Plébiscité par les amateurs de football au Sénégal au poste d’assistant du sélectionneur national, Youssoupha Dabo crache ses vérités. Dans un entretien qu’il nous a accordé, le coach de Teungueth FC (leader de la Ligue1) revient sur son apport dans la Tanière. Youssoupha Dabo a aussi refait son parcours avec les U20. Il nous parle aussi de ses adjoints au TFC.
«Youssoupha Dabo assistant de Aliou Cissé ?», un sujet qui a refait surface après la supposée signature de contrat à Amiens de Régis Bogaert, adjoint de Cissé. Le concerné réplique sans détour : «l’assistant d’Aliou Cissé, c’est Régis Bogaert, qui est très compétent, qui fait du bon boulot, parce que j’ai eu à le côtoyer. Il n’y a pas besoin de changement ou de chamboulement». Pour Youssoupha Dabo, l’équipe nationale du Sénégal de football n’a pas besoin de polémique inutile. «Je pense que tout ce dont l’équipe nationale a besoin, c’est la stabilité. Que tout le monde, dans le domaine ou on a besoin de lui, soit compétent. Qu’il fasse tout pour que cette équipe nationale soit meilleure. C’est ça le plus important, ce n’est pas ma personne, ni celle de Aliou Cissé», assène-t-il. Abordant sa présence dans la Tanière, il confie que l’ambition, c’est de booster l’équipe dirigée par Cissé à rester au sommet de l’Afrique. «On est là pour donner le meilleur de nous-mêmes pour notre pays et le voir devant tous les autres pays africains. C’est ça l’ambition, mais ce n’est pas Youssoupha Dabo ou Aliou Cissé. On est de passage. Ce qui est important, c’est qu’on arrive à stabiliser cette équipe, que l’entourage soit serein et ça va se répercuter sur les joueurs».
Le coach de Teungeth Football club de poursuivre : «gagner ne s’improvise pas, ça se prépare, ça se travaille. Ce n’est pas que le sportif, parce qu’il arrive en dernier, il exécute. Mais avant tout, il faut que les messages qui viennent soient positifs. Quand il y a des messages négatifs, qui sont là pour créer des tensions, on peut avoir Lionel Messi et Cristiano Ronaldo dans l’équipe, mais on ne gagne pas. L’entourage d’Aliou Cissé, c’est seulement à son choix».
Équipe nationale U20 : «notre premier match contre le Mali (3-1), C’est là où le groupe s’est formé»
L’équipe nationale U20 enchaine les performances depuis que Youssoupha Dabo en est le sélectionneur. Can, Mondial, tournoi international, le Sénégal ne participe plus comme figurant. Mieux, il s’adjuge des trophées. Le dernier en date : la Coupe Arabe. Youssoupha Dabo revient sur le parcours des Lionceaux qui a eu comme déclic une défaite contre le Mali. «Quand j’ai pris l’équipe avec zéro expérience internationale, avec mon staff, on est parti au tournoi Ufoa A (Liberia), mais heureusement d’ailleurs, c’est ce match contre le Mali qui a construit cette équipe-là. Notre premier match contre le Mali, on nous inflige 3-1. Je suis parti sur un projet de jeu très ambitieux, avec des étoiles sur les épaules, avec des joueurs très techniques. D’ailleurs, c’est la seule défaite qu’on a depuis», renseigne-t-il. Dabo d’ajouter : «j’ai tout de suite compris que ça ne pouvait pas se faire. On devait jouer la Gambie au second match, mais on était déjà condamné. On a eu deux jours pour préparer ce match, changer le projet de jeu et inculquer une autre mentalité aux joueurs. La seule chose que je n’avais pas prise en compte, c’était l’état d’esprit. On fait 0-0 avec la Gambie. Le troisième match contre la Guinée, à la première période, on se fait mener 2-0 et à la mi-temps, j’ai allumé les garçons. Je ne les ai pas loupés, il y en a même qui ont beaucoup pleuré. Il fallait vraiment montrer autre chose. On revient de la pause et on gagne 4-2», raconte le technicien, qui poursuit : «c’est là où le groupe s’est formé».
Depuis lors, l’équipe nationale des moins de 20 reçoit de plus en plus des injections de jeunes, mais pour coach Dabo, le critère principal, c’est l’état d’esprit. «Quand on est revenu, j’ai estimé qu’il fallait se séparer de certains joueurs, parce que même s’ils étaient bons techniquement, ils n’avaient pas l’état d’esprit pour exister en Afrique. Il nous fallait tout de suite préparer les éliminatoires contre l’Égypte. J’ai fait venir d’autres joueurs, peut-être moins techniques, mais plus dans l’état d’esprit des compétitions africaines», a-t-il avoué, avant de conclure : «en formation, il y a cette contrainte d’âge, ce qui fait que les joueurs ne peuvent pas rester éternellement dans cette catégorie. On a eu un bon groupe qui a fait la Can et le Mondial 2019. Maintenant, parmi ce groupe, il y en a qui ne sont plus là, forcément il faut les remplacer. On sait qu’en équipe nationale U17 aussi, il y a de bons jeunes. La logique voudrait que ces garçons intègrent les U20, pas tous quand même».
