Face à la dérive autoritaire du régime en place, la Jeunesse de Taxawu Sénégal hausse le ton. Arrestations arbitraires, intimidations judiciaires, musèlement de la parole publique : le Sénégal glisse dangereusement vers un autoritarisme déguisé. Le mouvement met en garde un pouvoir de plus en plus sourd aux principes démocratiques et prévient des conséquences irréversibles d’une telle fuite en avant.
« Le Sénégal n’étouffe pas, on l’étrangle », lance la jeunesse de Taxawu Sénégal dans un communiqué rendu public. Ce pays, longtemps cité en exemple pour sa tradition démocratique et son attachement aux libertés fondamentales, vit, selon les jeunes du mouvement de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, aujourd’hui un tournant inquiétant. La Jeunesse de Taxawu Sénégal, profondément attachée à l’héritage républicain du pays, ne peut rester silencieuse face à ce qui s’apparente à une dérive autoritaire assumée. «La multiplication des convocations, des arrestations sans fondement, et la criminalisation rampante de l’opinion constituent des signaux d’alerte graves. L’affaire Badara Gadiaga, chroniqueur à l’émission Jakaarlo de la Tfm, n’est que la face émergée de l’iceberg. Chaque semaine, des citoyens sont réduits au silence pour avoir osé parler, critiquer ou simplement questionner », note le mouvement dans un communiqué. «Le pouvoir ne répond plus, il punit», s’exclame-t-il avant de continuer : «il ne débat plus, il réprime. Dans un État de droit, la justice n’est pas une arme politique, encore moins un outil d’intimidation. Mais aujourd’hui, elle semble transformée en gendarme de la pensée unique».
La Jeunesse de Taxawu Sénégal dénonce fermement «cette volonté de faire taire les voix discordantes». Elle réaffirme que la liberté d’expression n’est pas négociable. Elle est le socle même de toute démocratie. Là où la peur gouverne, la démocratie recule, et avec elle la paix sociale. «En refusant le débat, en étouffant la critique, le régime actuel scie la branche fragile de la légitimité populaire sur laquelle il est assis. L’histoire ne pardonne jamais aux pouvoirs qui confondent opposition et subversion, contestation et délit», présagent les jeunes de Khalifa Sall qui ont appris aux côtés d’anciens dignitaires du régime socialiste. C’est pourquoi, la jeunesse de Taxawu Sénégal reste debout, mobilisée et déterminée. Elle appelle toutes les forces vives de la nation, toutes les consciences libres, à se lever contre cette normalisation de l’arbitraire. «Préserver les libertés publiques n’est pas un choix, c’est un devoir».
Le communiqué signale que «le peuple sénégalais mérite mieux qu’un régime obsédé par le contrôle et la peur. Il mérite un État qui écoute, qui respecte, qui débat. Il mérite une démocratie vraie, vivante, exigeante. Et cette démocratie, nous la défendrons, envers et contre tout», conclut le texte.
Baye Modou SARR













