Entre la société Interface et la société Sentel Gsm, c’est le désamour depuis quelque temps. Interface, qui a fait condamner Sentel pour 8 milliards de francs cherche à rentrer dans ses fonds, presque par tous les moyens nécessaires. Sonatel et Expresso, qui ont dans leurs livres l’argent de Sentel, sont ainsi installées dans la cause. Interface les a trainées devant le juge des référés du Tribunal du commerce pour récupérer environ deux milliards auprès de Sonatel et près d’un milliard auprès d’expresso.
La société Interface, qui avait en charge une partie des activités de commercialisation des produits télécoms de Tigo Sénégal, notamment les abonnements, le crédit prépayé ainsi que le bonus crédit, était en contentieux avec l’opérateur de téléphonie mobile, sur des prestations qu’elle avait faites. Interface Mobile accusait Sentel Gsm devenue Saga Africa Holdings Limited SA, de ne pas avoir respecté ses engagements. La justice qui a tranché le contentieux avait ainsi condamné l’entreprise de téléphonie à lui verser 8 milliards 750 millions de nos francs. Une décision infligée par le juge d’appel après expertise. Cette décision est tombée courant janvier dernier. Ainsi, la société Interface est en train d’user des voies de recours pour rentrer dans ses fonds. Plusieurs procédures sont actuellement enclenchées au niveau du Tribunal de Commerce contre des institutions bancaires, mais également contre la Sonatel et Expresso. Le juge des référés est ainsi saisi par une assignation en paiement de causes de saisie et de dommages et intérêts contre les sociétés de téléphonie mobile. En clair, Sonatel SA et Expresso Sénégal SA ont dans leurs comptes les sous de Sentel Gsm. Et c’est sur cet argent que la société cherche à mettre la main. Seulement, elle est confrontée à des difficultés, puisque ni Sonatel ni Expresso n’ont voulu automatiquement payer. Elles parlent de compensation et de reddition de compte, soutenant que Sentel Gsm leur doit également de l’argent.
Peu importe, la société Interface, qui estime que les arguments ne tiennent pas la route et que toutes les deux sociétés de téléphonie ne font que du dilatoire et leur ont porté préjudice, réclame à Sonatel SA 1.139.418.296 F Cfa ainsi que 836.089.064 F Cfa et à Expresso 981.703.937 francs. Ce, en plus de 50 millions de francs à titre de dommages et intérêts chacun.
L’affaire qui a été évoquée lundi dernier a été renvoyée au 28 septembre prochain ; les conseils de Sonatel et Expresso devant répliquer aux écritures de la partie demanderesse.
Alassane DRAME