A peine nommé à la tête de la Cojer, Moussa Sow engage le combat contre les détracteurs du régime. Alors que ces derniers prévoient de marcher demain vendredi, le nouveau patron des jeunesses républicaines et ses camarades ont décidé, eux aussi, de marcher le même jour à la même heure, à partir de la place de l’Obélisque. Pour Sow et Cie, il est temps de «dire stop à l’opposition» qui, pour lui, est dans une logique de «brûler le pays».
La Cojer revit. Après quelques années de léthargie, son nouveau coordonnateur a décidé de lui donner un nouveau souffle. Moussa Sow, nommé lundi coordonnateur national de la structure des jeunes de l’Apr, veut refaire du mouvement le fer de lance du parti. C’est ainsi que la structure new look a décidé d’occuper le terrain et prêcher la bonne parole. Première décision : un grand rassemblement demain vendredi à la Place de l’obélisque. Ce qui augure d’une confrontation inévitable. En effet, les jeunes de la Cojer comptent faire une marche et tenir un rassemblement sur les lieux, à la même heure que celle déjà choisie par les opposants, syndicalistes et membres de la société civile. Et pour Moussa Sow, ce n’est nullement une provocation, mais juste l’exercice d’un droit que leur confère la Constitution. «Ce n’est pas une provocation. C’est notre droit aussi de tenir une manifestation là où on le souhaite». Toutefois, même s’ils s’y pensent pas, les jeunes de la mouvance présidentielle accepteront une possible interdiction de leur marche. «Si le préfet l’interdit, nous nous plierons à l’interdiction, car nous sommes des légalistes. Mais nous osons espérer que notre marche ne sera pas interdite». Moussa Sow précise qu’ils vont marcher «à la même heure» (à partir de 15h) que les détracteurs du régime, «de la place de l’Obélisque jusqu’aux environs de la Rts, pour revenir à la place de l’Obélisque s’il le faut».
«Il est hors de question de laisser le terrain à l’opposition»
Pour le tout nouveau leader de la jeunesse républicaine, il est hors de question de laisser le terrain à l’opposition. «Nous allons marcher vendredi pour dire à l’opposition d’arrêter, pout dire stop à cette opposition qui est dans une logique de diabolisation, de manipulation, de sabotage et même de banditisme», martèle-t-il. Convaincu que «cette opposition veut mettre le pays à feu et à sang», Moussa Sow en veut pour preuve les manifestations hebdomadaires annoncées.
La Cojer ne sera pas seule dans son combat. Des jeunes de la mouvance présidentielle de la banlieue, qui ont lancé hier la plateforme «samm sunu rew», entendent aussi marcher le vendredi, à 15h, de l’université à la place de l’Obélisque pour dénoncer les détracteurs du régime.
Mbaye THIANDOUM