La coronavirus a infecté 7 régions du Sénégal, avec aujourd’hui des fortunes diverses. Louga, qui a connu son premier cas le 5 avril, est à 25 cas une semaine après. A Touba, le dernier cas enregistré est transféré à Dakar et le préfet a durci les mesures de lutte contre la maladie. A Dakar, les deux districts les plus touchés connaissent un léger ralentissement de la propagation depuis quelques jours, alors que dans les régions comme Thiès, Saint-Louis, Ziguinchor, on ne note plus de cas depuis les premiers enregistrés.
Ça craint à Louga ! En huit jours, la capitale du Ndiambour a atteint la barre des 25 cas de coronavirus. En effet, hier, 7 autres cas issus de 30 prélèvements fait samedi sont venus s’ajouter aux 18 cas enregistrés samedi, dont 9 enregistrés le même jour. C’est dire que Louga est aujourd’hui, en dehors de Dakar, la localité qui compte le plus de malades de la pandémie. Et il est à craindre le pire. 137 personnes sont actuellement en quarantaine dans la ville. Et les résultats de 40 prélèvements envoyés dimanche étaient attendus hier et seront rendus publics aujourd’hui.
Louga : 25 cas, 137 personnes en quarantaine, les résultats de 40 prélèvements attendus aujourd’hui
Le premier cas, un cas communautaire, a été testé positif le 5 avril dernier. Le lendemain, sa mère a été testée ‘’positif’’. Depuis lors, il ne se passe presque plus un jour sans que l’on ne décèle d’autres cas parmi la centaine de personnes avec qui il était entré en contact avant son isolement. Et la situation est d’autant plus compliquée qu’il faudra aussi surveiller les contacts de toutes les personnes qu’il a contaminées. Jusque-là, la ville qui évacuait ses malades vers Saint-Louis va devoir les interner désormais sur place. En ce sens, une partie de l’hôpital régional est en train d’être aménagée et devrait être opérationnelle cette semaine même, avec une capacité d’environ 50 lits. Un autre espace de 10 lits est déjà fonctionnel.
Un de plus à Goudiry…
Même si le rythme est moins soutenu qu’à Louga, à Goudiry, le nombre de patients augmente également. D’un cas le 2 avril, la localité (région de Tambacounda) a eu son 8ème cas hier. Tous les sept sont des cas contacts du premier patient. Ce dernier, un chef religieux, a été contaminé par un autre chef religieux de nationalité mauritanienne, qui était en visite dans les régions de Tamba et Matam. Et qui a été testé positif à son retour en Mauritanie.
Dakar souffle un peu ; Thiès, Ziguinchor, Saint-Louis, Fatick dans l’expectative
Les trois autres cas d’hier viennent de la région de Dakar, durement éprouvée et épicentre de la maladie. Dakar Sud a enregistré son 50ème cas, tandis que Dakar Nord et Yeumbeul ont eu leurs 7ème cas. Même si la région a le plus grand nombre de cas (102 sur 291) pour les seuls districts Ouest et Sud, il faut noter que depuis quelques jours, elle connait un léger ralentissement, notamment dans Dakar département et ses deux districts Dakar Ouest (62 cas) et Dakar Sud (50 cas), les plus touchés. Dimanche, ils n’ont pas enregistré de cas, hier, seuls Dakar Nord et Dakar Sud ont enregistré un cas chacun. A Yeumbeul, la moyenne est d’un cas par jour, depuis le 8 avril. La tendance est quasi-identique à Guédiawaye.
Dans les autres régions affectées, on peut toucher du bois. A Thiès (26 cas), Ziguinchor (2 cas), Saint-Louis (4 cas), Fatick (1 cas), la maladie n’avance plus depuis les premiers cas.
Marchés, ouverts désormais à 6h et fermés à 15h dans le département de Mbacké
Diourbel aussi a des raisons d’espérer. En effet, de 27 cas, la région est aujourd’hui à deux cas, dont un qui devrait sortir incessamment et un autre, un nouveau cas de la contamination communautaire. Ce dernier a été d’ailleurs transféré à l’hôpital Fann. En effet, selon les autorités sanitaires locales, il est prévu, après la sortie du dernier patient interné, de procéder à un nettoyage et une réorganisation des lieux, pour mieux asseoir la stratégie de riposte et mieux assurer la prise en charge des malades.
En outre, décidé à en finir avec le coronavirus, le préfet de Mbacké, qui englobe Touba, a pris des mesures plus drastiques. Par arrêté publié dimanche, il a réduit les heures de fonctionnement des marchés, ouverts désormais à 6h et fermés à 15h. Matar Diop a aussi interdit tout rassemblement dans les points de grande concentration humaine comme «Réseau bi» et «Market» du marché Ocass de Touba et les ronds-points. Aussi, il a instruit les forces de l’ordre de faire appliquer rigoureusement les mesures prises dans le cadre des transports, notamment la réduction du nombre de passagers. Dans la même foulée, il a ordonné le «port de masque de protection» dans les lieux recevant du public et dans les véhicules de transport public, le «nettoyage et la désinfection» de chaque véhicule de transport et «l’installation systématique de lave-mains» à l’entrée de chaque lieu de commerce et de prestation de service...
19 cas communautaires, une montée qui inquiète
Le Sénégal compte aujourd’hui 291 cas de coronavirus dont 178 guéris et 110 encore sous traitement, 2 décès et un malade transféré en France (où il est décédé). Les cas contacts, 146, sont de loin plus nombreux, devant les cas importés (85) qu’on n’enregistre plus depuis quelques jours et les cas communautaires (19). L’augmentation de ces derniers cas est inquiétante, car traduisant une présence et une transmission du virus dans la communauté, sans que les porteurs ne soient détectés. En effet, avec la transmission communautaire, personne ne sait qui est malade et qui peut transmettre la maladie à qui. Ce qui est particulièrement dangereux dans une société comme la nôtre, où les relations humaines et sociales sont au cœur de notre quotidien.
