Après leur rencontre avec le ministère de la Santé, le Collectif des médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes du Sénégal (Comes), déçu, décrète 48h de grève chaque semaine. Ils exigent de l’autorité le respect des engagements jamais tenus.
Le Collectif des médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes du Sénégal (Comes) a fait face à la presse hier après son assemblée générale tenue à la Faculté de médecine. Au sortir de cette assemblée générale d’information, ces médecins en spécialisation ont décidé de corser leur mouvement de grève, car disent-ils avoir ras-le-bol des promesses toujours tenues et jamais respectées par l’autorité. C’est ainsi qu’ayant obtenu que des promesses, ils ont décidé de boycotter tous les citoyens pendant deux jours chaque semaine jusqu’à satisfaction de leur revendication. « Il est sorti de cette assemblée générale le respect du droit d’un agent à aller en congés de maternité, la prise en charge des DES dans la distribution des motivations, l’harmonisation des primes de gardes pour que désormais aucun DES ne puisse percevoir 3750 ou impayés. Son statut doit être revu. C’est pourquoi à compter de ce lundi 21 octobre 2024, nous décrétons 48h par semaine jusqu’à que l’Etat trouve solution à ces difficultés », fait savoir Dr Babacar Fall.
Le Sg du Comes manifeste la désolation et la déception de ses collègues qui estiment avoir des solutions curatives à leur problème. Des soucis professionnels qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur fonction. « Nous réclamons depuis plusieurs années la révision du statut des DES qui sont directement en contact avec les patients. Cette spécialité n’est malheureusement pas reconnue par les textes encore moins par les structures hospitalières alors qu’ils font le plus gros du travail. Ce qui est anormal. Ces médecins méritent considération et doivent bénéficier d’avantages comme les autres corps. Ils doivent bénéficier aussi des motivations distribuées aux autres corps. C’est inadmissible de refuser le congé de maternité aux DES. Elles n’ont pas de congé de maternité ce qui nous a permis d'enregistrer des collègues qui ont perdu leurs bébés ou encore travailler jusqu’au terme de leurs grossesses », regrette le Sg du Comes.
Ainsi, « ce sont des points revendicatifs que nous avons toujours brandis mais l’autorité fait la sourde oreille. Suite à notre grève, le ministère de la Santé nous a conviés à une rencontre autour d’une table pour échanger. Mais ce sont les mêmes promesses qui nous ont été faites », conclut Babacar Fall.
Baye Modou SARR