En voilà une information de l’institut Pasteur qui fait peur malgré la baisse notée depuis quelques semaines. En effet, selon l’institut Pasteur, entre janvier et mars 2021, le variant anglais a été retrouvé chez 14 personnes et, pire, d'autres variants non encore identifiés sont aussi en circulation. Le Dr Ousmane Faye dudit institut attire l’attention sur les risques de complication à nouveau de la situation malgré la tendance baissière notée ces derniers jours.
C’est au courant du mois de janvier dernier que le premier cas du variant anglais a été déclaré au Sénégal par l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef). Et depuis, les choses ont bien évolué puisqu’en deux mois environ, il a touché 14 personnes dans la région de Dakar, selon l’Institut Pasteur. D’après l’équipe du Dr Amadou Sall, c’est dans le cadre de la surveillance des variants du Covid-19 que l'Institut Pasteur de Dakar (Ipd) a réalisé un échantillonnage aléatoire sur les cas index et communautaires de la région de Dakar pour la période allant de janvier à mars 2021. «Sur un total de 335 échantillons analysés, le variant britannique a été retrouvé chez 14 patients vivant dans 7 districts de la région de Dakar : Dakar Centre (4), Dakar Sud (3), Dakar Nord (2), Dakar Ouest (1), Guédiawaye (1), Rufisque (1), Keur Massar (1) et Diamniadio (1)», fait savoir l’Institut.
«14 patients atteints du variant britannique dans la région de Dakar et 6 autres lignées du virus identifiés, entre janvier et mars 2012»
Joint au téléphone, Dr Ousmane Faye du département virologique de l’Institut Pasteur prévient : «dans cette même période de janvier à mars, 6 autres lignées du coronavirus ont été identifiées». L’institut Pasteur promet par ailleurs de continuer le travail de séquençage dans les autres régions du pays ainsi qu’en Afrique. Dr Ousmane Faye demande à tout un chacun de redoubler d’effort pour le respect des mesures barrières. «Nous ne pouvons pas trop nous avancer sur les détails, parce qu’il reste beaucoup de travail à faire, mais dès que nous avons constaté beaucoup de cas communautaires, nous avons procédé au séquençage et il s’est trouvé que le variant britannique était déjà présent dans 7 districts de la région de Dakar», explique le Dr Faye, qui redoute les effets que la présence de ces variants pourrait avoir dans la gestion de la pandémie dans notre pays.
Ndèye Khady DIOUF