Mbaye THIANDOUM
Ça craint à Louga ! En huit jours, la capitale du Ndiambour a atteint la barre des 25 cas de coronavirus. En effet, hier, 7 autres cas issus de 30 prélèvements fait samedi sont venus s’ajouter aux 18 cas enregistrés samedi, dont 9 enregistrés le même jour. C’est dire que Louga est aujourd’hui, en dehors de Dakar, la localité qui compte le plus de malades de la pandémie. Et il est à craindre le pire. 137 personnes sont actuellement en quarantaine dans la ville. Et les résultats de 40 prélèvements envoyés dimanche étaient attendus hier et seront rendus publics aujourd’hui.
Louga : 25 cas, 137 personnes en quarantaine, les résultats de 40 prélèvements attendus aujourd’hui
Le premier cas, un cas communautaire, a été testé positif le 5 avril dernier. Le lendemain, sa mère a été testée ‘’positif’’. Depuis lors, il ne se passe presque plus un jour sans que l’on ne décèle d’autres cas parmi la centaine de personnes avec qui il était entré en contact avant son isolement. Et la situation est d’autant plus compliquée qu’il faudra aussi surveiller les contacts de toutes les personnes qu’il a contaminées. Jusque-là, la ville qui évacuait ses malades vers Saint-Louis va devoir les interner désormais sur place. En ce sens, une partie de l’hôpital régional est en train d’être aménagée et devrait être opérationnelle cette semaine même, avec une capacité d’environ 50 lits. Un autre espace de 10 lits est déjà fonctionnel.
Un de plus à Goudiry…
Même si le rythme est moins soutenu qu’à Louga, à Goudiry, le nombre de patients augmente également. D’un cas le 2 avril, la localité (région de Tambacounda) a eu son 8ème cas hier. Tous les sept sont des cas contacts du premier patient. Ce dernier, un chef religieux, a été contaminé par un autre chef religieux de nationalité mauritanienne, qui était en visite dans les régions de Tamba et Matam. Et qui a été testé positif à son retour en Mauritanie.
Dakar souffle un peu ; Thiès, Ziguinchor, Saint-Louis, Fatick dans l’expectative
Les trois autres cas d’hier viennent de la région de Dakar, durement éprouvée et épicentre de la maladie. Dakar Sud a enregistré son 50ème cas, tandis que Dakar Nord et Yeumbeul ont eu leurs 7ème cas. Même si la région a le plus grand nombre de cas (102 sur 291) pour les seuls districts Ouest et Sud, il faut noter que depuis quelques jours, elle connait un léger ralentissement, notamment dans Dakar département et ses deux districts Dakar Ouest (62 cas) et Dakar Sud (50 cas), les plus touchés. Dimanche, ils n’ont pas enregistré de cas, hier, seuls Dakar Nord et Dakar Sud ont enregistré un cas chacun. A Yeumbeul, la moyenne est d’un cas par jour, depuis le 8 avril. La tendance est quasi-identique à Guédiawaye.
Dans les autres régions affectées, on peut toucher du bois. A Thiès (26 cas), Ziguinchor (2 cas), Saint-Louis (4 cas), Fatick (1 cas), la maladie n’avance plus depuis les premiers cas.
Marchés, ouverts désormais à 6h et fermés à 15h dans le département de Mbacké
Diourbel aussi a des raisons d’espérer. En effet, de 27 cas, la région est aujourd’hui à deux cas, dont un qui devrait sortir incessamment et un autre, un nouveau cas de la contamination communautaire. Ce dernier a été d’ailleurs transféré à l’hôpital Fann. En effet, selon les autorités sanitaires locales, il est prévu, après la sortie du dernier patient interné, de procéder à un nettoyage et une réorganisation des lieux, pour mieux asseoir la stratégie de riposte et mieux assurer la prise en charge des malades.
En outre, décidé à en finir avec le coronavirus, le préfet de Mbacké, qui englobe Touba, a pris des mesures plus drastiques. Par arrêté publié dimanche, il a réduit les heures de fonctionnement des marchés, ouverts désormais à 6h et fermés à 15h. Matar Diop a aussi interdit tout rassemblement dans les points de grande concentration humaine comme «Réseau bi» et «Market» du marché Ocass de Touba et les ronds-points. Aussi, il a instruit les forces de l’ordre de faire appliquer rigoureusement les mesures prises dans le cadre des transports, notamment la réduction du nombre de passagers. Dans la même foulée, il a ordonné le «port de masque de protection» dans les lieux recevant du public et dans les véhicules de transport public, le «nettoyage et la désinfection» de chaque véhicule de transport et «l’installation systématique de lave-mains» à l’entrée de chaque lieu de commerce et de prestation de service...
19 cas communautaires, une montée qui inquiète
Le Sénégal compte aujourd’hui 291 cas de coronavirus dont 178 guéris et 110 encore sous traitement, 2 décès et un malade transféré en France (où il est décédé). Les cas contacts, 146, sont de loin plus nombreux, devant les cas importés (85) qu’on n’enregistre plus depuis quelques jours et les cas communautaires (19). L’augmentation de ces derniers cas est inquiétante, car traduisant une présence et une transmission du virus dans la communauté, sans que les porteurs ne soient détectés. En effet, avec la transmission communautaire, personne ne sait qui est malade et qui peut transmettre la maladie à qui. Ce qui est particulièrement dangereux dans une société comme la nôtre, où les relations humaines et sociales sont au cœur de notre quotidien.
Mbaye THIANDOUM
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