Que le chef de l’Etat Macky Sall se le tienne pour dit. Le Khalife général de Léona Niassène va au front et verse dans les menaces frontales contre le président de la République. Dans une rencontre religieuse tenue le week-end, Cheikh Ahmed Tidiane Niass «Oumaïma» a tenu à avertir le président de la République et les forces de l’ordre. Le guide religieux dira qu’aucun être vivant ne les empêchera de célébrer la Ziara annuelle organisée à Léona Niassène. Il se dressera contre toute interdiction de la cérémonie religieuse et advienne que pourra.
«Je préviens le président de la République. Nous sommes prêts à tout. Celui qui s’aventure à nous interdire notre Ziara, nous allons lui ôter la vie tout bonnement», prévient le Khalife qui est dans tous ses états contre le chef de l’Etat. Le guide religieux défie sans ambages Macky Sall : «je retire la demande d’audience que je voulais introduire et qu’il sache que je ne lui accorderai aucune audience», tient à préciser le religieux. Le marabout, comme raison de cette décision frontale de tourner le dos au président de la République, déclare : «il a malencontreusement suivi les intérêts des Français au détriment des Sénégalais et surtout au détriment de la religion musulmane dont il se revendique. Malheureusement, il s’est bêtement fait des ennemis».
Revenant sur la tenue de la Ziara annuelle de Léona Niassène, il menace. «Nous avons reporté l’édition de l’année dernière par courtoisie. Mais cette année, nous allons l’organiser de gré ou de force. Maintenant, si le Président veut avoir des soucis avec les djinns de Léona, qu’il l’interdise. En plus, j’interdis l’accès aux forces de sécurité. Celui qui s’aventure ici sera transformé en âne et tout véhicule troqué en cafard», prévient le successeur du défunt Khalife El Hadji Ibrahima Niass au Khalifat de Léona Niassène. Qui poursuit : «j’ai des soldats djinns. Si le président de la République doute, il les verra passer la nuit au palais. On m’a informé de l'interdiction d’un Gamou par le préfet qui a envoyé des gendarmes sur place. C’est inadmissible alors qu’il a fêté son anniversaire, invitant du monde et il y avait de la musique. Pourquoi ce deux poids-deux mesures ? Le Président nous doit respect et considération».
Baye Modou SARR