La cellule de communication du marabout Serigne Modou Kara Mbacké, dans un communiqué transmis à notre rédaction, donne sa version des faits expliqués par le patron de la communication de la gendarmerie dans l’affaire «des citoyens mis en détention, torturés, la découverte de la drogue» révélée par la division de communication de la gendarmerie. Serigne Modou Kara Mbacké dément le colonel Pape Diouf.
Malgré les révélations accablantes de la gendarmerie, la cellule de communication de Serigne Modou Kara dément toute présence de drogue sur le lieu indiqué par le patron de la communication de la gendarmerie. «La gendarmerie n'a trouvé de la drogue dans aucun des centres de redressement Darou Salam au niveau de la banlieue cités dans leur communiqué. Nous invitons l'autorité à bien préciser l’endroit dans lequel ils affirment avoir trouvé du chanvre indien pour éviter toute confusion», dément-il la gendarmerie, qui avait souligné noir sur blanc la saisie de drogue. Après avoir démenti, le texte s’explique : «d'après le communiqué, ils affirment aussi "qu'un des geôliers a été retrouvé avec de la drogue. Ce dernier a trouvé refuge au domicile du guide religieux Serigne Modou Kara Mbacké". Celui dont ils font allusion est certes un membre du mouvement, mais pas geôlier au niveau des 3 principaux centres reconnus de la Kara sécurité. Il serait bien de préciser qu'il n'était pas dans le domicile du Guide Cheikh Ahmadou Kara Mbacké au moment de la descente de la gendarmerie. C'est seulement après le départ de la gendarmerie que le Guide, informé de la situation, a immédiatement intimé à son fils Serigne Ahmad Mbacké l'ordre d'aller chercher ce talibé partout où il se trouverait pour le mettre à la disposition de la justice pour répondre des accusations qui pèsent sur lui», explique le Diwane de Kara.
Après le point de la drogue, la cellule com s’explique aussi sur le cas de maltraitance et de malnutrition évoqué par la gendarmerie. «Il serait bien de rappeler que les pensionnaires de ces centres (Daara Tarbiyah) y ont été envoyés par leurs propres parents, sur la base d'une décharge d'autorisation parentale signée. Ces mêmes parents accompagnés de membres de leurs familles faisaient des visites récurrentes pour s'enquérir de l'état de leurs enfants dans la structure».
Pour montrer l’importance et le but de ce centre, le communiqué explique que Darou Salam est un centre social au service des populations. Au début du projet, la Kara sécurité prenait en charge tous les pensionnaires gratuitement. Au fil du temps et des résultats satisfaisants, les sollicitations ont augmenté considérablement ce qui a créé la promiscuité du cadre de vie. Le centre a ensuite souffert du manque de moyens dû au fait que certains parents ne pouvaient pas s'acquitter des redevances mensuelles après y avoir interné leurs enfants et les gestionnaires ne pouvaient pas les retourner chez eux.