Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) a décrété hier une journée morte dans les universités publiques. L’Université Assane Seck de Ziguinchor n’a pas été pas en reste. Le mot d’ordre a été largement respecté. Mais les syndicats ont vilipendé la tutelle qui aurait annoncé la fin des travaux entamés depuis 10 ans à l’Uasz. Ce que récuse le Saes section Ziguinchor.
La fermeture depuis six mois des universités Alioune Diop de Bambey, Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Université Iba Der Thiam de Thiès indispose le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes). Un sort qui a poussé les syndicalistes à brocarder et à jeter en pâture le professeur Moussa Baldé. La journée morte décrétée par le syndicat hier a été largement suivie à l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Ils ont manifesté leur courroux à travers une marche initiée au sein du temple du savoir pour exiger leur ouverture. « Le mot d’ordre de grève appelé journée morte pour la sauvegarde des universités publiques du pays est bien suivi ici à l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Le ministre joue au dilatoire et on constate avec regret son silence complice. Voilà six mois que les universités publiques sont fermées. C’est pourquoi le Saes alerte pour dire que cette fermeture est grave. Le ministre observe une mesquinerie silencieuse, car il continue de désinformer en parlant des cours en ligne. C’est la raison pour laquelle le Saes soutient que les cours en ligne ne peuvent pas prévaloir, puisque les cours en présentiel sont essentiels. Ainsi, le Saes exige l’arrêt des cours en ligne pour la tenue des cours en présentiel », souligne avec amertume le syndicaliste qui annonce la poursuite de la lutte pour amener l’Etat du Sénégal à rouvrir les universités.
Cependant, Alexandre Coly, coordonnateur Saes de l’Uasz, dénonce le non-respect par l’Etat du Sénégal du protocole d’accord signé le 6 janvier 2023 que l'État tarde à appliquer. Il y a aussi la question des veufs et des veuves qui tardent à rentrer dans leurs droits. « Il faut que le gouvernement signe et règle cette question, car c’est anormal que l’enseignant, au-delà de son chagrin, se retrouve à courir derrière ces avantages et droits ». « En ce qui concerne les chantiers entamés depuis 10 ans, Alexandre Coly invite le ministre à communiquer les bonnes informations, au lieu de s’adonner à la désinformation. « Il convient de préciser que le Mesri, invité dans l’émission Point de vue de la Rts1, avait soutenu : ‘’je pense que les infrastructures sont terminées, il ne reste que l’équipement’’. Monsieur le Mesri, vous vous trompez lourdement. Ou bien vous avez une méconnaissance concernant les infrastructures, ou bien vous êtes dans la désinformation et la manipulation… C’est la raison pour laquelle le bureau national dit ne pas accepter que le Mesri soit complice de tout ce qui est en train de se passer dans les universités publiques du Sénégal et que le Saes reste debout pour sauvegarder l’université. Cette journée va lancer l’alerte », prévient-il.
Le Saes met l’Etat du Sénégal devant ses responsabilités face à cette situation qui plombe l’enseignement supérieur. Les étudiants qui exigent l’enseignement en présentiel se sont vu appuyés par le Saes. Le bras de fer risque de perdurer car les deux camps restent chacun sur sa position.
Baye Modou SARR









