Elle s’était fait un point d’honneur le 13 mars dernier de revenir aux Sénégalais avec un livre blanc pour démonter à quel point les élections étaient volées par le régime. La coalition «Idy 2019» a révélé le fruit de son travail. Après 45 jours de recherches et de travail, les experts de la coalition, aidés d’autres experts en matière électorale, ont produit un rapport de 56 pages qui donne des détails effarants sur la manière dont les élections présidentielles de février dernier ont été truquées.
D’après le document intitulé «Rapport Public» qui a été présenté par Mamadou Diop Decroix, au siège de la Convergence démocratique Bokk Gis-Gis, c’est en 2016 que tout a commencé, avec le référendum. Le nombre d’électeurs inscrits sur le fichier électoral après la clôture de la période de révision des listes électorales de 6.682.075 électeurs fixés, mais le fichier en possession de l’opposition et remis officiellement par la Direction générale des Elections de 6.683.043, soit une augmentation de 968 électeurs après la fermeture de la période de révision des listes électorales, avec un fait grave, la possibilité de s’inscrire dans les listes sur présentation d’un extrait de naissance ou jugement. L’autre chose qui a été révélée par l’opposition, c’est la ,, avec un certain nombre de centres de vote et de bureaux de vote qui n’existent que sur le fichier électronique et non sur le fichier papier. Alors que le fichier en papier fait office de listes d’émargement des électeurs votant le jour du scrutin.
Conséquence, dénoncent-ils, c’est que dans plusieurs bureaux de vote du Sénégal, les listes d’émargement détenues par l’opposition étaient tronquées et les noms de beaucoup d’électeurs n’y figuraient pas.
Manipulation de l’état civil du Sénégal
Il y a aussi la manipulation frauduleuse du fichier national de l’état civil du Sénégal, en vue de milliers d’inscriptions frauduleuses dans le fichier électoral.
Sur ce point précis, ils disent : «avec la mise à disposition du fichier électoral, des diligences ont été mises en œuvre pour effectuer des tests de cohérence et d’exhaustivité, portant essentiellement sur les centres d’état civil de la région de Dakar par rapport à leur existence et leur localisation géographique et physique.
Par le procédé de sondage, des tests de cohérence portant sur le contenu des registres des centres et numéros d’identification national du fichier de la Daf ont révélé ce qui suit : l’audit du fichier électoral a permis de constater 7 types d’irrégularités : des numéros de carte d’identité antérieurs à la création du centre d’état civil, des cartes d’identité établies sur la base de pièces d’état civil inexistantes, des numéros d’acte d’état civil dépassant le numéro de clôture du registre, des codes inexistants dans le répertoire de codification ; inscription massive d’électeurs par audience foraine, l’attribution de doublons sur le fichier électoral en mode bis-repetita et des électeurs dont le lieu de naissance est Sénégal tout court.
Délivrance, en veux-tu en voilà, des certificats de résidence par les maires de la majorité
Il y a aussi la délivrance frauduleuse de milliers de certificats de résidence par des maires partisans pour valider les transferts d’électeurs. La partialité notée dans l’administration territoriale, avec le zèle de certains préfets et sous-préfets avec des cas factuels enregistrés. S’y ajoute, selon «Idy 2019» toujours, la grosse fraude par le transfert et l’achat des consciences des citoyens.
En analysant le fichier électoral actuel, d’après Idy et Cie, on peut constater, entre autres, une stratégie de fraude généralisée, érigée en système d’Etat, où les données sur la population du Sénégal ont été totalement perturbées, voire l’absence de conformité entre la liste des électeurs des communes du Sénégal et la carte électorale nationale : le nombre d’électeurs inscrits dans certaines communes dépasse très largement, par milliers, la population âgée de 18 ans et plus.
Transfert massif d’électeurs : l’axe Nord a battu tous les records, selon l’opposition
A Dakar département, par exemple, 11 communes sont concernées, où le nombre d’inscrit est supérieur à la population de 18 ans et plus de 48.623 personnes. Rien que dans la seule commune de Gorée, le nombre d’inscrits (2116) dépasse la population de la commune qui est de 1944 personnes. Pour le département de Pikine, 7 communes sont concernées où le nombre d’inscrits de la commune est supérieur à la population de 18 ans et plus de la même commune, de 32.187 personnes. Dans le reste de la région de Dakar, 3 communes sont concernées dans le département de Guédiawaye et 2 communes dans le département de Rufisque (11.572). Au total, d’après Mamadou Diop Decroix et Cie, dans la région de Dakar, 23 communes sont concernées où le phénomène existe par milliers de personnes, par un tripatouillage/transfert de 92.378 électeurs.
