Les boutiquiers et autres gérants de lieux de commerce de la banlieue dakaroise, notamment à Yeumbeul et à la cité Lobatt Fall, ont été débarrassés, telle une épine du pied, du célèbre faux agent des services de contrôle économique nommé A. Touré alias «Tonton policier». Celui-ci a fait beaucoup de victimes avant de tomber.
Le service du contrôle économique a été longtemps infiltré par un redoutable escroc doublé d’usurpateur de fonction et de titre répondant au nom d’A. Touré. Le gus est très connu dans son quartier de cité Lobatt Fall à Pikine, où il a réussi avec brio à se façonner une image d’homme respectueux, digne de confiance, mais surtout à faire gober à ses voisins son statut d’agent des forces de sécurité publique et de défense. Touré s’habille chaque matin en véritable agent de contrôle économique, quitte son domicile et arpente avec prestance et fière allure les grandes artères des quartiers de la banlieue à la recherche de commerçants à gruger avant de poursuivre son sinistre chemin. Mais, pour mieux appâter ses proies, le gus enfile des lunettes de soleil, affiche un visage sévère et marche avec assurance dans la rue. Il met en évidence sa paire de menottes et tient à la main son bloc de registre.
Son arsenal est composé d’une fausse carte de douanier, d’une paire de menottes, d’un registre
Quand le gus franchit le portail d’une boutique, il fait aussitôt le salut militaire au vendeur et lui présente de loin une fausse carte professionnelle qui, en réalité, est une carte professionnelle de douanier qu’il a ramassée au détour d’une promenade dans les rues de Thiaroye. Ainsi, il parvient à scanner la carte professionnelle du soldat de l’économie, y appose sa photo et l’utilise pour soutirer de l’argent aux commerçants. Qui ne prennent cependant pas le soin de vérifier parfois l’authenticité ou la validité de la carte en question. Mais, lorsque certains tentent le coup, ils se font immédiatement rabrouer par l’agent de contrôle économique, qui fronce les sourcils, monte sur ses grands chevaux et commence à tempêter. Ces derniers paniquent, redoutent de sévères représailles, ravalent leur langue et rentrent sous terre.
Il exige au départ 250.000, mais empoche 25.000, Diallo flaire un coup tordu et tente de le piéger
Le faux agent lâche du lest, met en garde ses proies à déplumer et continue de dérouler tranquillement son manège. Ainsi, le 24 février dernier, il débarque dans une boutique à Yeumbeul Asecna, promène le regard dans les rayons portant la marchandise et interpelle le gérant nommé A. Baldé sur la nature avariée de quelques denrées alimentaires de première nécessité. Baldé cafouille, implore la pitié de «l’agent» et lui propose un arrangement à l’amiable. Mais, celui-ci feint de refuser, peste très fort et menace de traduire le boutiquier. Celui-ci appelle au téléphone son employeur T. Diallo, qui prend en aparté le présumé agent de contrôle économique. Ce dernier accepte la solution médiane et réclame la somme de 250.000 francs Cfa en guise d’amende pour passer l’éponge. Diallo trouve le montant exorbitant, poursuit la discussion et finit par lui remettre 25.000 francs. Mais, flairant un coup tordu, il propose au jeune homme de le conduire jusqu’à leur véhicule de service que les vrais agents immobilisent quelque part dans le quartier ciblé avant d’aller à la pêche aux contrevenants sur le terrain.
Le faux agent craint une vindicte populaire, détale et se fait rattraper
Démasqué, Touré feint de chercher quelque chose dans ses poches, profite de l’inattention du commerçant Diallo et prend la fuite. Une clameur publique éclate. Des gens engagent une folle course-poursuite avec le faux contrôleur économique, le rattrapent et le conduisent manu militari au commissariat de police de Yeumbeul. Cuisiné, A. Touré reconnait tous les faits et déclare être à son énième coup contre les boutiquiers et autres commerçants. Une exploitation du téléphone portable du mis en cause a permis aux enquêteurs de se faire une idée de l’ampleur du préjudice financier causé à nombre d’acteurs du secteur informel.
Il se faisait appeler «Tonton policier» et s’improvisait tantôt agent de la Dic et tantôt agent de la Sr
Une enquête de voisinage a permis aussi aux policiers de cerner un tant soit peu la personnalité du faussaire qui, d’après des témoignages, se faisait appeler «Tonton policier» dans leur quartier de la cité Lobatt Fall. Tantôt, il se présentait également comme un agent de la Section de Recherches. Tantôt, il se disait agent de la Division des investigations criminelles (Dic). Il a été déféré au parquet, avant-hier, puis placé sous mandat de dépôt pour escroquerie, usurpation de fonction, usurpation d’identité et extorsion de fonds.
