Amadou Ba sort enfin. Dans une déclaration écrite intitulée «Nouvelle responsabilité», il évoque les défis et responsabilités actuels du pays. Dans sa note, il insiste sur la nécessité de renoncer à la violence dans les différends politiques et de privilégier la concertation et le dialogue. Amadou Bâ promet la mise en place prochaine «d’un nouveau cadre résolument porteur d'une nouvelle orientation et d’une nouvelle dynamique politiques», laissant ainsi penser à son départ prochain de l’Apr.
Amadou Ba prend la parole. Presque trois mois jours pour jour après sa défaite à l’élection présidentielle, l’ancien Premier ministre semble décidé à prendre en main son avenir politique. Il l’a fait à travers une note écrite intitulée «Nouvelle responsabilité» et dans laquelle il insiste sur la nécessité de renoncer à la violence dans les différends politiques et de privilégier la concertation et le dialogue. Revenant sur la dernière élection présidentielle, Amadou Ba dira que celle-ci est une preuve multipliée de cette capacité politique de notre peuple à veiller sur les équilibres et à tracer des lignes rouges, dont les institutions de la république demeurent les garants de leur inviolabilité. Ainsi, dit-il, à la lumière des événements douloureux de mars 2021 et de juin 2023, mais instruits également par les leçons de la dernière élection présidentielle, notre nouvelle responsabilité est de déclarer la péremption de la violence dans le règlement des différends politiques.
Nouvelle Responsabilité
Aussi, estime-t-il, pourra-t-on s'accorder pour considérer que, désormais, la concertation et le dialogue doivent être considérés comme les premiers principes et les règles d'une gestion prévisionnelle des conflits. «Notre conviction intime est qu’à présent, nous devons regarder résolument vers l’avenir dans la perspective de nous assigner une Nouvelle Responsabilité. Ainsi, notre Nouvelle Responsabilité est de faire de l’espace politique un lieu apaisé, un cadre de confrontations d’idées, de définition de stratégies, de projets et de programmes dans l’unique but de construire une société équilibrée. Une société susceptible d'offrir à chaque citoyen les moyens de vivre heureux, en participant activement à la vie de la communauté», a-t-il indiqué.
Avant de poursuivre : «notre Nouvelle responsabilité est d’incarner une opposition démocratique et républicaine». «Notre responsabilité est de tout faire pour que ce qui est aujourd’hui perçu comme un idéal de bien commun passe d’un principe à une réalité dans la vie de chaque citoyen. Pour y arriver le Sénégal doit offrir l’exemple d’un service public de qualité dans lequel la sécurité alimentaire, la santé, l’éducation, l’eau et l’électricité, l’emploi, le logement et le cadre de vie, la sécurité, la mobilité, la culture, la communication, l’environnement ne sont plus un luxe, mais des standards minimaux adossés aux droits imprescriptibles de chaque citoyen», préconise l’ancien patron des Finances sénégalaises.
Un nouveau cadre en gestation
Qui ajoute : «notre nouvelle responsabilité, à laquelle j’appelle toutes les bonnes volontés, est de conjuguer le futur au présent en multipliant les espaces de concertation, de discussions, de débats d’idées, de projets et d’action, où se tissent une nouvelle trajectoire, une nouvelle dynamique, une nouvelle manière de faire la politique». «C’est à ce combat pour asseoir et conduire cette nouvelle responsabilité que nous invitons tous nos compatriotes d’ici et de la diaspora, tous nos amis et tous les cadres de notre pays. Je m'y engage, sans aucune concession possible, vous y engage également, en sachant pouvoir compter sur vous tous pour mener le combat. Ensemble, nous construirons dans les toutes prochaines semaines, un nouveau cadre résolument porteur d'une nouvelle orientation et d’une nouvelle dynamique politiques. », laissant ainsi penser au lancement prochaine d’un nouveau cadre politique synonyme de son départ prochain de l’Apr.
Sidy Djimby NDAO













