Le 24 mars prochain, les Sénégalais devraient aller aux urnes pour choisir leur Président. La question est de savoir si l’élection aura bien lieu ou simplement si l’autorité chargée des élections est en train de faire du sabotage. Car, jusqu’à ce jour, certaines structures chargées de l’organisation du scrutin n’ont pas encore reçu de budget. Il nous revient que la Commission nationale de recensement des votes logée à la Cour d’appel de Dakar n’a reçu aucun franc. Rien ne leur a été versé jusque-là de la part du Trésor public.
Jusqu’à présent, plusieurs Sénégalais sont dans le doute quant à la tenue de l’élection présidentielle le 24 mars 2024. Ils craignent, à tort ou à raison, un coup fourré de la part du régime. Mais, ont-ils vraiment tort ? Etant donné l’évolution de la situation, le doute est vraiment permis. Et il faut le souligner, le Trésor public n’aide pas à garder espoir quant la tenue de cette élection présidentielle le 24 mars 2024. Il nous revient en effet que jusqu’à hier, aucun kopeck n’a été versé à la Commission nationale de recensement des votes composée de magistrats surtout et qui est logée à la Cour d’appel de Dakar. Le Trésor public n’a déboursé aucun franc. Cette commission, faut-il le souligner, est chargée d’organiser les recensements au niveau départemental, mais également superviser les élections et proclamer provisoirement les résultats. Mais, présentement, elle bute sur des difficultés. Car, sans le sou, ils ne peuvent rien faire ; ils ne peuvent pas se déployer pleinement et mener correctement leurs activités si aucun budget n’est mis à leur disposition. Et c’est ce qui est le cas, alors qu’il y a beaucoup de choses à prendre en charge en amont, notamment faire des planifications et poursuivre les activités. Pourquoi, l’argent n’est pas encore mis à la disposition de la commission ? Qu’est-ce qui bloque, à moins de 10 jours de la présidentielle ? Il est clair que cela va avoir des répercussions sur l’organisation et le recensement des votes au niveau départemental, car les magistrats ne pourront pas mettre la main à la poche pour gérer toutes ces dépenses.
Il y a quelques mois, d’ailleurs, des séminaires de formation ont été organisés à l’intérieur du pays, comme chaque veille d’élection, mais cette fois, c’était aux frais des magistrats qui se sont débrouillés pour assurer les dépenses, alors que c’est le Trésor public qui devait mettre à leur disposition tout cet argent qui devait constituer un fonds pour régler tous les frais. L’on se demande même, comment la commission va s’arranger pour assurer toutes ses activités si l’argent était envoyé aujourd’hui, à moins de 10 jours de l’élection ? Pour un travail sérieux et bien mené, tout devait être réglé depuis fort longtemps. Il est clair que la tenue de la présidentielle pour le 24 mars n’a été connue que la semaine dernière et il y a des lenteurs administratives, mais les services compétents devaient être fin prêts puisqu’on savait qu’il y’aurait quoi qu’il en soit une élection.
Alassane DRAME











