«Afin que nul n’en ignore», le Parquet général de la Cour d’appel de Dakar a précisé, par le biais d’un communiqué, rendu samedi dernier, que l’assignation adressée à Barthélemy Dias à comparaître devant la 3ème Chambre correctionnelle de la Cour d’appel n’est aucunement liée à son investiture. Ce, en réponse aux supputations suscitées par un des avocats du maire de Mermoz Sacré-Cœur et les leaders de Yewwi Askan Wi qui laissent entendre qu’il pourrait y avoir une relation.
Le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar a décidé de mettre fin aux rumeurs relativement à la convocation de Barthélemy Dias intervenue le lendemain du dépôt de son dossier de candidature au nom de la coalition Yewwi Askan Wi. Lassana Diabé Siby a sorti un communiqué pour lever toute équivoque sur l’assignation à comparaître envoyée au maire de Mermoz Sacré-Cœur. «Je tiens à rappeler que cette citation à comparaître n’est que la suite normale du renvoi de l’affaire à la date du 10 novembre 2021 fixée depuis l’audience du 7 juillet 2021», souligne noir sur blanc le Procureur général de la Cour d’appel de Dakar. Lassana Diabé Siby de poursuivre pour mieux éclairer l’opinion : «il est donc clair que cette date d’audience connue de Barthélemy Dias et de ses conseils depuis le 7 juillet 2021, n’a rien à voir avec sa désignation comme candidat de ladite coalition à la ville de Dakar intervenue récemment». Comme pour se laver de tout soupçon d’une quelconque relation de soumission envers l’exécutif, le patron du Parquet général de Dakar d’ajouter : «au nom de la séparation des pouvoirs, le calendrier judiciaire ne saurait s’arrimer à celui d’échéances électorales». Ce, martèle-t-il enfin, «afin que nul n’en ignore».
Barthélemy Dias a été convoqué dans l’affaire du meurtre de Ndiaga Diouf, dans laquelle il a été condamné en première instance à 2 ans dont 6 mois ferme. Suite à l’appel du Parquet qui avait requis 10 ans à son encontre et 5 ans contre ses complices présumés, cette affaire est donc appelée à la 3ème Chambre correctionnelle. Mais son avocat Me Khoureichy Bâ et les leaders de Yewwi Askan Wi lient cette convocation à une menace sur son élection.
Alassane DRAME