La zone Nord bat le record de fraudes, surtout avec le département de Podor où 13 sur 22 communes sont concernées, avec 17.254 personnes de plus sur le nombre de la population réelle. A Matam, il y a plus de 1293 électeurs, plus de 594 à Ourossogui et à Agnam, plus de 728 cas. Le cas du département de Kanel n’a pas été étudié.
Dans le département de Thiès, pour ce qui est des fraudes, des transferts de population notamment, Thiès-Est enregistre un dépassement de 2797. Il est suivi de Thiès-Ouest (+4506), Khombole (+1432) et Pout (+365).
Dans la région de Ziguinchor aussi, dans au moins douze (12) communes, le nombre d’inscrits dépasse par milliers, dans ces dernières, la population ayant 18 ans et plus. Ce dépassement est de plus de 16. 750 personnes déplacées de façon frauduleuse.
Il y a aussi les messages
D’autres genres de fraude aussi existent. Idy 2019 cite deux messages-départ estampillés «très urgent» signés par le Directeur de la Daf et par le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, le jour même du scrutin et dont le contenu modifie sensiblement le régime des opérations de vote. Le message n°66/RACS : «Pour permettre à tous les détenteurs de carte d’identité biométrique Cedeao faisant office de carte d’électeur mais n’ayant pas retrouvé leur nom sur la liste d’émargement du bureau indiqué sur sa carte STOP ; Instruire tous les présidents de bureau de vote d’informer les concernés qu’ils votent dans le dernier bureau du lieu de vote où son nom figure sur sa liste d’émargement STOP/FIN».
Multiplication des circuits de ramassage des Pv, les Ordres de mission, le refus de communiquer…
Il y a aussi la multiplication des circuits de ramassage de Pv dans plusieurs communes pour augmenter les difficultés de l’opposition à les suivre pas à pas jusqu’au tribunal et en profiter pour substituer des milliers de Pv et les remplacer, le cas échéant, par des Pv préfabriqués. Mais également, la production à foison d’ordres de mission et le refus catégorique de communiquer sur le nombre et sur les modalités de délivrance. Ce, sans compter la signature d’électeurs avec duplicata à la place des vrais détenteurs de cartes dans plusieurs bureaux de vote.
Madou MBODJ
D’après le document intitulé «Rapport Public» qui a été présenté par Mamadou Diop Decroix, au siège de la Convergence démocratique Bokk Gis-Gis, c’est en 2016 que tout a commencé, avec le référendum. Le nombre d’électeurs inscrits sur le fichier électoral après la clôture de la période de révision des listes électorales de 6.682.075 électeurs fixés, mais le fichier en possession de l’opposition et remis officiellement par la Direction générale des Elections de 6.683.043, soit une augmentation de 968 électeurs après la fermeture de la période de révision des listes électorales, avec un fait grave, la possibilité de s’inscrire dans les listes sur présentation d’un extrait de naissance ou jugement. L’autre chose qui a été révélée par l’opposition, c’est la ,, avec un certain nombre de centres de vote et de bureaux de vote qui n’existent que sur le fichier électronique et non sur le fichier papier. Alors que le fichier en papier fait office de listes d’émargement des électeurs votant le jour du scrutin.
Conséquence, dénoncent-ils, c’est que dans plusieurs bureaux de vote du Sénégal, les listes d’émargement détenues par l’opposition étaient tronquées et les noms de beaucoup d’électeurs n’y figuraient pas.
Manipulation de l’état civil du Sénégal
Il y a aussi la manipulation frauduleuse du fichier national de l’état civil du Sénégal, en vue de milliers d’inscriptions frauduleuses dans le fichier électoral.
Sur ce point précis, ils disent : «avec la mise à disposition du fichier électoral, des diligences ont été mises en œuvre pour effectuer des tests de cohérence et d’exhaustivité, portant essentiellement sur les centres d’état civil de la région de Dakar par rapport à leur existence et leur localisation géographique et physique.
