Lors de la revue du portefeuille des projets financés par la Banque mondiale, le ministre des Finances, Cheikh Diba, a souligné l'importance de l'alignement des projets avec les nouvelles priorités nationales à l'horizon 2050. Il a rappelé l’engagement du gouvernement à rationaliser les dépenses publiques et à améliorer la transparence, en mettant en place un contrôle rigoureux des coûts et des impacts pour chaque franc Cfa investi. En marge de cette rencontre, le ministre des Finances et du Budget, évoquant la situation financière du pays suite à la dernière sortie du Premier ministre, a mis en évidence des lacunes significatives qu’il estime nécessaires de rectifier afin d’améliorer la transparence, au sujet de l’audit portant sur l’état des finances publiques.
Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, s’est exprimé pour la première fois concernant l’audit sur la situation de référence des finances publiques. Il a souligné des insuffisances notoires qui, selon lui, vont être corrigées pour plus de transparence. Cheikh Diba a été plus mesuré que le Premier ministre Ousmane Sonko. «La production de ce rapport d’audit témoigne, si besoin en était, de notre ferme engagement envers une gestion rigoureuse, transparente et efficiente des finances publiques», a déclaré Cheikh Diba.
Poursuivant sur le sujet, le ministre de préciser que le rapport souligne des faiblesses importantes. «Comme vous l’avez constaté, dans la communication du gouvernement, le rapport met en évidence des insuffisances notoires et souligne les défis à relever pour optimiser l’usage efficient de nos deniers publics», a expliqué l’argentier de l’Etat. Et d’ajouter : «d’ores et déjà, et dans l’attente de la réception des observations de la Cour des comptes, le gouvernement réaffirme sans équivoque sa volonté à améliorer la gouvernance financière et à renforcer notamment l’intégrité du cadre de gestion de la dette et du budget afin d’éviter que pareilles situations ne se reproduisent par la mise en œuvre d’actions concrètes et bien identifiées». Il a également promis qu’une «communication transparente et responsable sera engagée pour préserver la confiance des partenaires et du marché».
Cheikh Diba a tenu ces propos lors de la session particulière consacrée à la revue du portefeuille des projets financés par la Banque mondiale au Sénégal. Cet exercice, dit-il, s'inscrit dans un contexte particulièrement important et décisif pour notre pays. «Notre portefeuille de projets va être orienté en fonction de nos nouveaux axes stratégiques, afin de répondre aux priorités nationales et de garantir une meilleure allocation de nos ressources», a indiqué le ministre. D'ores et déjà, a assuré encore le ministre, et dans l'attente de la réception des observations de la Cour des comptes, le gouvernement réaffirme sans équivoque sa volonté à améliorer la gouvernance financière et à renforcer notamment l'intégrité du cadre de gestion de la dette et du budget, afin d'éviter que pareilles situations ne se reproduisent par la mise en œuvre d'actions concrètes et bien identifiées.
Appelant à veiller à ce que ces projets soient alignés non seulement avec nos objectifs de développement à long terme, mais aussi avec les besoins immédiats de nos populations en respectant les exigences de performance et de transparence, le ministre dira : «les objectifs que nous examinons aujourd'hui, il est important de rappeler la diversité et la portée de notre portefeuille».
Déclarant qu’à la lumière des évaluations menées, il est impératif de rationaliser les dépenses liées au Projet en les orientant davantage vers les activités qui ont le plus d'impact, Cheikh Diba fait savoir : «notre responsabilité première est de préserver les ressources publiques, de les utiliser à bon escient et d'éviter tout gaspillage». «Cela signifie qu'il faut envisager, lorsque nécessaire, la restructuration de certains projets, ou même leur cessation, si leur pertinence ou leur performance sont remises en cause. Nous ne pouvons pas nous permettre de soutenir des initiatives qui ne répondent pas aux standards exigés, au risque de compromettre nos ambitions de développement», poursuit-il, disant qu’il est essentiel de souligner que les projets qui continueront à être soutenus devront faire l'objet d'un suivi douloureux. «Ce qui veut dire que nous devons mettre en place des mesures visant à améliorer leur gestion, leur organisation et leur exécution. Il s'agira de renforcer les capacités d'utilisation, d'optimiser les procédures de décaissement et d'adopter une approche encore plus axée sur les résultats», soutient le ministre Diba.
Et de dire qu’une telle démarche garantira non seulement une meilleure efficacité, mais elle renforcera également la transparence et la responsabilisation dans l'utilisation des fonctions annuelles. «Aussi voudrais-je annoncer que nous allons dorénavant introduire le poste unitaire dans la gestion des projets, un nouveau système de contrôle des coûts et de revenus nécessaires», déclare encore le ministre, disant que cela va consister à compter jusqu'à l'impact de chaque franc Cfa investi. «Toutes les prévisions et les évaluations exposées devront dorénavant permettre de savoir l'efficacité des francs Cfa investis et les impacts réels sur les cibles de chaque secteur. C'est en changeant de paradigme de comptage basé sur le rapport coût-impact que nous allons avancer dans l'efficacité et l'efficience de nos interventions», explique Cheikh Diba, exhortant la patronne de la Banque mondiale au Sénégal à identifier les chaînes de résultats de chaque projet en liant les résultats aux ressources.
Sidy Djimby NDAO