Le retard accusé dans les travaux de la commission politique du Dialogue national du fait du Covid-19 est présenté comme la principale cause de ce énième report des élections locales qui devaient se tenir depuis 2019. Le Front de résistance nationale qui participe aux travaux depuis le début reconnaît qu’il y a certes un retard de près de cinq (5) mois, mais le fait est que le régime de Macky Sall a été dans du dilatoire pour accentuer davantage ce retard. Il réaffirme par ailleurs ses exigences pour l’organisation des élections avant la fin de cette année.
C’est par un rappel détaillé des faits que le Front de résistance nationale (Frn) a dénoncé l’attitude du régime qui cherche par tous les moyens à repousser les élections jusqu’en janvier 2022 et par la même occasion démontré que les joutes électorales peuvent bien avoir lieu en décembre 2021. A en croire cette plate-forme qui réunit les opposants, le premier report des élections locales, avec comme date butoir le 1er décembre 2019, a été fait de façon unilatérale, sans concertation avec la classe politique. Par contre, le deuxième report à au plus tard le 28 mars 2021 a été fait, suite à un accord avec la classe politique et la société civile, dans le cadre de la commission politique du Dialogue national.
Malheureusement, note le Frn, les travaux du dialogue politique ont connu une suspension de plus de 5 mois au mois de mars à cause de la pandémie de Covid-19, ce qui constitue, d’après l’opposition, l’argument principal du troisième report qui a été avancé par le pouvoir.
Cependant, fait remarquer le front, la commission politique avait demandé, à travers un rapport spécial envoyé au président du Comité de pilotage du Dialogue national, le 4 février 2020, que l’on termine urgemment l'audit et l’évaluation du fichier électoral. Et ce dernier a transmis tous les documents au président de la République deux jours plus tard, soit le 6 février 2020. Malgré cela, soutiennent Matar Sourang et Cie, les travaux de la Commission politique n’ont repris que le 19 août 2020. Il a donc fallu attendre plus de trois mois pour démarrer le processus de l’audit et de l’évaluation. «Les experts indépendants des deux processus furent finalement sélectionnés au mois de janvier 2021. L’audit démarra à mi-février, mais l’évaluation du processus électoral, qui devait démarrer en même temps, prit 45 jours de retard ! C’est dire ainsi que tout n’a pas été de la faute de la pandémie», constate le Frn, selon qui le régime de Macky a marqué le pas et a été dans du dilatoire continu, malgré leurs nombreuses condamnations et dénonciations.
«Il faut au maximum de sept mois 25 jours pour tout finir. Donc les élections locales peuvent se tenir en décembre 2021»
Toujours dans ses calculs, le Front de résistance nationale croit que malgré tous ces retards et avec le démarrage de l’évaluation du processus électoral le 2 avril 2021, il est toujours possible d’organiser les élections locales en 2021. Pour l’opposition, les grandes étapes importantes et nécessaires pour organiser les élections sont au nombre de quatre. «Première étape : l’audit du fichier (90j) qui se termine à mi-mai et l’évaluation du processus électoral (60j), devant finir en fin mai. Les résultats de ces deux opérations et ceux du dialogue politique vont impacter le Code électoral et le Code des collectivités territoriales», affirme-t-il, avant d’enchaîner avec la seconde étape qui va concerner la revue du Code électoral et celle du Code des collectivités locales et certains points en suspens qui seront rediscutés, pour une durée de 30 jours.
S’ensuit la troisième étape avec la révision exceptionnelle des listes électorales qui sera prévue afin essentiellement d’inscrire les jeunes qui atteindront l’âge de voter, pour une durée de 60 jours. Et enfin la quatrième étape qui sera consacrée au dépôt des candidatures. Le Code électoral a prévu 80 à 85J avant la date des élections. «La récapitulation de ces différents délais est au maximum sept mois 25 jours. Si l’on prend, comme date de départ le 2 avril 2021 pour l’évaluation du processus électoral, on voit bien que techniquement, nous pouvons bel et bien organiser les élections locales au mois de décembre 2021, au plus tard», renseigne l’opposition.
L’opposition exige les locales en 2021, les législatives en 2022 et la présidentielle en 2024
D’après le front, «les autres parties prenantes du dialogue politique que sont le pôle des non-alignés et la société civile sont aussi pour l’organisation des élections locales en décembre 2021. D’ailleurs, la société civile propose le 19 décembre 2021. Comme on peut le constater, seul le pôle de la majorité est pour janvier 2022», affirme le Frn qui prévient par ailleurs qu’il n’acceptera pas un nouveau forcing de Macky Sall. «L’opposition met en garde Macky Sall et son régime de toutes les conséquences qui pourraient encore découler de cette dangereuse situation. Elle exige par conséquent l’organisation des élections locales en 2021, des élections législatives en 2022 et de l’élection présidentielle en 2024 ; l‘application de tous les accords consensuels issus de la commission politique du Dialogue national. Elle appelle encore une fois tous les partis de l’opposition, les mouvements et associations de la société civile, les activistes et lanceurs d’alerte de tout bord à lancer sans délais le cadre Unité d’Action des forces démocratiques pour imposer la tenue des élections locales en 2021», souligne le front avant d’annoncer la mise sur pied d’un mécanisme de concertation et de coordination des luttes communes démocratiques et sociales qu’appelle la situation actuelle, qui permettra de coordonner et de mutualiser toutes les initiatives et actions communes sur tous les terrains de la lutte, au niveau local comme au plan national et de la Diaspora.
