Hissène Habré a tiré sa révérence hier à 79 ans. L’ancien homme fort de Ndjamena a succombé au Covid-19 à l’hôpital Principal de Dakar. Désormais, l’action publique est éteinte. Cependant, pour ce qui concerne le dédommagement des familles des victimes, c’est une autre fenêtre qui s’ouvre à ce niveau. S’agira-t-il de saisir tous les biens qu’il a laissés ou les familles des victimes devront-elles s’en remettre à l’Union africaine ? Pour rappel, il avait été condamné à la prison à perpétuité et plus de 82 milliards à titre de réparation.
Exit donc Hissein Habré ! L’ancien Président tchadien a quitté ce bas-monde hier à l’hôpital Principal. Il a été emporté par le Covid-19, selon certaines sources. Avec la mort d’Hissène Habré, cette affaire prend une autre tournure. Car, juridiquement l’action publique est éteinte, reste maintenant à savoir ce qu’il en sera du dédommagement des familles des victimes. Va-t-on se contenter de saisir les biens qu’il a laissés ou les familles des victimes devront-elles faire appel à l’Union Africaine afin d’obtenir réparation ? Rappelons qu’une commission d’enquête tchadienne avait estimé le nombre de victimes à 40.000. La Cour d’assises d’appel des Chambres africaines extraordinaires, en avril 2017, avait condamné Hissène Habré à la prison à perpétuité avant de fixer les dommages à 82 milliards et 290 millions de nos francs.
Du côté des victimes, les familles se font entendre depuis quelque temps soit en s’opposant à une quelconque faveur qui serait accordée à l’ex Président tchadien, soit en réclamant les montants de la réparation. Mais en vain. Quelle suite sera donnée à cette affaire après la mort de Habré par les autorités judiciaires, mais surtout par l’Union Africaine ?
Alassane DRAME