Face à la radicalisation des lutteurs contre le Cng à qui ils reprochent, entre autres, les lourdes sanctions financières dont ils sont victimes à chaque combat, le ministre des Sports a décidé de tuer la crise dans l’œuf. Aujourd’hui, il va tailler bavette avec la bande à Boy Kaïré, Gris Bordeaux et Cie, afin de trouver une solution.
Les acteurs de la lutte, notamment les lutteurs, seront aujourd’hui au ministère de tutelle. En effet, face à la tension qui monte entre les lutteurs et le Cng, le patron du sport sénégalais a décidé de prendre le taureau par les cornes pour éviter une crise qui menace. C’est ainsi qu’il a convié les lutteurs en discussion, afin de trouver une solution à leur préoccupation. A cette rencontre, devraient aussi prendre part d’autres acteurs, comme les amateurs de lutte du président Doudou Diagne Diécko.
Depuis un certain temps, les lutteurs, individuellement, puis à travers leur association, sont entrés en «guerre» contre le Comité national de gestion de la lutte. Ils se rebellent en particulier contre les lourdes sanctions financières. Des ponctions sur leurs cachets, qui font suite généralement à des avertissements qu’ils jugent souvent fallacieux. C’est Lac de Guiers 2 qui avait lancé les premières salves, s’attirant les foudres du Cng qui l’avait sanctionné. Il a été suivi par Gris Bordeaux et d’autres lutteurs. Et maintenant, ce sont presque tous les lutteurs qui s’y sont mis, même si certains, comme Balla Gaye 2, sont moins radicaux dans la revendication, notamment en ce qui concerne le départ exigé d’Alioune Sarr. Tout le contraire du Tigre de Fass qui réclame la tête du Dr Alioune Sarr et son équipe. Très dur, Gris a dit à qui veut l’entendre que dans son combat, il ne craint pas d’être sanctionné, comme le Cng est prompt à le faire, à chaque fois qu’il essuie des critiques. On ose espérer que le ministre des Sports, en bon «père de famille», réussira à ramener les lutteurs à de meilleurs sentiments et surtout à faire sortir le Cng de l’intransigeance qui frise l’entêtement. Il se cramponne au règlement sans vouloir rien entendre, comme si le règlement était immuable et intouchable, alors que c’est une œuvre humaine qui doit être améliorée avec le temps, afin que tous les acteurs s’y retrouvent et l’acceptent. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui, sur certains points relatifs aux sanctions financières.
Mbaye THIANDOUM












