Encore des actes de défiance caractérisée des candidats au baccalauréat contre l’autorité ministérielle sur l’interdiction formelle de port de téléphone portable au centre Collège d’enseignement moyen (Cem) de Diamaguène/Sicap Mbao. Après les deux cas de fraude présumée durant l’épreuve de français du premier tour dans ledit centre, quatorze autres ont été signalés au premier jour du second tour du Bac.
Le Collège d’enseignement moyen (Cem) de Diamaguène/Sicap Mbao, abritant un centre d’examen, s’illustre à nouveau dans les cas de fraude présumée au baccalauréat.
Deux candidats tombent avec leurs téléphones et poursuivent néanmoins les épreuves
Au premier jour du second tour du Bac, le président du jury surprend deux candidats avec des téléphones portables dans la cour de l’établissement scolaire en question. Il confisque les cellulaires des candidats et leur rappelle l’arrêté ministériel relatif à l’interdiction de téléphone. Il les met en garde et les laisse poursuivre les épreuves. Au second jour du baccalauréat, le président du jury adopte une attitude proactive et fait le tour des salles de classe dans le centre avant le démarrage des épreuves de l’examen, afin de débusquer les éventuels candidats détenteurs de téléphone portable. Il rappelle ensuite les instructions de l’autorité ministérielle aux potaches et somme aussi les détenteurs de téléphone de se signaler eux-mêmes. Autrement, il se verra contraint de procéder à une palpation systématique des candidats.
Des candidats s’affolent, fouillent leurs sacs respectifs et sortent leurs téléphones
Craignant d’être démasqués, des candidats se signalent et déclarent détenir des téléphones dans leurs sacs. Ils fouillent leurs sacs respectifs et trouvent les cellulaires. Une candidate tergiverse, adopte une posture suspecte et attire l’attention des membres du jury de centre d’examen. Elle sera vite repérée ; puis interpellée sur une éventuelle détention de téléphone. Elle cafouille, baragouine et reste évasive dans ses réponses.
Une candidate cache son téléphone dans son slip et se fait démasquer par une policière
Le président de jury intervient et demande une fouille corporelle de la suspecte. Un agent féminin de police entre en action et prend en aparté la candidate au Bac. La policière se retire avec celle-ci dans un endroit discret du centre d’examen et la soumet à une fouille corporelle. Pendant qu’elle s’active autour de la suspecte, elle découvre que cette dernière cache un téléphone dans son slip.
Au total, 14 téléphones saisis
Intriguée, la policière informe le président de jury. La candidate présumée fraudeuse au Bac sort le téléphone de sa culotte et le met dans le lot des autres portables trouvés dans les sacs d’autres potaches interpellés. Finalement, le président de jury se retrouve avec quatorze candidats détenteurs de téléphones portables, dont huit filles. La nouvelle se répand très vite aux quatre coins du centre d’examen. Et devient un gros scandale aux relents d’une fraude massive à l’examen.
Une candidate allaitante parmi les tricheurs, le mari émigré menace de la répudier
Face à la situation, le président du jury saisit aussitôt la direction de l’Office du baccalauréat, qui lui ordonne l’exclusion des quatorze candidats indexés du centre et la confiscation et la mise sous scellés de leurs téléphones portables respectifs. Ce qui sera fait. Parmi les quatorze candidats, huit sont des filles dont une candidate allaitante et mariée à un compatriote établi en l’Europe. Informé de l’affaire, l’époux prend la mouche et menace de répudier celle-ci. Car, selon des indiscrétions glanées çà et là, il avait mis en garde son épouse contre l’utilisation ou le port de téléphone durant les épreuves du Bac dans le centre d’examen.
Le coup de sang des parents des candidats présumés fraudeurs
Alertés, les parents des candidats présumés tricheurs prennent d’assaut le centre d’examen et s’imprègnent des tenants et aboutissants de l’affaire. Si certains explosent de colère et expriment une vive indignation contre l’attitude de leurs progénitures. D’autres adoptent un profil bas et manœuvrent ferme dans le but de tirer du bourbier leurs enfants.
Des parents des candidats indexés, notamment, des mères de famille, éclatent en sanglots. Elles versent de chaudes larmes et déclarent être la risée dans leurs quartiers. D’autres se défoulent sur leurs rejetons et affirment devenir l’objet de railleries et autres médisances de la part de leurs coépouses dans la maison. «Il m’a vraiment humiliée, puis jetée en pâture dans le quartier. Ma coépouse va maintenant se moquer de moi. Je n’ai plus envie de vivre», hurlent des mamans, entre deux sanglots.
Une prise de bec entre le président de jury et un policier opérant en civil désamorcée
Aux environs de 17h, le centre d’examen commence à se vider de ses occupants. Un renfort du dispositif de surveillance de la police débarque en commando et assure la sécurité du président du jury. Même si une petite incompréhension suivie d’échanges de propos a opposé un agent de police opérant en civil, au président de jury. Lequel voulait s’assurer qu’il a affaire à un vrai policier en demandant à ce dernier de bien vouloir lui décliner sa carte professionnelle.
Comment les deux candidats tricheurs lors du premier tour ont été démasqués
Deux candidats au Bac avaient été auparavant pris en flagrant délit de détention de téléphone portable au niveau de la salle 18 du même centre d’examen dans la banlieue dakaroise. Ils planchent sur l’épreuve de français du premier tour du Bac. L’alerte avait été donnée par une candidate voilée. Quand celle-ci a fini l’épreuve de français, elle a filé droit dans le bureau du président du jury avant de l’informer des agissements illégaux du surveillant de la salle d’examen.
La posture peu orthodoxe du surveillant de la salle, l’alerte d’une candidate voilée
Après avoir surpris un candidat en détention de téléphone pendant l’épreuve de français, le surveillant de la salle 18, au lieu d’alerter le président de jury, s’était contenté de confisquer le cellulaire du potache et l’avait laissé poursuivre les épreuves. Ce qui a irrité une candidate voilée, qui a saisi le président de jury et lui a mis la puce à l’oreille. Cueilli et pressé de questions dans le bureau du président de jury, le candidat présumé tricheur avoue. Un autre candidat sera également débusqué et pris avec un téléphone planqué dans son slip.
Les téléphones transmis à l’Office du Bac, des sanctions disciplinaires en vue
Les quatorze téléphones scellés ont été transmis à la Direction de l’Office du Bac, qui convoque une réunion de commission de discipline en vue de trancher dans le vif par des sanctions disciplinaires contre les candidats présumés fraudeurs. Hier, le président de jury, sur instructions de la hiérarchie, a rencontré les parents des candidats indexés au centre d’examen.
Vieux Père NDIAYE












