Le Saes s’inquiète du non-respect des engagements pris par le gouvernement et dénonce une situation critique dans les universités publiques du Sénégal. «Le ministère de l'Enseignement supérieur de la Recherche et de l'Innovation (Mesri) peine à respecter les promesses faites librement lors de ses tournées dans les universités publiques. Il en est de même pour l'application des mesures qu'il a annoncées en grande pompe au lendemain du séminaire sur la stabilisation du calendrier universitaire», renseigne le communiqué. Qui poursuit que la situation est d'autant plus préoccupante que les bacheliers de l'année 2024 frappent aux portes des universités publiques pour l'année 2024-2025 au moment où l'essentiel des universités peinent à boucler le premier semestre de l'année académique 2023-2024. «A cette inquiétude s'ajoute l'asphyxie financière dont sont victimes les universités publiques. Dans les faits, les budgets des universités apparaissent comme des fictions budgétaires, largement déficitaires, et ne couvrant que neuf mois de salaires au plus, en violation totale du décret 2012-1269 du 8 novembre 2012 portant régime financier des universités», déplorent les enseignants du supérieur.
Par ailleurs, le Saes fustige l'immixtion du Mesri dans la définition des critères de recrutement des enseignants dans les universités publiques. Le Saes rappelle que le recrutement d'enseignants ainsi que la sélection des futurs apprenants sont du ressort exclusif des instances académiques. Le Saes tient à informer les étudiants, leurs parents ainsi que l'opinion publique que l'inertie du gouvernement sur certaines questions risque d'annihiler les nombreux efforts faits par la communauté universitaire. Le Saes, en plus d'exiger la mise à disposition immédiate du décret sur la retraite, ne tolérera aucun retard de paiement de salaires dans les mois à venir», prévient le Saes, appelant «à la mobilisation pour engager la lutte dans les prochains jours.»
Sidy Djimby NDAO