Les magistrats ne lâchent pas du lest. Ils ont mis à exécution leur menace de saisir la Cour suprême contre ce qu’ils considèrent comme un décret illégal par lequel leur camarade Ngor Diop a été affecté à la Cour d’appel de Thiès. C’est hier que les conseils de l’Union des magistrats sénégalais ont déposé le recours pour faire annuler ledit décret.
N’en déplaise à Me Malick Sall, l’Union des magistrats sénégalais (Ums) a mis à exécution sa menace de saisir la Cour suprême pour le cas de leur collègue Ngor Diop. Il s’agit d’un recours pour excès de pouvoir qui a été signé par tous les avocats constitués dans ce dossier avant d’être déposé hier. C’est désormais le président de la Chambre administrative de la haute juridiction qui hérite de l’affaire et qui devra trancher. De quoi attiser la colère du garde des Sceaux ministre de la Justice, si tant est que, comme le souligne le bureau exécutif de l’Ums ainsi que les différents Comités de Ressort, c’est la posture de l’Ums critiquant vertement l’affectation de leur camarade par voie de la consultation à domicile qui dérange la chancellerie. C’est cela, jurent les magistrats la main sur le cœur, qui a attisé la colère du ministre de la Justice qui a décidé de livrer le président de l’Ums au Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature pour le faire punir.
6 avocats gèrent le dossier
Pour rappel, au début du mois d’août dernier, le juge Ngor Diop, alors président du Tribunal d’Instance de Podor, a été affecté à la suite, non pas d’une réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), mais d’une consultation à domicile/ alors que cela a été déjà «réglé», selon le bureau de l’Ums, sous le magistère de Ismaïla Madior Fall qui avait promis de cesser ces pratiques. Les magistrats étaient d’autant plus en colère qu’ils sont convaincus que cette affectation est une sorte de sanction à l’encontre de leur camarade qui avait refusé de libérer un dignitaire religieux, malgré la pression. Pire, l’affectation du juge Ngor Diop à la Cour d’appel de Thiès pour «nécessité de service» est d’autant plus erronée, pour le bureau de l’Ums qui avait sorti un communiqué salé, qu’il a été remplacé à ce poste par un membre de cette même Cour. Pour l’Ums, rien ne justifiait cette affectation, si ce n’est pour le punir. Les magistrats qui considèrent le décret d’affectation comme «illégal» avaient promis de le faire annuler et ont demandé à leurs camarades chaque fois qu’une telle chose leur arrive de saisir la Cour suprême. Ce qui a suscité le courroux de la Chancellerie. La balle est désormais dans le camp de la Chambre administrative de la Cour suprême. Six avocats ont déposé le recours. Il s’agit de Mes Ousmane Sèye, Ibrahima Diawara, Assane Dioma Ndiaye, Macodou Ndour, Samba Ametti et Moise Mamadou Ndior.
Alassane DRAME
N’en déplaise à Me Malick Sall, l’Union des magistrats sénégalais (Ums) a mis à exécution sa menace de saisir la Cour suprême pour le cas de leur collègue Ngor Diop. Il s’agit d’un recours pour excès de pouvoir qui a été signé par tous les avocats constitués dans ce dossier avant d’être déposé hier. C’est désormais le président de la Chambre administrative de la haute juridiction qui hérite de l’affaire et qui devra trancher. De quoi attiser la colère du garde des Sceaux ministre de la Justice, si tant est que, comme le souligne le bureau exécutif de l’Ums ainsi que les différents Comités de Ressort, c’est la posture de l’Ums critiquant vertement l’affectation de leur camarade par voie de la consultation à domicile qui dérange la chancellerie. C’est cela, jurent les magistrats la main sur le cœur, qui a attisé la colère du ministre de la Justice qui a décidé de livrer le président de l’Ums au Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature pour le faire punir.
6 avocats gèrent le dossier
Pour rappel, au début du mois d’août dernier, le juge Ngor Diop, alors président du Tribunal d’Instance de Podor, a été affecté à la suite, non pas d’une réunion du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), mais d’une consultation à domicile/ alors que cela a été déjà «réglé», selon le bureau de l’Ums, sous le magistère de Ismaïla Madior Fall qui avait promis de cesser ces pratiques. Les magistrats étaient d’autant plus en colère qu’ils sont convaincus que cette affectation est une sorte de sanction à l’encontre de leur camarade qui avait refusé de libérer un dignitaire religieux, malgré la pression. Pire, l’affectation du juge Ngor Diop à la Cour d’appel de Thiès pour «nécessité de service» est d’autant plus erronée, pour le bureau de l’Ums qui avait sorti un communiqué salé, qu’il a été remplacé à ce poste par un membre de cette même Cour. Pour l’Ums, rien ne justifiait cette affectation, si ce n’est pour le punir. Les magistrats qui considèrent le décret d’affectation comme «illégal» avaient promis de le faire annuler et ont demandé à leurs camarades chaque fois qu’une telle chose leur arrive de saisir la Cour suprême. Ce qui a suscité le courroux de la Chancellerie. La balle est désormais dans le camp de la Chambre administrative de la Cour suprême. Six avocats ont déposé le recours. Il s’agit de Mes Ousmane Sèye, Ibrahima Diawara, Assane Dioma Ndiaye, Macodou Ndour, Samba Ametti et Moise Mamadou Ndior.
Alassane DRAME