Le Syndicat national des agents de l’administration du commerce (Synacom) a, une fois de plus, exprimé son mécontentement face à la gestion du ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop. En effet, le syndicat déplore «l’amateurisme» du ministre dans la gestion des départements qui lui ont été confiés. Outre son management décrié, Serigne Guèye est en conflit avec les syndicalistes pour le mépris dont le ministre fait montre contre la plateforme revendicative des syndicalistes.
Le Syndicat national des agents de l’administration du commerce (Synacom) est monté au créneau pour tirer la sonnette d'alarme en ce qui concerne la gestion du ministre du Commerce, Serigne Guèye Diop. En conférence, hier, le secrétaire général Ibrahima Ngom a fait savoir : "deux points illustrent parfaitement son indifférence et sa démarche solitaire : le traitement méprisant réservé à la plateforme revendicative et les dysfonctionnements administratifs notés dans son management", fait savoir le secrétaire général du Synacom.
Dans la plateforme revendicative qu'il avait remis au ministre, le Synacom exige l’amélioration des conditions de travail, un changement de paradigme dans la gestion du personnel, la mise en place d’un plan structurel de formation continue des agents et enfin la finalisation des travaux de restructuration du département.
L'imbroglio autour des missions...
Les syndicalistes déplorent aussi le management du ministre. "Il fait preuve de beaucoup de suffisance à l’égard de ses collaborateurs centraux et déconcentrés. Pour les rares fois où il les consulte, il ignore royalement leurs avis techniques. Il prend, de manière unilatérale, des décisions qui engagent l’avenir de l’administration du commerce et compromettent sérieusement la carrière des agents", tacle Ibrahima Ngom. Qui illustre : «le 2 juillet 2024, il a signé une note de service portant restriction des missions jusqu’à nouvel ordre, ignorant royalement les spécificités de certains services, notamment la Direction du Commerce extérieur qui représente l’Etat dans les négociations commerciales internationales. Et, pendant ce temps, il organise, des missions à l’étranger avec un personnel autre que les techniciens".
Lenteurs administratives" causées" par les voyages du ministre
Les syndicalistes dénoncent ce qu'ils appellent un mépris "perceptible à travers l’absence de la délégation de signature à son Secrétaire général sortant. Cette situation est à l’origine de nombreuses lenteurs administratives dans le traitement du courrier surtout lorsque le ministre est en tournée nationale ou en déplacement à l’étranger".
"Interdiction friperie, boutique référence... Aucune réflexion stratégique "
Le pire, relate Ibrahima Ngom, "ses décisions erronées qui sont annoncées à l’occasion de ses sorties médiatiques, notamment sur l’interdiction de l’importation de la friperie, la réactivation des boutiques de référence, ont souvent suscité désapprobation et contestation de la part de personnes averties. En réalité, elles ne sont adossées à aucune réflexion stratégique ayant associé les cadres du ministère spécialisés sur ces questions".
Ils rappellent au ministre qu'en cette période de vaches maigres, l'idéal n'est pas de créer plus de charges. En effet, le ministre a décidé, "sans consultations préalables, d’affecter des agents, dès le 1er avril 2025, dans les services départementaux du commerce à créer. Une erreur monumentale aux conséquences lourdes que ni l’urgence administrative, ni la situation économique du pays ne justifient. Quand les marges de manœuvre budgétaire sont réduites, il est plus judicieux de ne pas créer des charges supplémentaires, voire inutiles".
Samba THIAM