Entre Youssoupha Dabo et ses adjoints au TFC, c’est une histoire de confiance
Youssoupha Dabo n’a pas tari d’éloge pour ses compagnons techniques, avec qui il a noué une relation de confiance indéfectible. «Je sais que je peux dormir tranquille avec eux». De Guédiawaye à Teungueth, en passant par Mbour, Youssoupha Dabo a presque les mêmes collaborateurs. «C’est le staff que j’ai depuis Mbour», renseigne-t-il. «Je l’ai monté moi-même. Tout comme les joueurs. C’est important d’avoir des gens loyaux et fidèles sur qui on peut compter», ajoute le technicien. «Abdoulaye Guèye est mon premier assistant, je l’ai connu à Guédiawaye, il avait les U19. Je l’ai côtoyé pendant un an, j’ai vu l’homme qu’il était. C’est quelqu’un qui a envie de progresser, un travailleur qui ne fait pas beaucoup de bruit, c’est important», dit-il. «Pathé est mon second assistant, le préparateur physique. Lui, on a grandi dans le même quartier, dans la même rue. En dehors du football, il fait partie de mes meilleurs amis d’enfance», raconte-t-il. Toujours dans son staff, «il y a Kana Fall, préparateur des gardiens, on a travaillé ensemble à Guédiawaye. Quand je suis arrivé là-bas, il avait déjà quitté l’équipe, je l’ai convaincu de revenir. J’ai vu comment il bossait avec les gardiens de son centre de formation. Depuis, on travaille ensemble. Je l’ai fait aussi venir en équipe nationale U20», explique le coach de Teungueth FC. Pour le staff médical «j’ai amené le kiné parce que je connais ses capacités. Sinon, les deux autres, je les ai trouvés ici». Youssoupha Dabo confie, en sus, que la fidélité est importante dans le milieu du football : «je me déplace avec mes hommes, parce que c’est un milieu très compliqué. Je ne peux pas avoir les yeux partout, donc il me faut des gens fidèles et qui sont prêts à aller au combat».
«Youssoupha Dabo assistant de Aliou Cissé ?», un sujet qui a refait surface après la supposée signature de contrat à Amiens de Régis Bogaert, adjoint de Cissé. Le concerné réplique sans détour : «l’assistant d’Aliou Cissé, c’est Régis Bogaert, qui est très compétent, qui fait du bon boulot, parce que j’ai eu à le côtoyer. Il n’y a pas besoin de changement ou de chamboulement». Pour Youssoupha Dabo, l’équipe nationale du Sénégal de football n’a pas besoin de polémique inutile. «Je pense que tout ce dont l’équipe nationale a besoin, c’est la stabilité. Que tout le monde, dans le domaine ou on a besoin de lui, soit compétent. Qu’il fasse tout pour que cette équipe nationale soit meilleure. C’est ça le plus important, ce n’est pas ma personne, ni celle de Aliou Cissé», assène-t-il. Abordant sa présence dans la Tanière, il confie que l’ambition, c’est de booster l’équipe dirigée par Cissé à rester au sommet de l’Afrique. «On est là pour donner le meilleur de nous-mêmes pour notre pays et le voir devant tous les autres pays africains. C’est ça l’ambition, mais ce n’est pas Youssoupha Dabo ou Aliou Cissé. On est de passage. Ce qui est important, c’est qu’on arrive à stabiliser cette équipe, que l’entourage soit serein et ça va se répercuter sur les joueurs».
Le coach de Teungeth Football club de poursuivre : «gagner ne s’improvise pas, ça se prépare, ça se travaille. Ce n’est pas que le sportif, parce qu’il arrive en dernier, il exécute. Mais avant tout, il faut que les messages qui viennent soient positifs. Quand il y a des messages négatifs, qui sont là pour créer des tensions, on peut avoir Lionel Messi et Cristiano Ronaldo dans l’équipe, mais on ne gagne pas. L’entourage d’Aliou Cissé, c’est seulement à son choix».
