Pas encore connu comme les VIP de la lutte sénégalaise, Dooky, jeune lutteur très prometteur et pétri de talent, va tenter sa chance de terrasser Djiby Guèye le 24 décembre, jour de combat entre Reug-Reug et Bombardier. Le pensionnaire de l'écurie Door Dorat de Zoss est très ambitieux, avec en ligne de mire un combat royal un jour. Présentation d'un jeune lutteur qui voudrait intégrer un jour le MMA.
Il arrive souvent que leurs oppositions soient beaucoup plus attractives que le combat final. Les jeunes lutteurs, qui font souvent le show dans les petits combats sans que les projecteurs de l'arène ne s'attardent sur eux, veulent tous monter un échelon et intégrer le cercle serré des VIP. L'un d'entre eux surnommé Dooky fera face à Djiby Guèye le 24 décembre jour du combat entre Reug-Reug et Bombardier. 1m85, 95 kilos, Dooky, qui a son actif 2 victoires et deux défaites, veut enchaîner avec une deuxième victoire d'affilée. Dooky est un jeune lutteur qui a commencé à avoir la passion de la lutte à Cambérène. "En effet, je fréquentais beaucoup les Parcelles Assainies ou s'entraînait mon grand frère Gora avec l'actuel roi des arènes Modou Lo. C'est là que j'ai commencé à m'entraîner de temps en temps. Je ne pensais pas faire une carrière de lutteur, mais après avoir abandonné l'école et un bref passage dans un atelier de menuiserie métallique, j'ai tout misé dans la lutte", explique le jeune lutteur. D'année en année, il performe et décroche son premier combat avec Dimlé en 2017, qu'il va terrasser brillamment. En 2018, il confirme en venant à bout de Bour Sine. Mais, dans la même année, il sera battu par Mbalka. Cette défaite a été un tournant pour Dooky, âgé aujourd'hui de 25 ans, car il va subir un évènement douloureux. "Après ce combat, j'ai été obligé de faire une pause qui a duré deux ans et ce fut trois ans de souffrance, parce que mon père était malade. Finalement, il est décédé et je prie pour que Dieu l'accueille au paradis", raconte Dooky. Loin de s'avouer vaincu, Dooky décide de reprendre sa vie en main et replonge dans la lutte. "J'ai puisé dans mes forces pour revenir à mon top niveau, j'ai cravaché, je me suis battu. Malheureusement, de retour officiel dans l'arène, en 2021, j'ai lutté avec Diwane qui m'a terrassé. Mais je ne suis pas une personne qui baisse les bras après tout ce que j'ai vécu. Je me suis dit que si j'ai terrassé des lutteurs dans la lutte avec frappe et dans les combats de lutte sans frappe, c'est que je peux vaincre à nouveau", dit-il. En 2023 il se rebiffe et gagne son combat contre Oumar Ndar. "Je savais que je pouvais venir à bout de Oumar Ndar, car je suis plus que jamais sûr de ma forcé et je sais très bien où est-ce que je mets les pieds", confie le lutteur. Alors que son adversaire était absent lors de leur face à face, Dooky ne commente pas ce qu'il appelle un non-événement, mais il prévient Djiby Guèye. "Je m'entraîne très dur et je suis concentré sur le jour du combat. Cela n'a pas d'importance, l'essentiel est qu'il soit là le jour du combat. Les lutteurs s'absentent des face-à-face car ils pensent qu'ils y sont atteints mystiquement, mais je pense qu'il sait à quoi s'attendre le jour du combat", affirme Dooky. Ce dernier a même défié son adversaire. "J'entends les gens dire beaucoup de choses sur moi. Djiby Guèye pense qu'il peut me terrasser, mais qu'il se détrompe, Lui et ses collaborateurs doivent savoir que le 24 décembre ça ne sera pas facile. Djiby Guèye doit se tenir à carreau, car j'ai un objectif bien défini et un plan de carrière".
Le pensionnaire de l'écurie Door Dorat lance un défi à Djiby Guèye. "Je sais ce qu'il est et ce qu'il fait et je lui demande de venir avec beaucoup d’argent et on va parier. Celui qui gagne remporte la mise", dit-il. Et de poursuivre : "je sais qu'il essaie de me rabaisser et il me sous-estime et ça je m'en réjouis, car le jour du combat il saura de quel bois je me chauffe. Je suis jeune certes, mais je vais le vaincre. Je suis très pressé que l'arbitre siffle la fin de la récréation et que l'on passe aux choses sérieuses", dit-il très confiant quant à l'issue du combat. "Je l'ai regardé une seule fois et ça suffit largement. Je connais ses points forts et ses points faibles", précise le jeune lutteur.
Prêt à défier les Vip
Interpellé sur sa volonté d'intégrer le cercle de Vip, Dooky ne s'empresse pas. "Dans la vie, il faut faire les choses par étapes. Je ne vais pas brûler les étapes. Tout ce que je peux dire, c'est que je suis en première division dans la lutte. Je dois continuer à faire les preuves et je sais que je vais atteindre mes objectifs que je me suis fixés", soutient Dooky. Et d'ajouter : "si jamais j'arrive à battre mon adversaire, je pourrai m'attaquer à certains ténors qui frappent à la porte d'un combat royal. J'y serai un jour s'il plaît à Dieu". Donnant rendez-vous à ses fans pour un jour peut-être décrocher un combat pour le Graal, Dooky n'exclut pas de faire une carrière comme Bombardier ou Reug-Reug.
Le MMA en ligne de mire
Alors que les deux lutteurs Bombardier et Reug-Reug, tous pensionnaires du MMA, doivent s'affronter ce jour-là, Dooky aimerait marcher sur la trace d'un certain Israël Adesanya kick-boxeur et pratiquant d'arts martiaux mixtes nigérian naturalisé néo-zélandais classé 8 en MMA. "Je ne regarde que Adesanya. C'est un mec très dangereux et très technique dans ces combats. Je n'ai pas peur d'affronter Bombardier ou Reug-Reug", dit-il.









