L’épidémie de coronavirus continue sa progression dans le monde et en Afrique. Au Sénégal aussi. Mais au pays de la Teranga, le chiffre qui retient le plus l’attention est désormais celui du nombre important de guérisons. Pourtant, cela n’a rien d’un miracle. Le Sénégal lutte sérieusement contre l’épidémie. Il suffit d’entendre les témoignages d’étrangers qui ont visité le pays ces derniers jours pour en avoir le cœur net. Dernier en date dans la vague de témoignages positifs sur la gestion de l’épidémie au Sénégal, celui de Dan Honig, un professeur américain qui a quitté Dakar le 3 avril dernier à bord d’un vol d’évacuation organisé par le département d’État américain.
À la date d’hier, le Sénégal comptait 137 guéris et 125 encore sous traitement. Un ratio très encourageant au regard de la durée de la présence du virus dans le pays. Mais cela a peut-être une explication. Selon un professeur américain qui a séjournée du 3 mars au 3 avril dernier, le Sénégal fait mieux que les États-Unis. En tout cas, en termes de prévention. Dans une série de posts sur le réseau social Twitter, Dan Honig, un professeur adjoint de développement international à Johns Hopkins University School of Advanced International Studies (SAIS), une Université américaine vieille de 75 ans spécialisée dans le réseautage professionnel, est revenu de bout en bout sur son voyage de rapatriement du Sénégal à son pays. «Vendredi, ma famille et moi avons pris un vol d'évacuation du département d’État américain du Sénégal vers les États-Unis. Ma famille et moi allons bien. Nous avons survolé les inquiétudes au sujet de la fermeture des frontières du Sénégal et ainsi échappé à ce qui pourrait arriver si les choses devaient se compliquer dans ce pays», a d’abord expliqué Dan Honig, qui assure que beaucoup dans le vol ne voulaient pas quitter le Sénégal. «Le 3 avril, nous avons rejoint l'aéroport très vide de Dakar avec environ 150 autres Américains, dont beaucoup étaient très tristes de quitter le Sénégal et peut-être inquiets de ce qui les attendait en Amérique», constate-t-il. Et d’ajouter que l'avion-cargo transformé dans lequel ils ont été embarqués était exploité par l'équipe de médecine des opérations du Département d'État américain.
Aucun contrôle une fois aux Usa
Dans ses posts, l’enseignant qui était venu spécialement au Sénégal dans le cadre d’un livre qu’il prépare sur les ‘’Bureaucrates (américains, ndlr) en mission’’, a expliqué qu’ils portaient tous des masques. Mais son enthousiasme a pris un sacré coup à leur arrivée à Washington. «Quand nous avons atterri, un ‘’salon mobile’’ (un véhicule-navette qui transporte normalement des passagers entre les terminaux) tiré vers le haut de la porte arrière de l'avion est venu nous prendre. "Où allons-nous ?", me suis-je demandé. Étant donné les contrôles médicaux sur le chemin du vol, j'ai supposé qu'il y en aurait également sur le départ. Et des instructions sur l'auto-mise en quarantaine, ou au moins une orientation vers les règles locales. Mais non ; rien de semblable à ça. Notre salon mobile s'est arrêté aux arrivées internationales normales. Nous avons utilisé notre statut d'entrée global comme d'habitude sur les kiosques, touchant ainsi les claviers que beaucoup d'autres avaient probablement également touchés, et nous avons ensuite dû chercher et demander un désinfectant pour les mains», déplore-t-il.
«Les Usa semblent toujours être en retard par rapport au Sénégal»
Et comme si cela ne suffisait pas, dit-il, «nous avons effectué une récupération normale des bagages, nous n'avons reçu aucune instruction d'aucune sorte et nous sommes entrés en Amérique». Et pourtant, quand il est entré au Sénégal, il a subi tous les tests. «Je suis entré au Sénégal d'un voyage en Europe le 3 mars sur un vol commercial. Ma température a été vérifiée ; J'ai dû donner mon numéro de téléphone à l'arrivée ; J'ai eu un rhume et j'ai donc reçu un ordre de séjour de 14 jours, après quoi un médecin m'a vérifié par téléphone tous les jours. Je suis arrivé en Amérique le 3 avril sur un vol d'évacuation médicale du Département d'État. Pas de contrôle médical ; aucune collecte de données ; pas d'instructions», déplore-t-il. Et d’ajouter : «un mois plus tard, les États-Unis semblent toujours être en retard par rapport au Sénégal».
