Les 336 familles impactées de la Cité Tobago de Ouakam ont encore fait une sortie pour alerter l'Etat du Sénégal sur leur situation. Dans un communiqué rendu public, le président du Collectif invite l’Etat à les accompagner dans la viabilisation intégrale de la zone, l'aménagement d'espaces verts, la construction de lieux de culte, d’école, de centre de santé, d'infrastructures sociales de base.
Le dernier communiqué du gouvernement sur la levée progressive de l’interdiction de constructions le long du littoral satisfait le collectif des victimes de Cité Tobago. Ces 336 familles, dans un communiqué transmis à la presse, saluent la posture de mainlevée du nouveau gouvernement. Ce collectif, qui a vu ses rangs grossir par des particuliers aussi victimes de cette affaire, interpelle l’Etat sur des mesures d’accompagnements pour rendre la cité plus attrayante et modernes, avec toutes les commodités d’une ville nouvelle. « Le collectif est le reflet du Sénégal avec toutes ses classes sociales d'honnêtes citoyens à la recherche d'un toit après toute une vie de labeur. Nos membres dont certains sont malades ou décédés malheureusement se sont évertués à suivre la procédure normale d’attribution et attendent depuis 10 ans d'être rétablis définitivement dans leur droit. Ceci sera la marque évidente d’une politique sociale nationale de Jubbanti. Nous rappelons aussi à l'Etat qu'il y a encore des victimes qui n'ont toujours pas reçu leur terrain », rappelle Mbaye Thioye à l’Etat du Sénégal.
Face à cette situation, au nom de ces pères, le président du collectif des victimes de Tobago lance un vibrant message à l’Etat : « nous sollicitons fortement des autorités compétentes la réalisation d'infrastructures sociales de base qui permettront aux habitants de pouvoir rapidement vivre dans la cité dans les meilleures conditions d'hygiène, de sécurité et de bien-être. Il en est de : La viabilisation intégrale du site (eau, électricité, assainissement et voirie) ; L'aménagement d'espaces verts et la construction d'autres édifices publics comme des lieux de culte, une école et un centre de santé ; Nous espérons une oreille attentive à nos préoccupations, restons mobilisés et nous inscrivons dans la nouvelle politique de l'Etat de bâtir un Sénégal souverain, juste et prospère », laisse-t-il entendre.
Toutefois, le collectif des impactés de Tobago demande à l’Etat que la prorogation de 45 jours supplémentaires « à laquelle nous nous sommes soumis soit l'aboutissement de notre longue souffrance et permettra enfin aux sinistrés du lotissement Tobago de reprendre leurs travaux dès la mi-décembre prochaine ». Par ailleurs, précise le texte, « nous comptons sur l’indulgence de son Excellence Monsieur le Président de la République Bassirou Diomaye Faye pour le paiement des compensations financières promises selon le niveau des peines engagées pour la reconstruction de nos maisons détruites ».
Ainsi, les impactés de la cité Tobago détruit par l’Etat et étant à nouveau attributaires par une voie administrative conforme dans les nouveaux lotissements (Hangar pèlerin, Recasement 2 et BOA), ont tenu à manifester à l'Etat ainsi qu'à l'opinion nationale leur inquiétude face aux notes de service successives d’arrêt des travaux depuis le 31 juillet dernier, du fait de supposées attributions ou d’occupations illégales d’autres parcelles dans la même zone. « C'est en ce sens que notre collectif apprécie à sa juste valeur le communiqué de presse du Secrétariat du Gouvernement qui suscite pour nous une note de grand espoir. Selon notre compréhension, il vient ainsi clarifier la démarche des autorités et l'état d'avancement de leurs travaux. Le collectif adhère totalement à toutes démarches de transparence, de justice et d'équité menées par l'autorité. Juste que cela ne devrait pas accentuer le stress et la désorientation d'honnêtes Sénégalais », conclut Mbaye Thioye qui espère enfin voir la fin de leur calvaire.
Baye Modou SARR