Quelques jours après avoir reconduit Alioune Sarr à la tête du Cng, le ministre des Sports donne ses raisons. Invité par la Rfm, Matar Bâ indique avoir agi pour la bonne marche de cette discipline.
«On ne cherche pas à plaire. Nous cherchons à être efficace», a d’emblée déclaré Matar Bâ, sur les raisons qui l’ont poussé à renouveler sa confiance à Alioune Sarr et son équipe jusqu’en octobre 2020. «Ce que j’ai dit, c’est que je vais m’engager à ce que la lutte avance. Et c’est ce que je fais. Toutes mes décisions sont prises pour l’intérêt de la lutte. Mais dire que telle personne a duré dans un poste n’est pas le débat. Le débat, c’est de savoir si cette personne a fait avancer la lutte. Nous sommes pour des concertations, dit-il. Toutefois, précise-t-il, «lorsqu’il s’agit de prendre des décisions, c’est celui qui délègue ses pouvoirs qui choisit. Personne ne dicte un choix à une autorité», déclaré le patron des Sports, qui refuse de se plier à des diktats.
«Je n’ai pas tordu le bras d’Alioune Sarr»
Mbaye Guèye, l’ancien Tigre de Fass, a déclaré lors d’une interview dans «Sunu Lamb» que le ministre des Sports avait tordu le bras au président du Comité national de gestion (Cng) Alioune Sarr pour que ce dernier accepte d’élargir le Cng. Matar Bâ a répondu de façon sèche à l’ancien champion. «Je n’ai tordu le bras à personne, ce n’est pas Alioune Sarr qui décide d’être à la tête, mais c’est le ministre des Sports qui choisit, parce que c’est une affaire d’Etat».
«La fédération est une aspiration, mais…»
Sur le choix de Yekini et Tyson d’intégrer le Cng de lutte, le ministre des Sports estime que les lutteurs ont leur mot à dire dans la marche du Cng de lutte. Les passionnés de l’arène qui rêvent de fédération vont encore prendre leur mal en patience, puisque le ministre des Sports considère qu’il est trop tôt pour parler de fédération. «Oui, au cours des concertations sur la lutte, des acteurs ont émis le souhait d’aller vers une fédération de lutte. Je peux confirmer que c’est une aspiration, mais les textes actuels ne nous permettent pas de l’ériger sur le court terme», a expliqué le ministre des Sports, qui est d’avis qu’il faudrait une évolution des écuries et des écoles vers des structures plus formelles, pour ériger une fédération de lutte.
Mansour SAMB