Le président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor, a tiré la sonnette d’alarme ce jeudi 9 avril. Il s’est épanché, à travers les ondes de la Rfm, hier, sur le désarroi que vit actuellement le monde sportif sénégalais. Me Senghor estime qu’avec de lourdes charges pouvant aller jusqu’à 2 milliards F Cfa sur l’ardoise de la Fsf, «une crise profonde guette notre football…»
Aide de l’Etat
«Nous qui sommes du monde du football, attendons de l’Etat qu’il prenne en compte nos préoccupations dans le programme de résilience économique et social qui est en train d’être exécuté. La Fédération sénégalaise de football connait pas mal de difficultés. Mais, il nous faut être prudent et prévoyant dans nos décisions, on ne peut injecter le peu de fonds dont nous disposons dans les structures sportives (clubs de football etc.)»
Appui financier de la Caf
«J’ai entendu dire au niveau de la Fifa qu’ils sont en train de voir comment venir en appoint aux clubs de football et aux fédérations impactées par cette situation. Je fais partie de la Caf, mais pour l’instant, je n’ai pas eu connaissance d’une quelconque action d’appui financier enclenchée par le président Ahmad Ahmad…»
Charges de 2 milliards F Cfa de la Fsf
«Beaucoup l’ignorent, mais c’est la Fédération sénégalaise de football qui prend en charge l’organisation de toutes les compétitions. Même la Ligue professionnelle de football (Lsfp) fonctionne grâce à une perfusion de la Fsf. Ce qui fait que rien que sur cette saison, la Fédération pourrait se retrouver avec une charge de près de 2 milliards F Cfa. En d’autres termes, ça risque de sérieusement mettre en péril la Fsf. Si nous ne disposons plus de fonds propres pour assurer un bon fonctionnement, une crise profonde guette notre football… Nous avons déjà injecté 150 millions à la Ligue Pro en plus d’une subvention de 4 millions qui a été remise à chaque club professionnel, sans oublier les clubs amateurs et autres groupements associés. Ils ont tous reçu leurs subventions…»
Reprise du championnat
«D’ici le 4 mai, nous verrons quelle posture adopter par rapport à la reprise ou pas du championnat. Nous allons nous réunir et en discuter, mais restons surtout à l’écoute des autorités étatiques qui sont habilitées à se prononcer sur cette crise sanitaire, notamment la fin de sortie de crise.»