La situation des enfants de la rue, une épine au pied du Sénégal depuis plusieurs années. Et dans ce contexte d’épidémie à coronavirus, l’errance des enfants suscite plus d’inquiétude chez les autorités. C’est dans cette perspective que le ministère de la Femme et de la Protection de l’Enfance a réactivé son projet zéro enfant dans la rue.
Malgré les nombreux programmes de retrait des enfants de la rue, cela n’a jamais été effectif. Quelques jours d’accalmie suffisent toujours pour les retrouver encore à mendier dans les artères de ville. Face à cette épidémie à coronavirus, les autorités sénégalaises adoptent une batterie de mesures pour enfin atteindre l’objectif de zéro enfant dans les rues et les protéger en même temps contre la maladie. Ainsi, la prise en charge des enfants en général, ceux en situation de risque plus particulièrement, a été articulée autour du projet d’urgence avec comme objectif zéro enfant dans la rue.
Selon Mame Ngor Diouf, dans le cadre de ce projet, trois actes majeurs ont été posés : d’abord, l’aménagement et l’équipement de centre d’accueil pour assurer la prise en charge d’urgence des enfants retirés de la rue ou exposés à des risques sanitaires ou sécuritaires. En deuxième lieu, le développement d’un plan de communication autour des enjeux de la protection d’urgence des enfants et, troisièmement, la promotion et l’appui au retour volontaire des enfants dans leurs familles. «Un effectif de 2015 enfants âgés de 4 à 17 ans à été retiré de la rue, dont 205 ressortissants des pays de la sous-région. 1219 sont retournés en famille, notamment dans les régions de Diourbel, de Fatick, de Thiès, de Louga, de Kaffrine, de Kaolack, de Tambacounda et de Kolda», a-t-il révélé.
Près de 50 enfants atteints de coronavirus
Le secrétaire général du ministère de la Femme de révéler aussi qu’une cinquantaine d’enfants, dont des bébés et des talibés sénégalais tout comme ceux de la sous-région, sont atteints par la maladie du coronavirus. Certains sont guéris et d’autres sont pris en charge dans les services. «Au regard de cette situation, les résultats obtenus sont bien en deçà des objectifs. Force est de constater que les enfants continuent à errer et à mendier dans les artères, les marchés et les espaces publics, sans aucune protection véritable et avec un risque grave de contracter la maladie ou de la propager. Les stratégies de pseudo confinement des enfants sont déclarées sans le respect des exigences de santé et de sécurité, outre les difficultés liées à leur nourriture et entretien», regrette M. Diouf, qui enchaine : «et manifestement, les adultes qui entretiennent ces situations semblent afficher une totale insensibilité à la souffrance des enfants dans le contexte de la crise sanitaire».
Au nom du ministère de la Femme et de la Protection de l’Enfance, du ministère de l’Intérieur et celui de la Justice, le dispositif spécial de protection sociale des enfants en situation difficile a été lancé hier. Ce dispositif a pour objectif de garantir la protection sécuritaire et sanitaire des enfants en situation de risque dans le contexte du Covid-19. A ce titre, les autorités administratives sont invitées à prendre les dispositions utiles pour mettre en œuvre dans leurs circonscriptions respectives et sans délais ces quatre premières mesures que sont le retrait systématique, la mise à l’abri et la prise en charge d’urgence de tout enfant en situation d’urgence sécuritaire ou sanitaire trouvé sur la voie publique. Ensuite le secours et le sauvetage de tous les enfants retenus dans des conditions pouvant mettre en péril leur santé et leur sécurité, l’organisation du retour systématique de tous les enfants retrouvés dans ces conditions à leurs familles et enfin le signalement de tous les enfants de nationalité étrangère, en vue de leur protection avant leur rapatriement conformément à la loi.
Ndèye Khady D. FALL
Malgré les nombreux programmes de retrait des enfants de la rue, cela n’a jamais été effectif. Quelques jours d’accalmie suffisent toujours pour les retrouver encore à mendier dans les artères de ville. Face à cette épidémie à coronavirus, les autorités sénégalaises adoptent une batterie de mesures pour enfin atteindre l’objectif de zéro enfant dans les rues et les protéger en même temps contre la maladie. Ainsi, la prise en charge des enfants en général, ceux en situation de risque plus particulièrement, a été articulée autour du projet d’urgence avec comme objectif zéro enfant dans la rue.
Selon Mame Ngor Diouf, dans le cadre de ce projet, trois actes majeurs ont été posés : d’abord, l’aménagement et l’équipement de centre d’accueil pour assurer la prise en charge d’urgence des enfants retirés de la rue ou exposés à des risques sanitaires ou sécuritaires. En deuxième lieu, le développement d’un plan de communication autour des enjeux de la protection d’urgence des enfants et, troisièmement, la promotion et l’appui au retour volontaire des enfants dans leurs familles. «Un effectif de 2015 enfants âgés de 4 à 17 ans à été retiré de la rue, dont 205 ressortissants des pays de la sous-région. 1219 sont retournés en famille, notamment dans les régions de Diourbel, de Fatick, de Thiès, de Louga, de Kaffrine, de Kaolack, de Tambacounda et de Kolda», a-t-il révélé.
Près de 50 enfants atteints de coronavirus
Le secrétaire général du ministère de la Femme de révéler aussi qu’une cinquantaine d’enfants, dont des bébés et des talibés sénégalais tout comme ceux de la sous-région, sont atteints par la maladie du coronavirus. Certains sont guéris et d’autres sont pris en charge dans les services. «Au regard de cette situation, les résultats obtenus sont bien en deçà des objectifs. Force est de constater que les enfants continuent à errer et à mendier dans les artères, les marchés et les espaces publics, sans aucune protection véritable et avec un risque grave de contracter la maladie ou de la propager. Les stratégies de pseudo confinement des enfants sont déclarées sans le respect des exigences de santé et de sécurité, outre les difficultés liées à leur nourriture et entretien», regrette M. Diouf, qui enchaine : «et manifestement, les adultes qui entretiennent ces situations semblent afficher une totale insensibilité à la souffrance des enfants dans le contexte de la crise sanitaire».
Au nom du ministère de la Femme et de la Protection de l’Enfance, du ministère de l’Intérieur et celui de la Justice, le dispositif spécial de protection sociale des enfants en situation difficile a été lancé hier. Ce dispositif a pour objectif de garantir la protection sécuritaire et sanitaire des enfants en situation de risque dans le contexte du Covid-19. A ce titre, les autorités administratives sont invitées à prendre les dispositions utiles pour mettre en œuvre dans leurs circonscriptions respectives et sans délais ces quatre premières mesures que sont le retrait systématique, la mise à l’abri et la prise en charge d’urgence de tout enfant en situation d’urgence sécuritaire ou sanitaire trouvé sur la voie publique. Ensuite le secours et le sauvetage de tous les enfants retenus dans des conditions pouvant mettre en péril leur santé et leur sécurité, l’organisation du retour systématique de tous les enfants retrouvés dans ces conditions à leurs familles et enfin le signalement de tous les enfants de nationalité étrangère, en vue de leur protection avant leur rapatriement conformément à la loi.
Ndèye Khady D. FALL