Les populations de Ndiagne sont en colère. Elles ne digèrent pas que le maitre coranique et ses co-inculpés soient maintenus en prison, en attendant le verdict du 4 décembre, après que le procureur a requis contre eux deux ans de prison, dont deux mois ferme. Et leur colère n’a même pas épargné le commandant de la gendarmerie de Coki. Ce dernier, qui voulait accompagner le sous-préfet qui devait rencontrer les populations du village où se sont déroulés les faits, a été contraint d’y renoncer par des habitants de Ndiagne en colère contre lui et ses hommes pour avoir arrêté les leurs. Dès lors, le sous-préfet s’est rendu seul au village, où il a rencontré les populations pour les convaincre de revenir à de meilleurs sentiments et de laisser la justice suivre son cours. Et si le chef de l’exécutif local a été obligé de se rendre à Ndiagne, c’est parce que les villageois appelaient à une marche de protestation et lançaient des messages d’incitation à s’en prendre aux commerces des Peulhs, communauté à laquelle appartiennent ceux qui ont dénoncé les pratiques qui valent aujourd’hui la prison au maître coranique Cheikh Guèye et ses présumés complices.
MT