Tapha Tine veut impérativement un combat avec un ténor. Selon lui, c’est eux ses «vrais adversaires». Auteur d’une année blanche en 2018-2019, Tapha Tine ne veut pas remettre ça. Le chef de file de l’écurie Baol Mbollo ne manque pour autant pas d’adversaires. Tapha Tine, dans cet entretien qu’il nous a accordé, aborde ses adversaires, les cachets exorbitants des lutteurs, la violence ainsi que l’Arène nationale qui, dit-il, doit désormais abriter tous les combats.
Les Échos : vous avez connu une saison blanche l’année dernière, comment comptez-vous aborder celle-ci ?
Tapha Tine : J’ai disputé en 2013 le titre de roi des arènes. Et je le vise toujours aujourd’hui plus que jamais. Pendant un temps on a parlé de mon combat contre Modou Lô ou Ama Baldé, mais comme ils sont déjà engagés, je vais aller voir ailleurs pour cette saison.
Avez-vous été contacté par des promoteurs pour un combat cette saison ?
Personnellement, beaucoup de promoteurs sont en train de démarcher mon combat avec des ténors de l’arène. Ils sont vraiment nombreux.
A qui pensez-vous faire face ?
J’ai été contacté pour faire face à Gris Bordeaux, Eumeu Sène et Balla Gaye pour un combat cette saison. Je n’exclus personne. Bombardier, je peux lui donner sa revanche s’il le souhaite. Lac de Guiers 2-Tapha Tine, c’est un grand combat. Ce sont eux mes vrais adversaires.
Justement que pensez-vous des difficultés à mettre sur pied des combats entre ténors ?
Ce n’est pas la première fois que les choses stagnent comme ça en début de saison. Mais seuls les promoteurs et les lutteurs peuvent sauver ou régler cette situation. Il doit y avoir de la compréhension des deux côtés. Les promoteurs ont du mal à faire revenir les sponsors. Peut-être que les lutteurs doivent revoir leurs cachets exorbitants pour que les promoteurs puissent mettre sur pied de grands combats.
Que pensez-vous faire pour résoudre ce problème ?
Il y a eu beaucoup de changements depuis plusieurs années. Des avancées considérables ont été notées par rapport aux cachets des lutteurs. Cependant, vu les problèmes qu’il y a maintenant, nous lutteurs devons revoir les cachets pour que les promoteurs puissent s’engager et nous trouver des combats entre nous. Chacun sait ce qu’il vaut vraiment, que ce soit moi ou les autres lutteurs.
Êtes-vous vraiment prêt à réduire votre cachet pour avoir un combat cette saison ?
J’ai eu des combats avec différents cachets. J’ai eu des hauts et des bas concernant mes cachets. On peut avoir 100 millions avec une victoire et demain avoir 60 millions, parce que tout simplement la lutte a des soucis financiers. Si tout se déroulait comme avant, on serait déjà à 200 millions pour un lutteur par combat. Je sais juste qu’il faut qu’on revoie le problème des cachets.
Avec votre gabarit, qu’attendez-vous pour vous lancer dans le MMA ?
Peut-être que c’est le destin qui fait que je n’ai pas encore de combat MMA. Je devais aller au Japon pour y croiser un champion américain. Les organisateurs de l’Ares 1 à Dakar m’avaient contacté pour ce combat. Je suis dans le milieu et je ne cracherai pas sur un combat MMA.