Vieux Père NDIAYE
Le service du contrôle économique a été longtemps infiltré par un redoutable escroc doublé d’usurpateur de fonction et de titre répondant au nom d’A. Touré. Le gus est très connu dans son quartier de cité Lobatt Fall à Pikine, où il a réussi avec brio à se façonner une image d’homme respectueux, digne de confiance, mais surtout à faire gober à ses voisins son statut d’agent des forces de sécurité publique et de défense. Touré s’habille chaque matin en véritable agent de contrôle économique, quitte son domicile et arpente avec prestance et fière allure les grandes artères des quartiers de la banlieue à la recherche de commerçants à gruger avant de poursuivre son sinistre chemin. Mais, pour mieux appâter ses proies, le gus enfile des lunettes de soleil, affiche un visage sévère et marche avec assurance dans la rue. Il met en évidence sa paire de menottes et tient à la main son bloc de registre.
Son arsenal est composé d’une fausse carte de douanier, d’une paire de menottes, d’un registre
Quand le gus franchit le portail d’une boutique, il fait aussitôt le salut militaire au vendeur et lui présente de loin une fausse carte professionnelle qui, en réalité, est une carte professionnelle de douanier qu’il a ramassée au détour d’une promenade dans les rues de Thiaroye. Ainsi, il parvient à scanner la carte professionnelle du soldat de l’économie, y appose sa photo et l’utilise pour soutirer de l’argent aux commerçants. Qui ne prennent cependant pas le soin de vérifier parfois l’authenticité ou la validité de la carte en question. Mais, lorsque certains tentent le coup, ils se font immédiatement rabrouer par l’agent de contrôle économique, qui fronce les sourcils, monte sur ses grands chevaux et commence à tempêter. Ces derniers paniquent, redoutent de sévères représailles, ravalent leur langue et rentrent sous terre.
Il exige au départ 250.000, mais empoche 25.000, Diallo flaire un coup tordu et tente de le piéger
Le faux agent lâche du lest, met en garde ses proies à déplumer et continue de dérouler tranquillement son manège. Ainsi, le 24 février dernier, il débarque dans une boutique à Yeumbeul Asecna, promène le regard dans les rayons portant la marchandise et interpelle le gérant nommé A. Baldé sur la nature avariée de quelques denrées alimentaires de première nécessité. Baldé cafouille, implore la pitié de «l’agent» et lui propose un arrangement à l’amiable. Mais, celui-ci feint de refuser, peste très fort et menace de traduire le boutiquier. Celui-ci appelle au téléphone son employeur T. Diallo, qui prend en aparté le présumé agent de contrôle économique. Ce dernier accepte la solution médiane et réclame la somme de 250.000 francs Cfa en guise d’amende pour passer l’éponge. Diallo trouve le montant exorbitant, poursuit la discussion et finit par lui remettre 25.000 francs. Mais, flairant un coup tordu, il propose au jeune homme de le conduire jusqu’à leur véhicule de service que les vrais agents immobilisent quelque part dans le quartier ciblé avant d’aller à la pêche aux contrevenants sur le terrain.
Le faux agent craint une vindicte populaire, détale et se fait rattraper
Démasqué, Touré feint de chercher quelque chose dans ses poches, profite de l’inattention du commerçant Diallo et prend la fuite. Une clameur publique éclate. Des gens engagent une folle course-poursuite avec le faux contrôleur économique, le rattrapent et le conduisent manu militari au commissariat de police de Yeumbeul. Cuisiné, A. Touré reconnait tous les faits et déclare être à son énième coup contre les boutiquiers et autres commerçants. Une exploitation du téléphone portable du mis en cause a permis aux enquêteurs de se faire une idée de l’ampleur du préjudice financier causé à nombre d’acteurs du secteur informel.
Il se faisait appeler «Tonton policier» et s’improvisait tantôt agent de la Dic et tantôt agent de la Sr
Une enquête de voisinage a permis aussi aux policiers de cerner un tant soit peu la personnalité du faussaire qui, d’après des témoignages, se faisait appeler «Tonton policier» dans leur quartier de la cité Lobatt Fall. Tantôt, il se présentait également comme un agent de la Section de Recherches. Tantôt, il se disait agent de la Division des investigations criminelles (Dic). Il a été déféré au parquet, avant-hier, puis placé sous mandat de dépôt pour escroquerie, usurpation de fonction, usurpation d’identité et extorsion de fonds.
Vieux Père NDIAYE