Ousmane Sonko a-t-il vraiment le sens des priorités ? Même si les joutes électorales sont très importantes pour obtenir la majorité afin de dérouler son programme ou de faire voter ses lois, même s'il veut réitérer la bonne vieille méthode de cotisation pour financer sa campagne électorale, Ousmane Sonko qui portait hier, lors de son live, les habits du président du Pastef, a lancé un appel aux patriotes pour une levée de fonds. Ce, pour financer la campagne électorale pour l'élection législative du 17 novembre. Pendant ce temps, Matam et Bakel font face à des difficultés énormes à cause des lâchers d'eau.
Faire un appel de fonds pour financer une campagne électorale pendant que des Sénégalais, qui en ont le plus besoin, broient du noir, c'est la nouvelle trouvaille de Ousmane Sonko. Pourtant, en début de live, il s'est dit sensible à la situation des sinistrés de la montée des eaux à Bakel et Matam. N’empêche, le président de Pastef a lancé une campagne de levée de fonds pour financer sa campagne électorale. "Nous avons le pouvoir exécutif grâce à notre bataille ardue, mais nous voulons le pouvoir législatif afin de mieux faire notre travail", fait savoir Sonko. Qui poursuit : "pour mieux continuer notre mission de vous servir, nous voulons avoir la majorité à l'Assemblée nationale. Cela va nous permettre d'avoir la latitude de poursuivre les ministres ou président de la République avec la Haute cour de justice".
Justifiant la campagne de levée de fonds, Sonko indique. "Nous sommes arrivés au pouvoir en cotisant pour notre campagne, donc nous n'allons pas changer de méthode. Car si nous arrêtons cette méthode, c'est parce que nous sommes en train de puiser dans les caisses de l'Etat et ce n'est pas ce que nous avons promis aux Sénégalais", déclare-t-il. Et d'ajouter : "on organisera giga meeting à Dakar Arena ce samedi 19 pour une majorité confortable". Pour son parti, il a bien réfléchi sur la manière dont la campagne de levée de fonds doit se faire. "On va faire des cartons de premium à ordinaire. Au Dg, ministres et directeurs, il leur est demandé une cotisation d'un million minimum et cet argent ne doit venir que de leurs salaires ; pour les autres catégories, c'est 100.000 ou 50.000 et pour les jeunes, je ne leur demande que 1000 francs", dit-il.
Samba THIAM