Ndèye Khady DIOUF
C’est par un rappel détaillé des faits que le Front de résistance nationale (Frn) a dénoncé l’attitude du régime qui cherche par tous les moyens à repousser les élections jusqu’en janvier 2022 et par la même occasion démontré que les joutes électorales peuvent bien avoir lieu en décembre 2021. A en croire cette plate-forme qui réunit les opposants, le premier report des élections locales, avec comme date butoir le 1er décembre 2019, a été fait de façon unilatérale, sans concertation avec la classe politique. Par contre, le deuxième report à au plus tard le 28 mars 2021 a été fait, suite à un accord avec la classe politique et la société civile, dans le cadre de la commission politique du Dialogue national.
Malheureusement, note le Frn, les travaux du dialogue politique ont connu une suspension de plus de 5 mois au mois de mars à cause de la pandémie de Covid-19, ce qui constitue, d’après l’opposition, l’argument principal du troisième report qui a été avancé par le pouvoir.
Cependant, fait remarquer le front, la commission politique avait demandé, à travers un rapport spécial envoyé au président du Comité de pilotage du Dialogue national, le 4 février 2020, que l’on termine urgemment l'audit et l’évaluation du fichier électoral. Et ce dernier a transmis tous les documents au président de la République deux jours plus tard, soit le 6 février 2020. Malgré cela, soutiennent Matar Sourang et Cie, les travaux de la Commission politique n’ont repris que le 19 août 2020. Il a donc fallu attendre plus de trois mois pour démarrer le processus de l’audit et de l’évaluation. «Les experts indépendants des deux processus furent finalement sélectionnés au mois de janvier 2021. L’audit démarra à mi-février, mais l’évaluation du processus électoral, qui devait démarrer en même temps, prit 45 jours de retard ! C’est dire ainsi que tout n’a pas été de la faute de la pandémie», constate le Frn, selon qui le régime de Macky a marqué le pas et a été dans du dilatoire continu, malgré leurs nombreuses condamnations et dénonciations.
«Il faut au maximum de sept mois 25 jours pour tout finir. Donc les élections locales peuvent se tenir en décembre 2021»
Toujours dans ses calculs, le Front de résistance nationale croit que malgré tous ces retards et avec le démarrage de l’évaluation du processus électoral le 2 avril 2021, il est toujours possible d’organiser les élections locales en 2021. Pour l’opposition, les grandes étapes importantes et nécessaires pour organiser les élections sont au nombre de quatre. «Première étape : l’audit du fichier (90j) qui se termine à mi-mai et l’évaluation du processus électoral (60j), devant finir en fin mai. Les résultats de ces deux opérations et ceux du dialogue politique vont impacter le Code électoral et le Code des collectivités territoriales», affirme-t-il, avant d’enchaîner avec la seconde étape qui va concerner la revue du Code électoral et celle du Code des collectivités locales et certains points en suspens qui seront rediscutés, pour une durée de 30 jours.
S’ensuit la troisième étape avec la révision exceptionnelle des listes électorales qui sera prévue afin essentiellement d’inscrire les jeunes qui atteindront l’âge de voter, pour une durée de 60 jours. Et enfin la quatrième étape qui sera consacrée au dépôt des candidatures. Le Code électoral a prévu 80 à 85J avant la date des élections. «La récapitulation de ces différents délais est au maximum sept mois 25 jours. Si l’on prend, comme date de départ le 2 avril 2021 pour l’évaluation du processus électoral, on voit bien que techniquement, nous pouvons bel et bien organiser les élections locales au mois de décembre 2021, au plus tard», renseigne l’opposition.
L’opposition exige les locales en 2021, les législatives en 2022 et la présidentielle en 2024
D’après le front, «les autres parties prenantes du dialogue politique que sont le pôle des non-alignés et la société civile sont aussi pour l’organisation des élections locales en décembre 2021. D’ailleurs, la société civile propose le 19 décembre 2021. Comme on peut le constater, seul le pôle de la majorité est pour janvier 2022», affirme le Frn qui prévient par ailleurs qu’il n’acceptera pas un nouveau forcing de Macky Sall. «L’opposition met en garde Macky Sall et son régime de toutes les conséquences qui pourraient encore découler de cette dangereuse situation. Elle exige par conséquent l’organisation des élections locales en 2021, des élections législatives en 2022 et de l’élection présidentielle en 2024 ; l‘application de tous les accords consensuels issus de la commission politique du Dialogue national. Elle appelle encore une fois tous les partis de l’opposition, les mouvements et associations de la société civile, les activistes et lanceurs d’alerte de tout bord à lancer sans délais le cadre Unité d’Action des forces démocratiques pour imposer la tenue des élections locales en 2021», souligne le front avant d’annoncer la mise sur pied d’un mécanisme de concertation et de coordination des luttes communes démocratiques et sociales qu’appelle la situation actuelle, qui permettra de coordonner et de mutualiser toutes les initiatives et actions communes sur tous les terrains de la lutte, au niveau local comme au plan national et de la Diaspora.
Ndèye Khady DIOUF
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
