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LE CULTE DU RISQUE INUTILE (PAR CHERIF DIOP)



LE CULTE DU RISQUE INUTILE (PAR CHERIF DIOP)
 
 
 
 
 La pondération des gouvernants est un élément principiel du vivre ensemble. Une cause commune, sacrée au Sénégal depuis les premières heures de la construction nationale, entamée par les autorités d’antan. Quand chaque prise de parole d’un hiérarque de l’exécutif devient le levain de passionnantes polémiques, la question mérite que l’on s’y attarde, de surcroît quand le ferment a trait à la religion. L’autorité peut être pétrie de courage décisionnel mais le culte n’est pas sujet de décision ou de délibération mais plutôt de communion. C’est un principe immarcescible « Péchez, mais du moins ne corrompez pas les principes ».
 
 À cet égard, la lettre ouverte de l’Abbé André Latyr Ndiaye adressée à « un jeune politicien nouvellement promu à un haut poste de responsabilité » pointe l’inefficacité et le risque que peut prendre une gouvernance par coup de semonce. Lancer à la cantonade, « on n’acceptera plus l’interdiction du voile dans les établissements scolaires » dans un moment où l’on célèbre l’excellence éducationnelle arrive comme un cheveu dans la soupe. Essayant de voler au secours ce dimanche, le ministre de l’éducation nationale a lamentablement versé dans le sophisme. La question de la jeune fille n’a jamais porté sur le port ou non du voile dans les établissements scolaires. 
 
Or le voile n’est pas un sujet politique au Sénégal. Il n’est pas systématiquement interdit dans ces écoles catholiques où nombre de petites filles musulmanes voilées sont acceptées. Ce qui s’est passé en 2019 à l’institut Sainte Jeanne D’Arc de Dakar est une malencontreuse exception qui a été intelligemment tranchée. Pourquoi raviver cet épiphénomène au risque de relancer une polémique inutile ? Il est important de rappeler que l’école catholique est présente au Sénégal depuis 1818 avec M. Jean Dard à Saint Louis. Dans le fond, la lettre d’Abbé Latyr Ndiaye est un retentissant rappel au respect des principes notre laïcité, non pas le sécularisme rigide à la loi française de 1905 qui prône la séparation stricte du temporel et du spirituel, mais la laïcité à la résonance sénégalaise, qui se rapproche peu ou prou de celle britannique. Une laïcité permissive parce que concertée. Celle qui veut que l’autorité reconnaisse, qu’au sein de la République, les religions sont d’égale dignité. Le dirigeant politique peut ouvrir une madrassa chez lui, mais le Sénégal n’est le sanctuaire d’aucune religion. Nous avons en souvenance, le cliché rendu public de l’actuel ministre de l’éducation nationale effectuant la prière dans son bureau. Quel est le sens de la publication de cette photo ? Bien qu’étant un farouche musulman, le souci permanent du haut responsable est de ne jamais frustrer voire marginaliser les autres communautés dans ses actes et prises de paroles publiques. 
 
Les présidents Senghor et Diouf ont montré la voie du salut. 
 
Quand Boubacar Gueye, un ancien responsable du parti socialiste a voulu créer un parti politique dont les statues étaient fondées sur les valeurs islamiques, ces deux hommes d’État total lui ont infligé un niet sans appel.  
Cet épisode inspira une modification de la loi fondamentale en rajoutant cette phrase :  « aucun parti ne peut se fonder sur la base de la religion, de la race, de l’ethnie, de la région, de la secte, du sexe, de la langue » Ce fut la loi des quatre courants, M. Gueye créa son parti sous l’épithète conservateur. 
 
L’un des plus beaux moments illustratifs du vivre ensemble au Sénégal, fut l’accueil que la nation sénégalaise, dans sa diversité religieuse, a réservé au Pape Jean Paul II du 19 au 23 février 1992. Le musulman Diouf accepta ce que le catholique Senghor a refusé par finesse d’esprit. Le cardinal Wojtyla devenu Pape Jean Paul II en 1978 était un ami du bien-aimé cardinal Thiandoum qui a voulu l'inviter au Sénégal sous Senghor. Quand il s’en ouvre à Sédar, le poète refuse avec courtoisie avant d’ajouter « quand un président musulman sera à la tête de l’État, il l’invitera. » Pourtant les catholiques sénégalais avaient le droit de recevoir leur guide, le saint père. Par cette fine et sage décision Senghor a voulu éviter les interprétations malintentionnées au risque d’écorcher le vivre ensemble. Le chrétien Senghor a toujours pris en compte la dimension civilisation islamique du Sénégal. Il avait comme conseillé islamique, Cheikh Tahirou Doucouré, éminent professeur de science islamique, décédé en avril 2024. La visite trimestrielle qu’effectue le premier ministre aux khalifes généraux des deux grandes confréries est une idée du poète. 
Porter au pinacle par les grands marabouts, Senghor avait vite compris que les questions cultuelles, confrériques peuvent se transformer en une pente savonneuse pour un État. 
 
Un ministère du culte pour quoi faire ? 
 
L’idée interroge. Institutionnaliser le financement du culte au point de l’inclure dans le budget 2025 serait une belle erreur. Cette idée poussiéreuse risque d’installer un hourvari sans nom. Mais en attendant la fumée blanche, posons-nous ces questions de base : qu’est ce qui va différencier le ministère du culte de la direction des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés de l’enseignement arabe annoncé par le président de la République ? L’action exécutive de l’État doit-elle s’étendre au financement du culte ? Qui va incarner ce ministère du culte ? Un ermite que l’on va extirper de sa thébaïde ascétique ? quelle sera sa légitimité cultuelle ? Comment gérer le monôme religieux devant le ministère pour se faire financer ? Cherche-t-on à acheter la foi en finançant officiellement le culte ? Quels seront les critères de financements ? Quel est le quorum dans une congrégation, dans un dahira pour être éligible au financement ? etc. L'État garantit la liberté de culte mais ne doit pas être un régulateur du culte. Ce n’est pas son rôle. De la même manière que l'on ne change pas une équipe qui gagne, on peut se demander pourquoi toucher à une organisation qui fonctionne ? Le ministère de l’intérieur a en charge les cultes, et jusqu’ici tout va bien. Il faudra un travail de bénédictin pour trouver une meilleure formule, sans prendre le risque d’un délitement socio religieux, ou de remettre en cause l’équilibre si fragile du pays. 
 
 
 
 

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