Le démantèlement du puissant cartel international du baron nigérian surnommé Alain ou Ogaden se poursuit avec l’arrestation par surprise de quatre autres membres et compatriotes de celui-ci en possession de drogue dure, dont l’épouse du «lieutenant», vers les Almadies, à Yoff et à Dakar centre. La jeune femme avait caché des boulettes d’héroïne dans ses parties intimes.
Ça frappe encore fort dans la fourmilière du tentaculaire cartel de drogue dure du baron nigérian alias Ogaden. Qui a été pris avec quelques-uns de ses collabos, dont une Sénégalaise, une Guinéenne, une Française se sont retrouvées dans la nasse des hommes du directeur de l’Office central de répression illicite des stupéfiants (Docrtis), Ibrahima Diop, (voir édition mercredi dernier).
L’exploitation des téléphones d’Ogaden et ses hommes oriente les flics sur la piste d’autres membres
Après avoir «pilonné» le cartel, les agents de terrain ont procédé à des auditions à tour de rôle ponctuées de confrontations des mis en cause, qui ont livré leur version des faits ; une méthode d’investigation pour les policiers en vue de pouvoir réunir tous les éléments du puzzle, même s’ils savent que ce n’est jamais évident de tirer les vers du nez aux dealers ou membres de gang mis aux arrêts ou plutôt les pousser à balancer le reste de la bande dans la nature. Mais, ayant affaire à un réseau de trafic international de drogue dure, ils exploitent les moindres données (connexion, coups de fil, messages et conversations) sur les téléphones portables des mis en cause. Ils retrouvent alors la piste d’un autre «lieutenant» du chef du cartel nommé Emmanuel et localisent son quartier général (Qg) vers les Almadies et Yoff. Ils relancent aussitôt le dispositif de la traque, repèrent ensuite l’appartement en location et y font une descente inopinée.
La mule et aussi épouse du «lieutenant» du chef du cartel trahie par sa démarche suspecte
Ce fut alors le sauve-qui-peut à la vue des policiers opérant en civil dans l’appartement. Mais, craignant le délit de flagrance, la bande se rue sur la marchandise et tente de la camoufler dans un endroit de la pièce. Les agents interviennent, leur coupent l’herbe sous les pieds et les interpellent. Ils effectuent une perquisition minutieuse des lieux et découvrent des boulettes d’héroïne, 10 boulettes de cocaïne et des balances électroniques. Ils interpellent quatre Nigérians dont le «lieutenant» Emmanuel. Mais, au moment de les conduire dans la fourgonnette, les flics constatent que la jeune femme du gang, identifiée plus tard comme l’épouse dudit «lieutenant», écarte les jambes en marchant. Ils soupçonnent que celle-ci dissimule quelque chose à l’entrecuisse et proposent à leur collègue agent féminin de vérifier. Celle-ci se retire avec la suspecte dans un endroit discret, enfile des gants et découvre une vingtaine de boulettes d’héroïne qu’elle avait cachées dans ses parties intimes.
40 boulettes d’héroïne, 10 boulettes de cocaïne et des balances électroniques saisies, la valeur est estimée à 37 millions Cfa
Après évaluation, les agents se retrouvent avec 40 boulettes d’héroïne, 10 boulettes de coke et des balances électroniques. La valeur marchande est évaluée à 37 millions de francs Cfa. Réalisant la gravité des faits, les dealers ont tenté d’opposer une farouche résistance aux policiers qui ont su tenir tête avec professionnalisme avant de neutraliser toute la bande de trafiquants. Les mis en cause ont été déférés au parquet pour trafic international de drogue dure.
Vieux Père NDIAYE