La décision d’écarter Sidy Sarr et Santy Ngom n’a pas été facile, mais il fallait le faire. C’est en ces termes qu’Aliou Cissé a évoqué le sujet, devant la presse présente en Espagne.
«C’est toujours difficile d’éliminer des joueurs. Ce sont des choix qui ne sont pas du tout faciles. J’ai été joueur et je sais à quel point la Can est importante et de faire partie d’un groupe de performance de 25 joueurs et ne plus y être. Le haut niveau, c’est aussi de la concurrence. Sidy, c’est un garçon que j’apprécie et que je connais énormément, pour lui avoir donné sa première sélection. Il a eu une première partie du championnat avec Lorient. Il s’est rattrapé ensuite, ce qui lui valu de faire partie des 25 joueurs retenus au préalable. Sidy, c’est l’avenir et le présent de l’équipe nationale. Mais, dans ce milieu de terrain constitué de Gana, Pape Alioune Ndiaye, de Saivet…, c’était compliqué. Il n’a pas démérité. Je reste convaincu qu’il reviendra vite dans cette équipe. Santy Ngom, c’est pareil. C’est un garçon talentueux, que je suis allé chercher, il y a deux ans. Beaucoup de gens se demandaient pourquoi, mais dès qu’ils l’ont vu jouer, ils se sont rendu compte que c’est un joueur de qualité, capable de faire de très belles choses, mais à ce niveau, quand vous avez des Sadio Mané, Ismaila Sarr, Mbaye Niang et autres, la concurrence devient rude. Il fallait faire un choix et je l’ai fait. Santy n’est pas en concurrence avec Sada Thioub. Non. Il était en concurrence avec toute la ligne d’attaque. On a pris Sada par rapport à son volume, à son agressivité et le fait qu’il évolue en Ligue 1. Sans oublier la belle saison qu’il a réalisée avec Nîmes. Ce que j’ai vu durant ces dix jours, j’estime que Sada Thioub mérite amplement de rester avec nous. Dans ma tête, tout le monde pouvait partir dans les 25 joueurs. C’est à la dernière minute que j’ai décidé que Sidy et Santy allaient partir. Ce fut difficile comme choix. Il a fallu les appeler dans ma chambre pour avoir une discussion. Dans l’ensemble, ce sont des garçons qui ont bien compris. La différence de cette génération de joueurs, c’est qu’ils privilégient l’aspect collectif sur leurs intérêts individuels et ça, je pense que c’est un cap que nous avons franchi».