat exécutif national du parti. «Je crois très sincèrement que vous l’aurez compris, aussi bien la démarche que les postes stratégiques définis et détenus par votre fils Karim Meïssa Wade et ses amis ont fini de jeter le discrédit sur cette nouvelle structure». Fort de ce constat, Sara Sall indique qu’accepter ce poste, serait pour lui être complice d’une forfaiture au goût d’une transmission familiale du leadership dans le parti. «Considérant le Pds comme étant un patrimoine qui nous appartient à nous tous, et ne voulant en aucune façon être complice d’une telle dévolution, je vous saurais gré de bien vouloir me décharger de la fonction que vous m’y avez attribuée», lâche-t-il. Non sans faire la leçon au pape du Sopi qui, dit-il, feint ignorer les réalités actuelles de la politique. «Vous semblez perdre de vue cette dynamique de leadership partagé qui devient incontournable, irréversible, et qui s’impose à toutes les formations politiques de ce pays, au risque d’en faire des organisations instables et très fragiles». Mais, malgré cela et même s’il ne veut pas du poste que Wade lui a donné, le patron des libéraux de Koumpentoum compte rester dans le parti et s’y battre. «Je voudrais ici vous réaffirmer mon ancrage dans le parti et ma détermination à y poursuivre le combat pour une vraie démocratie interne», martèle-t-il au libéral en chef. Sara Sall fait partie du groupe de responsables libéraux, avec l’ancien n°2 du parti Oumar Sarr, Me Amadou Sall, Babacar Gaye, Dr Cheikh Seck, Aziz Diop, Alinar Ndiaye…, qui organisent la résistance pour faire face à ce qu’ils qualifient de forfaiture orchestrée par Karim Wade, pour les mettre à l’écart, placer ses hommes et, enfin, mettre la main sur le parti.
Mbaye THIANDOUM
A ce rythme, le nouveau Secrétariat exécutif national de Wade va très vite se dépeupler. En effet, la liste des démissionnaires s’allonge de jour en jour. Après Me Amadou Sall, Babacar Gaye, Abdoul Aziz Diop, Alinar Ndiaye… hier, c’était au tour de Sara Sall, responsable de la fédération départementale de Koumpentoum, membre du Comité directeur et 1er vice-président de la Fédération nationale des cadres libéraux, de claquer la porte. Il a rendu à Wade son poste de secrétaire national chargé de… l’élevage. «Frère secrétaire général national, dans le cadre du réaménagement du Secrétariat national, vous avez bien voulu me confier les questions d’élevage, je voudrais vous en remercier», indique-t-il d’emblée. Mais c’est pour mieux faire passer la pilule amère qu’il administre à Me Wade, en lui reprochant d’avoir fait la part belle à son fils et ses affidés ; enlevant ainsi toute pertinence et tout crédit au renouvellement du Secrétariat exécutif national du parti. «Je crois très sincèrement que vous l’aurez compris, aussi bien la démarche que les postes stratégiques définis et détenus par votre fils Karim Meïssa Wade et ses amis ont fini de jeter le discrédit sur cette nouvelle structure». Fort de ce constat, Sara Sall indique qu’accepter ce poste, serait pour lui être complice d’une forfaiture au goût d’une transmission familiale du leadership dans le parti. «Considérant le Pds comme étant un patrimoine qui nous appartient à nous tous, et ne voulant en aucune façon être complice d’une telle dévolution, je vous saurais gré de bien vouloir me décharger de la fonction que vous m’y avez attribuée», lâche-t-il. Non sans faire la leçon au pape du Sopi qui, dit-il, feint ignorer les réalités actuelles de la politique. «Vous semblez perdre de vue cette dynamique de leadership partagé qui devient incontournable, irréversible, et qui s’impose à toutes les formations politiques de ce pays, au risque d’en faire des organisations instables et très fragiles». Mais, malgré cela et même s’il ne veut pas du poste que Wade lui a donné, le patron des libéraux de Koumpentoum compte rester dans le parti et s’y battre. «Je voudrais ici vous réaffirmer mon ancrage dans le parti et ma détermination à y poursuivre le combat pour une vraie démocratie interne», martèle-t-il au libéral en chef. Sara Sall fait partie du groupe de responsables libéraux, avec l’ancien n°2 du parti Oumar Sarr, Me Amadou Sall, Babacar Gaye, Dr Cheikh Seck, Aziz Diop, Alinar Ndiaye…, qui organisent la résistance pour faire face à ce qu’ils qualifient de forfaiture orchestrée par Karim Wade, pour les mettre à l’écart, placer ses hommes et, enfin, mettre la main sur le parti.
Mbaye THIANDOUM