Après avoir invité les étudiants à se départir des jets de pierres et à s’approprier de «Campus hebdo» pour exprimer leur mécontentement, le ton a été donné par le mouvement Karbone 14. Sauf que les jeunes disciples de Cheikh Anta Diop ont choisi une autre forme d’expression, de dénonciation. Dans une représentation sur fond musical qui berce les spectateurs, Mansour Sène dit colonel a pointé du doigt les failles du système universitaire. «La politique de l’éducation se gère dans l’intolérance dans les temples du savoir. La liste des martyrs s’alourdit avec l’intervention musclée des policiers. Un secteur d’enseignement supérieur toujours perturbé avec des réformes mal pensées, toujours rejetées. C’est l’université qui patauge dans l’incertitude, les enseignements toujours bâclés, les étudiants victimes de programmes non bouclés. Ils injectent chaque année dans les universités des milliards et comme résultat, on a des milliers de cartouchards. Aujourd’hui, le temple du savoir est devenu le temple de l’ignorance d’où l’on note la violence comme loi universitaire… Bref, la politique pollue l’atmosphère universitaire», sont, entre autres, les rimes déclamées par le jeune artiste pour dénoncer la situation universitaire.
M. CISS
M. CISS