Équipe nationale U20 : «notre premier match contre le Mali (3-1), C’est là où le groupe s’est formé»
L’équipe nationale U20 enchaine les performances depuis que Youssoupha Dabo en est le sélectionneur. Can, Mondial, tournoi international, le Sénégal ne participe plus comme figurant. Mieux, il s’adjuge des trophées. Le dernier en date : la Coupe Arabe. Youssoupha Dabo revient sur le parcours des Lionceaux qui a eu comme déclic une défaite contre le Mali. «Quand j’ai pris l’équipe avec zéro expérience internationale, avec mon staff, on est parti au tournoi Ufoa A (Liberia), mais heureusement d’ailleurs, c’est ce match contre le Mali qui a construit cette équipe-là. Notre premier match contre le Mali, on nous inflige 3-1. Je suis parti sur un projet de jeu très ambitieux, avec des étoiles sur les épaules, avec des joueurs très techniques. D’ailleurs, c’est la seule défaite qu’on a depuis», renseigne-t-il. Dabo d’ajouter : «j’ai tout de suite compris que ça ne pouvait pas se faire. On devait jouer la Gambie au second match, mais on était déjà condamné. On a eu deux jours pour préparer ce match, changer le projet de jeu et inculquer une autre mentalité aux joueurs. La seule chose que je n’avais pas prise en compte, c’était l’état d’esprit. On fait 0-0 avec la Gambie. Le troisième match contre la Guinée, à la première période, on se fait mener 2-0 et à la mi-temps, j’ai allumé les garçons. Je ne les ai pas loupés, il y en a même qui ont beaucoup pleuré. Il fallait vraiment montrer autre chose. On revient de la pause et on gagne 4-2», raconte le technicien, qui poursuit : «c’est là où le groupe s’est formé».
Depuis lors, l’équipe nationale des moins de 20 reçoit de plus en plus des injections de jeunes, mais pour coach Dabo, le critère principal, c’est l’état d’esprit. «Quand on est revenu, j’ai estimé qu’il fallait se séparer de certains joueurs, parce que même s’ils étaient bons techniquement, ils n’avaient pas l’état d’esprit pour exister en Afrique. Il nous fallait tout de suite préparer les éliminatoires contre l’Égypte. J’ai fait venir d’autres joueurs, peut-être moins techniques, mais plus dans l’état d’esprit des compétitions africaines», a-t-il avoué, avant de conclure : «en formation, il y a cette contrainte d’âge, ce qui fait que les joueurs ne peuvent pas rester éternellement dans cette catégorie. On a eu un bon groupe qui a fait la Can et le Mondial 2019. Maintenant, parmi ce groupe, il y en a qui ne sont plus là, forcément il faut les remplacer. On sait qu’en équipe nationale U17 aussi, il y a de bons jeunes. La logique voudrait que ces garçons intègrent les U20, pas tous quand même».
Entre Youssoupha Dabo et ses adjoints au TFC, c’est une histoire de confiance
Youssoupha Dabo n’a pas tari d’éloge pour ses compagnons techniques, avec qui il a noué une relation de confiance indéfectible. «Je sais que je peux dormir tranquille avec eux». De Guédiawaye à Teungueth, en passant par Mbour, Youssoupha Dabo a presque les mêmes collaborateurs. «C’est le staff que j’ai depuis Mbour», renseigne-t-il. «Je l’ai monté moi-même. Tout comme les joueurs. C’est important d’avoir des gens loyaux et fidèles sur qui on peut compter», ajoute le technicien. «Abdoulaye Guèye est mon premier assistant, je l’ai connu à Guédiawaye, il avait les U19. Je l’ai côtoyé pendant un an, j’ai vu l’homme qu’il était. C’est quelqu’un qui a envie de progresser, un travailleur qui ne fait pas beaucoup de bruit, c’est important», dit-il. «Pathé est mon second assistant, le préparateur physique. Lui, on a grandi dans le même quartier, dans la même rue. En dehors du football, il fait partie de mes meilleurs amis d’enfance», raconte-t-il. Toujours dans son staff, «il y a Kana Fall, préparateur des gardiens, on a travaillé ensemble à Guédiawaye. Quand je suis arrivé là-bas, il avait déjà quitté l’équipe, je l’ai convaincu de revenir. J’ai vu comment il bossait avec les gardiens de son centre de formation. Depuis, on travaille ensemble. Je l’ai fait aussi venir en équipe nationale U20», explique le coach de Teungueth FC. Pour le staff médical «j’ai amené le kiné parce que je connais ses capacités. Sinon, les deux autres, je les ai trouvés ici». Youssoupha Dabo confie, en sus, que la fidélité est importante dans le milieu du football : «je me déplace avec mes hommes, parce que c’est un milieu très compliqué. Je ne peux pas avoir les yeux partout, donc il me faut des gens fidèles et qui sont prêts à aller au combat».