Sidy Djimby NDAO
À la date d’hier, le Sénégal comptait 137 guéris et 125 encore sous traitement. Un ratio très encourageant au regard de la durée de la présence du virus dans le pays. Mais cela a peut-être une explication. Selon un professeur américain qui a séjournée du 3 mars au 3 avril dernier, le Sénégal fait mieux que les États-Unis. En tout cas, en termes de prévention. Dans une série de posts sur le réseau social Twitter, Dan Honig, un professeur adjoint de développement international à Johns Hopkins University School of Advanced International Studies (SAIS), une Université américaine vieille de 75 ans spécialisée dans le réseautage professionnel, est revenu de bout en bout sur son voyage de rapatriement du Sénégal à son pays. «Vendredi, ma famille et moi avons pris un vol d'évacuation du département d’État américain du Sénégal vers les États-Unis. Ma famille et moi allons bien. Nous avons survolé les inquiétudes au sujet de la fermeture des frontières du Sénégal et ainsi échappé à ce qui pourrait arriver si les choses devaient se compliquer dans ce pays», a d’abord expliqué Dan Honig, qui assure que beaucoup dans le vol ne voulaient pas quitter le Sénégal. «Le 3 avril, nous avons rejoint l'aéroport très vide de Dakar avec environ 150 autres Américains, dont beaucoup étaient très tristes de quitter le Sénégal et peut-être inquiets de ce qui les attendait en Amérique», constate-t-il. Et d’ajouter que l'avion-cargo transformé dans lequel ils ont été embarqués était exploité par l'équipe de médecine des opérations du Département d'État américain.
Aucun contrôle une fois aux Usa
Dans ses posts, l’enseignant qui était venu spécialement au Sénégal dans le cadre d’un livre qu’il prépare sur les ‘’Bureaucrates (américains, ndlr) en mission’’, a expliqué qu’ils portaient tous des masques. Mais son enthousiasme a pris un sacré coup à leur arrivée à Washington. «Quand nous avons atterri, un ‘’salon mobile’’ (un véhicule-navette qui transporte normalement des passagers entre les terminaux) tiré vers le haut de la porte arrière de l'avion est venu nous prendre. "Où allons-nous ?", me suis-je demandé. Étant donné les contrôles médicaux sur le chemin du vol, j'ai supposé qu'il y en aurait également sur le départ. Et des instructions sur l'auto-mise en quarantaine, ou au moins une orientation vers les règles locales. Mais non ; rien de semblable à ça. Notre salon mobile s'est arrêté aux arrivées internationales normales. Nous avons utilisé notre statut d'entrée global comme d'habitude sur les kiosques, touchant ainsi les claviers que beaucoup d'autres avaient probablement également touchés, et nous avons ensuite dû chercher et demander un désinfectant pour les mains», déplore-t-il.
«Les Usa semblent toujours être en retard par rapport au Sénégal»
Et comme si cela ne suffisait pas, dit-il, «nous avons effectué une récupération normale des bagages, nous n'avons reçu aucune instruction d'aucune sorte et nous sommes entrés en Amérique». Et pourtant, quand il est entré au Sénégal, il a subi tous les tests. «Je suis entré au Sénégal d'un voyage en Europe le 3 mars sur un vol commercial. Ma température a été vérifiée ; J'ai dû donner mon numéro de téléphone à l'arrivée ; J'ai eu un rhume et j'ai donc reçu un ordre de séjour de 14 jours, après quoi un médecin m'a vérifié par téléphone tous les jours. Je suis arrivé en Amérique le 3 avril sur un vol d'évacuation médicale du Département d'État. Pas de contrôle médical ; aucune collecte de données ; pas d'instructions», déplore-t-il. Et d’ajouter : «un mois plus tard, les États-Unis semblent toujours être en retard par rapport au Sénégal».
Sidy Djimby NDAO