Par le procédé de sondage, des tests de cohérence portant sur le contenu des registres des centres et numéros d’identification national du fichier de la Daf ont révélé ce qui suit : l’audit du fichier électoral a permis de constater 7 types d’irrégularités : des numéros de carte d’identité antérieurs à la création du centre d’état civil, des cartes d’identité établies sur la base de pièces d’état civil inexistantes, des numéros d’acte d’état civil dépassant le numéro de clôture du registre, des codes inexistants dans le répertoire de codification ; inscription massive d’électeurs par audience foraine, l’attribution de doublons sur le fichier électoral en mode bis-repetita et des électeurs dont le lieu de naissance est Sénégal tout court.
Délivrance, en veux-tu en voilà, des certificats de résidence par les maires de la majorité
Il y a aussi la délivrance frauduleuse de milliers de certificats de résidence par des maires partisans pour valider les transferts d’électeurs. La partialité notée dans l’administration territoriale, avec le zèle de certains préfets et sous-préfets avec des cas factuels enregistrés. S’y ajoute, selon «Idy 2019» toujours, la grosse fraude par le transfert et l’achat des consciences des citoyens.
En analysant le fichier électoral actuel, d’après Idy et Cie, on peut constater, entre autres, une stratégie de fraude généralisée, érigée en système d’Etat, où les données sur la population du Sénégal ont été totalement perturbées, voire l’absence de conformité entre la liste des électeurs des communes du Sénégal et la carte électorale nationale : le nombre d’électeurs inscrits dans certaines communes dépasse très largement, par milliers, la population âgée de 18 ans et plus.
Transfert massif d’électeurs : l’axe Nord a battu tous les records, selon l’opposition
A Dakar département, par exemple, 11 communes sont concernées, où le nombre d’inscrit est supérieur à la population de 18 ans et plus de 48.623 personnes. Rien que dans la seule commune de Gorée, le nombre d’inscrits (2116) dépasse la population de la commune qui est de 1944 personnes. Pour le département de Pikine, 7 communes sont concernées où le nombre d’inscrits de la commune est supérieur à la population de 18 ans et plus de la même commune, de 32.187 personnes. Dans le reste de la région de Dakar, 3 communes sont concernées dans le département de Guédiawaye et 2 communes dans le département de Rufisque (11.572). Au total, d’après Mamadou Diop Decroix et Cie, dans la région de Dakar, 23 communes sont concernées où le phénomène existe par milliers de personnes, par un tripatouillage/transfert de 92.378 électeurs.
La zone Nord bat le record de fraudes, surtout avec le département de Podor où 13 sur 22 communes sont concernées, avec 17.254 personnes de plus sur le nombre de la population réelle. A Matam, il y a plus de 1293 électeurs, plus de 594 à Ourossogui et à Agnam, plus de 728 cas. Le cas du département de Kanel n’a pas été étudié.
Dans le département de Thiès, pour ce qui est des fraudes, des transferts de population notamment, Thiès-Est enregistre un dépassement de 2797. Il est suivi de Thiès-Ouest (+4506), Khombole (+1432) et Pout (+365).
Dans la région de Ziguinchor aussi, dans au moins douze (12) communes, le nombre d’inscrits dépasse par milliers, dans ces dernières, la population ayant 18 ans et plus. Ce dépassement est de plus de 16. 750 personnes déplacées de façon frauduleuse.
Il y a aussi les messages
D’autres genres de fraude aussi existent. Idy 2019 cite deux messages-départ estampillés «très urgent» signés par le Directeur de la Daf et par le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, le jour même du scrutin et dont le contenu modifie sensiblement le régime des opérations de vote. Le message n°66/RACS : «Pour permettre à tous les détenteurs de carte d’identité biométrique Cedeao faisant office de carte d’électeur mais n’ayant pas retrouvé leur nom sur la liste d’émargement du bureau indiqué sur sa carte STOP ; Instruire tous les présidents de bureau de vote d’informer les concernés qu’ils votent dans le dernier bureau du lieu de vote où son nom figure sur sa liste d’émargement STOP/FIN».
Multiplication des circuits de ramassage des Pv, les Ordres de mission, le refus de communiquer…
Il y a aussi la multiplication des circuits de ramassage de Pv dans plusieurs communes pour augmenter les difficultés de l’opposition à les suivre pas à pas jusqu’au tribunal et en profiter pour substituer des milliers de Pv et les remplacer, le cas échéant, par des Pv préfabriqués. Mais également, la production à foison d’ordres de mission et le refus catégorique de communiquer sur le nombre et sur les modalités de délivrance. Ce, sans compter la signature d’électeurs avec duplicata à la place des vrais détenteurs de cartes dans plusieurs bureaux de vote.
Madou MBODJ