Le Parquet de Tambacounda s’est plié à la mesure prise par les autorités de suspendre les audiences publiques. Du coup, les affaires Bineta Camara, Tamsir Sané et Pur (Parti pour l’unité et le rassemblement) ont été suspendues et renvoyées sine die. Le Parquet souhaite interdire les visites dans les prisons pendant quelque temps.
A croire que le monde s’arrête de tourner avec l’apparition du coronavirus. Dans le milieu de la justice, même s’il n’y a pas encore un arrêt total du service, certaines audiences sont suspendues au grand dam et des détenus qui espéraient au sortir de leur face à face avec le juge, humer l’air de la liberté et des parties civiles qui espéraient que justice leur serait rendue. Pendant trois semaines, il n’y aura pas d’audience publique. Cette mesure tombe au moment où le Parquet de Tambacounda avait enrôlé trois affaires qui avaient fait les choux gras de la presse. Il s’agit notamment de l’affaire Bineta Camara, l’affaire du commandant Tamsir Sané et celle du parti politique Pur. Des affaires criminelles dont l’instruction n’a pas trainé et qui étaient programmées pour les 18, 19 et 20 mars prochain. Conformément à la décision prise samedi dernier par le président de la République, toutes ces trois audiences ont été suspendues et renvoyées sine die. Le Parquet de Tambacounda s’était pourtant bien préparé à traiter ces affaires et tourner ces pages sombres de l’histoire du Sénégal, mais c’était sans compter avec le Covid-19 qui chamboule tout. Quid maintenant des détenus qui sont dans les maisons d’arrêt et de correction (Mac) ? «Cela ne figure pas dans les mesures, mais le souhait du Parquet de Tambacounda est d’interdire les visites dans les prisons», nous confie une source nichée au Parquet de Tambacounda. «C’est en fait plus prudent d’isoler les prisonniers et d’éviter le monde extérieur pendant un moment, le temps de voir l’évolution de la situation», est-on convaincu au Parquet de Tambacounda. Pour rappel, en mai dernier, Bineta Camara, la fille du Directeur général de l’Agence de développement local (Adl) Malal Camara, a été tuée à son propre domicile. Son présumé meurtrier, Alioune Badara Fall, qui fréquentait la maison, a été interpellé plus tard et conduit devant le juge d’instruction qui l’a inculpé pour assassinat. Il a été renvoyé en audience criminelle pour la même infraction pénale. Auparavant, en février de la même année, un accrochage avait eu lieu, toujours à Tambacounda, entre les éléments du candidat Issa Sall et ceux de Benno Bokk Yakaar (Bby), qui s’est soldé par la mort d’un chauffeur Cheikh Touré dit Mathieu et celle du jeune Ibrahima Diop. Des agents du Pur (Parti de l’unité et du rassemblement) indexés dans ces affaires ont été inculpés. C’est le même sort qui a été réservé aux présumés meurtriers du commandant Tamsir Sané de la brigade de Koumpentoum. Le commandant a été tué, dans la nuit du 25 au 26 juillet dernier, lors d’une intervention suite à l’attaque par des malfaiteurs du bureau de poste de la localité.
Alassane DRAME
A croire que le monde s’arrête de tourner avec l’apparition du coronavirus. Dans le milieu de la justice, même s’il n’y a pas encore un arrêt total du service, certaines audiences sont suspendues au grand dam et des détenus qui espéraient au sortir de leur face à face avec le juge, humer l’air de la liberté et des parties civiles qui espéraient que justice leur serait rendue. Pendant trois semaines, il n’y aura pas d’audience publique. Cette mesure tombe au moment où le Parquet de Tambacounda avait enrôlé trois affaires qui avaient fait les choux gras de la presse. Il s’agit notamment de l’affaire Bineta Camara, l’affaire du commandant Tamsir Sané et celle du parti politique Pur. Des affaires criminelles dont l’instruction n’a pas trainé et qui étaient programmées pour les 18, 19 et 20 mars prochain. Conformément à la décision prise samedi dernier par le président de la République, toutes ces trois audiences ont été suspendues et renvoyées sine die. Le Parquet de Tambacounda s’était pourtant bien préparé à traiter ces affaires et tourner ces pages sombres de l’histoire du Sénégal, mais c’était sans compter avec le Covid-19 qui chamboule tout. Quid maintenant des détenus qui sont dans les maisons d’arrêt et de correction (Mac) ? «Cela ne figure pas dans les mesures, mais le souhait du Parquet de Tambacounda est d’interdire les visites dans les prisons», nous confie une source nichée au Parquet de Tambacounda. «C’est en fait plus prudent d’isoler les prisonniers et d’éviter le monde extérieur pendant un moment, le temps de voir l’évolution de la situation», est-on convaincu au Parquet de Tambacounda. Pour rappel, en mai dernier, Bineta Camara, la fille du Directeur général de l’Agence de développement local (Adl) Malal Camara, a été tuée à son propre domicile. Son présumé meurtrier, Alioune Badara Fall, qui fréquentait la maison, a été interpellé plus tard et conduit devant le juge d’instruction qui l’a inculpé pour assassinat. Il a été renvoyé en audience criminelle pour la même infraction pénale. Auparavant, en février de la même année, un accrochage avait eu lieu, toujours à Tambacounda, entre les éléments du candidat Issa Sall et ceux de Benno Bokk Yakaar (Bby), qui s’est soldé par la mort d’un chauffeur Cheikh Touré dit Mathieu et celle du jeune Ibrahima Diop. Des agents du Pur (Parti de l’unité et du rassemblement) indexés dans ces affaires ont été inculpés. C’est le même sort qui a été réservé aux présumés meurtriers du commandant Tamsir Sané de la brigade de Koumpentoum. Le commandant a été tué, dans la nuit du 25 au 26 juillet dernier, lors d’une intervention suite à l’attaque par des malfaiteurs du bureau de poste de la localité.
Alassane DRAME