En confinement comme la plupart des footballeurs, Keita Baldé en a profité pour accorder une interview à distance au média transalpin «La Gazetta Dello Sport». L’international sénégalais est d’abord revenu sur son quotidien, rythmé par des séances de fitness pour garder la forme, avant d’aborder le plan humanitaire et solidaire qui l’anime lui et certains de ses coéquipiers, ainsi que la finance dans le football mondial.
«Je me suis fait une petite salle de sport avec un vélo, des élastiques et d’autres accessoires de fitness. Le club nous envoie tous les jours des exercices à faire et un programme très détaillé. Ils peuvent vérifier qu’on s’entraîne grâce à nos GPS, combien nous avons couru, combien de calories nous avons dépensées. Le nutritionniste nous demande des photos de ce que nous mangeons», a expliqué Diao Keita Baldé dans une interview accordée à «La Gazetta Dello Sport». Avec cette pandémie, c’est le monde qui est pratiquement à l’arrêt, puisque tous les secteurs d’activités sont touchés d’une manière ou d’une autre. «La planète a pris une pause. Nous en avons profité pour aller encore plus loin sur le plan humanitaire et solidaire. J’espère que cette situation va servir à réguler et apprécier les choses vraiment importantes. Cette crise doit servir aussi au monde du sport et du foot en particulier. Cela vaut également pour le foot en général. De nombreux joueurs sont trop payés, il y a trop d’argent, des dépenses folles sont faites, surtout si vous considérez combien vous avez payé il y a quelques années pour de très bons footballeurs. Le football a également besoin de régulation», pense-t-il.
«Avec Koulibaly, nous avons organisé une collecte pour du matériel médical et sanitaire»
Si la LFP a évoqué un décalage des salaires, pour Keita Baldé, la priorité n’est pas là. «Nous sommes disponibles pour une réduction du salaire si c’est nécessaire. Pour moi, ce n’est pas quelque chose qui m’inquiète. Le plus important, ce sont les autres. Il faut de la solidarité. Avec Koulibaly (défenseur de Napoli) nous avons organisé avec la sélection du Sénégal une collecte pour du matériel médical et sanitaire. Et avec ma mère, j’aide également mon village natal», a-t-il ajouté. Le Monégasque a enfin évoqué son avenir footballistique. Et pour l’instant, il se sent bien sur le Rocher. «Je ne suis pas nostalgique de l’Italie. Je me sens bien ici, la ville est à taille humaine, le club est respecté de tous, l’entraîneur a été formé au Barça. J’ai encore deux ans de contrat et je ne pense pas à l’avenir. Je l’ai déjà dit avant, mais c’est encore plus vrai aujourd’hui», a-t-il conclu.