Le «Collectif des candidats spoliés» a animé une conférence de presse pour aborder cette dernière décision du Conseil. Aminata Touré, Dr Abdourahmane Diouf, Bougane Guèye Dany et les autres ont, à tour de rôle, dénoncé ce qu’ils appellent «l’injustice née de la décision du Conseil constitutionnel». Ces candidats éliminés ont précisé qu’ils ne demandent pas un report de l’élection. Ils invitent plutôt le Conseil constitutionnel à reconnaître ses erreurs et à revenir sur sa décision.
Le «Collectif des candidats spoliés» n’entend pas se laisser aller à l’abatoir sans réagir. Face à la presse hier, les candidats recalés ont dénoncé ce qu’ils appellent «l’injustice née de la décision du Conseil constitutionnel».
Pour Aminata Touré, le Conseil constitutionnel a produit un mémoire pour cacher ses mensonges. «La vérité, c’est qu’aujourd’hui, le Sénégal est la risée de l’Afrique. Pour ce cas-ci, il y a des fiches de parrainages qui sont stockées mais que le Conseil constitutionnel refuse d’utiliser pour vérifier les incohérences notées dans les fichiers électroniques contenus dans les clés Usb. Tout cela montre que le Conseil constitutionnel a pris des décisions politiquement orientées», a-t-elle déclaré. «Le fichier électoral a été taillé sur mesure en fonction de la tête du candidat. Ce qui se passe, ce n’est pas l’affaire des acteurs politiques. C’est aux Sénégalais de régler ce problème par eux-mêmes. C’est pour cela que j’appelle tous les Sénégalais, de quelque bord qu’ils soient, à se mobiliser, à se lever pour faire face à cette injustice», a invité l’ancien ministre de la Justice.
Aminata Touré d’avertir : «nous tous qui sommes ici sommes d’accord au moins sur une chose : il faut se débarrasser du candidat de la continuité et cela dès le premier tour. Et nous allons nous concerter pour voir comment nous allons nous organiser pour mobiliser les Sénégalais pour faire face», a-t-elle encore déclaré.
Pour le Dr Abdourahmane Diouf, «nous sommes face à un coup d’Etat électronique qui a été exécuté par un Conseil constitutionnel qui était censé faire du droit, mais qui a voulu faire de l’informatique». Il appelle ainsi les Sénégalais à se lever pour faire face puisque, dit-il, il ne sera pas question de détourner le suffrage des Sénégalais. «Il ne sera pas question de choisir un président de la République aux Sénégalais, nous ne l’accepterons pas et nous ferons face», a déclaré le leader d’Awalé.
Pour Bougane Guèye Dani, leur collectif n’a jamais appelé à un report de l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024. «La vérité est qu’il n’y a pas un fichier, ni deux fichiers, il y a plusieurs fichiers. Parmi ces fichiers, un est d’ailleurs sur la place publique. Certains sont vite allés en besogne pour dire que notre collectif avait demandé un report du scrutin. Que ça soit clair, jamais nous n’avons demandé un report de l’élection. Ce qu’on demande, c’est l’utilisation du bon fichier pour un processus et une élection transparents. Ce qui est sûr, c’est que si on le fait, on règle le problème très rapidement», a-t-il invité.
Sidy Djimby NDAO










