Pour avoir interrompu volontairement la grossesse qu'elle portait, Rachelle Hajjar a été traduite hier, devant le juge des flagrants délits de Dakar, par son époux Cheikh Amala Diawara. Cette dame qui prétendait ne pas être prête psychologiquement et mentalement pour accueillir un nouveau-né a été condamnée à 6 mois de prison assortis du sursis, pour interruption volontaire de grossesse.
Le couple Cheikh Amala et Rachel a lavé son linge sale hier devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Pour cause, l'épouse a avorté. En effet, selon le mari Cheikh Amala Diawara, il a enclenché des poursuites contre sa conjointe qui a perdu leur bébé. A l'en croire, sa femme lui avait émis son souhait d'interrompre sa gestation, car elle ne se sentait pas prête psychologiquement et physiquement à la mener à terme. Mais face au juge hier, l'époux Cheikh Amala Diawara a varié dans ses accusations. A la barre, il a invoqué la déloyauté de son épouse. «J’ai agi sous le coup de la colère. Lorsqu’elle m’a dit qu’elle a fait une fausse couche, je ne l’ai même pas écoutée et je suis parti à la gendarmerie. Cependant, le lendemain je suis retourné pour retirer ma plainte», a expliqué le mari. Et voulant coûte que coûte tirer sa femme des griffes de dame justice, Cheikh Amala Diawara révèle : «nous étions dans une altercation dans laquelle chacun essayait de faire du mal à l’autre, mais ce n’était pas sincère». Interrogée à son tour, la prévenue Rachelle Hajjar a balayé d'un revers de main la thèse de l'avortement qui est brandie par son époux. D'après elle, ce sont des antidouleurs et un autre médicament qu'elle a pris. «Je me suis renseignée sur l’un des médicaments que vous avez pris. Il sert à stopper les saignements après accouchement», lui précise la présidente de l'audience. Rachelle de rétorquer : «j'ignorais les effets du médicament que je garde depuis mon dernier accouchement». La présidente de revenir à la charge : «le fait de le garder chez vous prouve que vous aviez l’intention d’avorter. Vous savez ce qui vous est arrivé ! Bon nombre de femmes dans la salle ont accouché mais, elles n’ont jamais pris ce médicament», lâche-t-elle.
Faisant ses réquisitions, le procureur s'est inscrit dans la même logique que la présidente de l'audience. Ce faisant, il a acculé l’accusée avec des questions. «Est-ce que vous aviez dit : ‘’c’était trop tôt pour avoir notre second enfant puisque nous nous disputions tout le temps ?’’» Rachelle Hajjar de répondre par la négative : «ce n’était pas une grossesse non désirée», a-t-elle laissé entendre. Hélas, elle n'a pas emporté la conviction du procureur. Car, elle avait déclaré à la police avoir jeté le fœtus dans une poubelle, emportée par la suite par des éboueurs. En plus de ça, elle ne s’est pas rendue à l’hôpital après l’expulsion du fœtus. Mais, il n’a informé son mari qu’après s’en être débarrassé. «La nuit, il y avait le couvre-feu et le lendemain, je n’avais pas d’argent pour aller à l’hôpital, ni de crédit pour l’appeler», a-t-elle indiqué. Au final, le tribunal a condamné Rachelle Hajjar à 6 mois de prison avec sursis.
Fatou D. DIONE
Le couple Cheikh Amala et Rachel a lavé son linge sale hier devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Pour cause, l'épouse a avorté. En effet, selon le mari Cheikh Amala Diawara, il a enclenché des poursuites contre sa conjointe qui a perdu leur bébé. A l'en croire, sa femme lui avait émis son souhait d'interrompre sa gestation, car elle ne se sentait pas prête psychologiquement et physiquement à la mener à terme. Mais face au juge hier, l'époux Cheikh Amala Diawara a varié dans ses accusations. A la barre, il a invoqué la déloyauté de son épouse. «J’ai agi sous le coup de la colère. Lorsqu’elle m’a dit qu’elle a fait une fausse couche, je ne l’ai même pas écoutée et je suis parti à la gendarmerie. Cependant, le lendemain je suis retourné pour retirer ma plainte», a expliqué le mari. Et voulant coûte que coûte tirer sa femme des griffes de dame justice, Cheikh Amala Diawara révèle : «nous étions dans une altercation dans laquelle chacun essayait de faire du mal à l’autre, mais ce n’était pas sincère». Interrogée à son tour, la prévenue Rachelle Hajjar a balayé d'un revers de main la thèse de l'avortement qui est brandie par son époux. D'après elle, ce sont des antidouleurs et un autre médicament qu'elle a pris. «Je me suis renseignée sur l’un des médicaments que vous avez pris. Il sert à stopper les saignements après accouchement», lui précise la présidente de l'audience. Rachelle de rétorquer : «j'ignorais les effets du médicament que je garde depuis mon dernier accouchement». La présidente de revenir à la charge : «le fait de le garder chez vous prouve que vous aviez l’intention d’avorter. Vous savez ce qui vous est arrivé ! Bon nombre de femmes dans la salle ont accouché mais, elles n’ont jamais pris ce médicament», lâche-t-elle.
Faisant ses réquisitions, le procureur s'est inscrit dans la même logique que la présidente de l'audience. Ce faisant, il a acculé l’accusée avec des questions. «Est-ce que vous aviez dit : ‘’c’était trop tôt pour avoir notre second enfant puisque nous nous disputions tout le temps ?’’» Rachelle Hajjar de répondre par la négative : «ce n’était pas une grossesse non désirée», a-t-elle laissé entendre. Hélas, elle n'a pas emporté la conviction du procureur. Car, elle avait déclaré à la police avoir jeté le fœtus dans une poubelle, emportée par la suite par des éboueurs. En plus de ça, elle ne s’est pas rendue à l’hôpital après l’expulsion du fœtus. Mais, il n’a informé son mari qu’après s’en être débarrassé. «La nuit, il y avait le couvre-feu et le lendemain, je n’avais pas d’argent pour aller à l’hôpital, ni de crédit pour l’appeler», a-t-elle indiqué. Au final, le tribunal a condamné Rachelle Hajjar à 6 mois de prison avec sursis.
Fatou D. DIONE