Général Niang, président de la Commission cellulaire du dialogue politique, a convoqué ce mercredi à dix heures les plénipotentiaires des partis politiques au siège de la Cena. Chaque pôle enverra deux personnes pour discuter des modalités de reprise du dialogue.
Les nombreuses sorties pour exiger la reprise des travaux ne sont finalement pas tombées dans l’oreille d’un sourd. Général Niang, président de la Commission cellulaire du dialogue politique que l’on avait presque perdu de vue, de sources sûres, va reprendre du service, car il a convoqué ce mercredi à dix heures les plénipotentiaires des partis politiques au siège de la Cena. Chaque pôle enverra deux personnes pour discuter des modalités de reprise du dialogue.
Il faut toutefois dire qu’avec cette décision de reprendre le fil du dialogue, le Général n’a pas que redonner de l’espoir, il a aussi désamorcé une grosse «bombe» que tenait l’opposition entre les mains. L’opposition, de sources sûres, avait prévu dans les toutes prochaines heures (Ndlr : on parlait d’aujourd’hui ou demain) de sortir un communiqué pour exiger la poursuite immédiate du dialogue politique pour, d’abord, terminer les questions en souffrance dans les discussions, mais également aller vers l’organisation des locales en 2021.
Pour l’opposition qui a décidé de sortir un communiqué pour exiger la tenue des élections à date, la Covid-19 ne saurait être un prétexte pour suspendre des questions aussi essentielles que celles qui touchent à la vie de la Nation et qui étaient en train d’être discutées.
Après avoir informé le président Famara Ibrahima Sagna de vive voix pour lui faire comprendre qu’il était temps de reprendre le dialogue, nos sources disent que ce que veulent les leaders de l’opposition, c’est la reprise du dialogue politique.
«Nous l’avons demandé. Le décret qui a été pris par Macky Sall, instituant le dialogue national, c’était pour trois mois. Nous estimons que cela ne peut pas être un obstacle pour ne pas continuer. Il peut prendre un autre décret pour le proroger d’un mois pour nous permettre de terminer les travaux ; surtout qu’il y a des questions essentielles. Il faut respecter le calendrier électoral», tonne notre interlocuteur qui dit comprendre qu’il y a le Covid et tout.
«Si les gens commencent le travail dès maintenant avec l’évaluation du processus électoral et l’audit du fichier, on peut s’en sortir. On peut organiser les élections effectivement en 2021 comme on avait programmé. Mais rester là à attendre, nous pensons que ce n’est pas la solution. Toutes choses qui font que nous allons dans les prochaines heures taper sur la table et dire que ça suffit. Nous allons sortir un communiqué d’ici demain pour demander, exiger une reprise immédiate du dialogue. C’est le Président qui avait pris la décision de suspendre, mais le temps est aussi venu de reprendre le travail. Nous allons sortir un communiqué d’ici demain pour demander, exiger une reprise immédiate du dialogue», déclare notre interlocuteur.
Madou MBODJ