Depuis le 25 janvier, il est coincé à bord d'un navire au port de Dakar. Matteo Mucci, 19 ans, originaire de Leverano, élève officier de pont, fait partie de l'équipage de «Grande Nigeria», de la société Grimaldi Lines. Équipage qui, en raison de la découverte d'une grande quantité de drogue sur le bateau, s'est vu retirer ses passeports par les autorités sénégalaises. Matteo s’est confié via sa page Facebook pour dénoncer ce qu’il considère comme un kidnapping, après avoir signalé la présence de sacs suspects qui contenait 120 kilos de plus. Ce, après avoir remplacé l’équipage initial éclaboussé par le scandale des 800 kilos de cocaïne.
Le navire avait déjà été saisi pendant environ huit mois en raison de la découverte d'une très grande quantité de cocaïne : près de 800 kilos. Il y a quelques semaines, au cours de certains travaux de maintenance, 120 kilos supplémentaires de la même substance sont trouvés, contenus dans quatre sacs à dos. Ce sont les membres d'équipage eux-mêmes qui ont signalé la découverte. Malgré cela, Matteo Muci, quatre officiers italiens, un Roumain, un Bulgare et 15 Philippins ont vu leurs passeports retirés. «Lors des travaux de maintenance, qui comprennent également des inspections pour vérifier le bon fonctionnement des systèmes embarqués, dit le jeune homme, quatre sacs à dos noirs ont été trouvés par le même équipage dans une ouverture de ventilation à l'arrière du navire. Comme l'exige le Code international de sûreté des navires et des installations portuaires, le capitaine du navire a immédiatement averti l'officier de sécurité de l'armateur de concert avec les autorités sénégalaises. Pour des raisons évidentes de sécurité (ils auraient pu contenir des explosifs, il appartenait aux autorités sénégalaises chargées de la sécurité de procéder aux détections. Les contrôles effectués ont révélé qu'ils contenaient au total 120 kilogrammes de cocaïne. Aucune autre substance n'a été trouvée en fouillant l'ensemble du navire. Nous vous rappelons que l'équipage actuel est à bord du navire pour remplacer celui présent lors de la première saisie, qui a eu lieu en juin 2019», écrit Matteo.
Après les premières dépositions à bord, Interpol est intervenue et c’est là que les autorités ont retiré les passeports de tout le monde. «Nous sommes innocents. On respecte la réglementation internationale en matière de sécurité. Pour le moment, nous n’avons même pas le droit de descendre du navire alors qu’aucune accusation ne nous a été formulée», se désole Matteo. Qui poursuit : «personne n’a prévenu nos familles, ni le consulat sur le déroulement des faits, on suppose que les intérêts de l'entreprise prévalent sur les ressources humaines, qui semblent abandonnées à elles-mêmes, sans références et certitudes, au gré du destin».
Son professeur profondément inquiet
Le professeur Paola Apollonio, directeur de l'école «Amerigo Vespucci» de Gallipoli, l'école où Matteo Muci a obtenu son diplôme l'année dernière, intervient sur la question. «Les proches de l'équipage italien se sont activés de diverses manières, mais à ce jour, il n'y a rien de factuel. Au-delà de toute réflexion éventuelle sur le sujet, que je laisse aux instances compétentes, je suis profondément préoccupé par le sort de notre diplômé».
Samba THIAM
Le navire avait déjà été saisi pendant environ huit mois en raison de la découverte d'une très grande quantité de cocaïne : près de 800 kilos. Il y a quelques semaines, au cours de certains travaux de maintenance, 120 kilos supplémentaires de la même substance sont trouvés, contenus dans quatre sacs à dos. Ce sont les membres d'équipage eux-mêmes qui ont signalé la découverte. Malgré cela, Matteo Muci, quatre officiers italiens, un Roumain, un Bulgare et 15 Philippins ont vu leurs passeports retirés. «Lors des travaux de maintenance, qui comprennent également des inspections pour vérifier le bon fonctionnement des systèmes embarqués, dit le jeune homme, quatre sacs à dos noirs ont été trouvés par le même équipage dans une ouverture de ventilation à l'arrière du navire. Comme l'exige le Code international de sûreté des navires et des installations portuaires, le capitaine du navire a immédiatement averti l'officier de sécurité de l'armateur de concert avec les autorités sénégalaises. Pour des raisons évidentes de sécurité (ils auraient pu contenir des explosifs, il appartenait aux autorités sénégalaises chargées de la sécurité de procéder aux détections. Les contrôles effectués ont révélé qu'ils contenaient au total 120 kilogrammes de cocaïne. Aucune autre substance n'a été trouvée en fouillant l'ensemble du navire. Nous vous rappelons que l'équipage actuel est à bord du navire pour remplacer celui présent lors de la première saisie, qui a eu lieu en juin 2019», écrit Matteo.
Après les premières dépositions à bord, Interpol est intervenue et c’est là que les autorités ont retiré les passeports de tout le monde. «Nous sommes innocents. On respecte la réglementation internationale en matière de sécurité. Pour le moment, nous n’avons même pas le droit de descendre du navire alors qu’aucune accusation ne nous a été formulée», se désole Matteo. Qui poursuit : «personne n’a prévenu nos familles, ni le consulat sur le déroulement des faits, on suppose que les intérêts de l'entreprise prévalent sur les ressources humaines, qui semblent abandonnées à elles-mêmes, sans références et certitudes, au gré du destin».
Son professeur profondément inquiet
Le professeur Paola Apollonio, directeur de l'école «Amerigo Vespucci» de Gallipoli, l'école où Matteo Muci a obtenu son diplôme l'année dernière, intervient sur la question. «Les proches de l'équipage italien se sont activés de diverses manières, mais à ce jour, il n'y a rien de factuel. Au-delà de toute réflexion éventuelle sur le sujet, que je laisse aux instances compétentes, je suis profondément préoccupé par le sort de notre diplômé».
Samba THIAM