C’est un plan quinquennal développement qui a besoin de 18.496, 83 milliards de F Cfa pour assurer la cohérence entre les axes et objectifs stratégiques, les effets attendus et les actions de rupture envisagées par le nouveau gouvernement. La Stratégie nationale de développement 2025-2029 va être lancée incessamment.
Un pan de ce qui aurait pu être ou doit être la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko, c’est l’impression que dégage le document de la Stratégie nationale de développement 2025-2029. Pour consacrer la vision d’un «Sénégal souverain, juste et prospère», le pays s’efforcera, sur la période 2025-2029, à relever les défis relatifs à la construction d’un modèle économique endogène, à partir des pôles territoriaux de développement pour le développement d’un capital humain de qualité et de l’équité sociale ; le renforcement de la stabilité nationale dans le cadre de l'intégration régionale ; la promotion de la bonne gouvernance dans l'action publique ; la promotion des sciences et de l’innovation technologique et le développement d’un financement adéquat de l’économie.
Les sources de financement
Pour ce faire, le document renseigne qu’un plan a été concocté par le duo à la tête de ce pays qu’ils ont intitulé Plan d’actions prioritaires (Pap) qui sera le cadre opérationnel de la stratégie de transformation systémique du Sénégal sur les cinq prochaines années. Le coût global du Pap pour la période 2025-2029, est estimé à 18.496,83 milliards de F Cfa. Il est composé de financement public traditionnel (exclusivement pris en charge par l’Administration publique centrale) de 11.510 milliards F Cfa ; de financement sous forme de partenariat public privé (Ppp) attendu à 4371 milliards F Cfa dont 1311 milliards (30%) de contrepartie de l’Etat et de l’apport exclusif du secteur privé dans le cadre de projets structurants pour un montant de 2615,8 milliards F Cfa. Au total, le programme d’investissement public est estimé à 12.821,4 milliards de F Cfa tandis que la contribution totale du secteur privé est attendue à 5675,38 milliards de F Cfa. Dès lors, la stratégie nationale de développement instaure une innovation dans la mesure où il n’y a plus de financement public à rechercher pour la prise en charge du plan quinquennal de développement. Le financement privé sera recherché en priorité dans le pays et dans le continent africain. Le gap de financement résiduel pourra être soumis aux investisseurs internationaux.
Samba THIAM